L'Etoile Sportive du Sahel renoue avec la compétition continentale après s'être absentée la saison dernière pour les raisons que l'on sait. Son premier adversaire des seizièmes de finale de la Champion's League est l'Armée Patriotique de Rwanda Football Club. Une équipe qui tente de se faire une identité dans les compétitions africaines. C'est dire que, sauf surprise, l'Etoile affrontera un adversaire pas autant coriace que les autres même s'il évolue chez lui au Rwanda. Mais, en Afrique, on n'est jamais à l'abri d'une éventuelle mésaventure tant au niveau des conditions de séjour que lors du déroulement de la rencontre avec tout ce qui touche à la qualité des pelouses ou à l'arbitrage souvent maison. L'Etoile se trouve donc à Kigali non pas pour faire bonne figure mais pour ramener une victoire synonyme de différence de classe entre l'équipe étoilée et son hôte rwandais. Pour Krauss, il s'agira d'une première au plan africain depuis qu'il est l'entraîneur de l'Etoile. Le peu de réussite qu'il enregistre depuis son avènement au plan national l'incite à connaître davantage de réussite. A commencer par ce match contre les militaires rwandais dont il ne sait pas grand'chose mais qui ne demeure pas une grande inconnue. En effet, le foot rwandais est connu pour ce qu'il est et par conséquent ne peut pas rivaliser avec les équipes les plus huppées du Continent. Mais ceci relève de la pure théorie qui risque de ne pas coller à la réalité notamment africaine. Ceci veut aussi dire que l'Etoile doit prendre toutes les précautions pour ne pas se faire piéger et se compliquer la vie au match retour à Sousse. Que faudra-t-il aux étoilés pour faire face aux aléas? La méfiance devra être de mise sans qu'elle les accable outre mesure. Ils devront se montrer conquérants et ne jamais laisser les rwandais prendre confiance ou sentir un seul instant que leur adversaire (l'Etoile) n'est pas aussi performant que lors des avants dernières éditions. Il est vrai que le renouvellement de l'équipe dans une grande proportion n'est pas forcément une bonne chose puisque ceci affecte inéluctablement la cohésion de l'équipe donc sa performance. Krauss en sait quelque chose au point de demander du temps pour pouvoir rebâtir l'équipe.
Un seul défaillant: Adel Chadly
En établissant la liste des joueurs devant prendre part au voyage à Kigali, Krauss ne savait pas que Adel Chadly n'allait pas embarquer pour les raisons que l'on sait. L'étoilé manquera donc à son équipe au moment où elle a besoin de ses services. Son remplacement ne pose pas problème même si celui qui devait le relever, Issam Jebali, est resté à Sousse pour un problème de réservation. Des noms tels que Namouchi ou Taider ou les deux à la fois semblent présenter de meilleures garanties que celle du seul Chadly. Et, c'est au niveau de l'attaque que le problème reste entier. Sa composition devient ardue non pas par l'abondance des joueurs de ce compartiment mais par le déficit de la qualité qu'enregistre l'équipe après le départ non remplacé de Akaichi et le "vieillissement" de Silva Dos Santos. A Kigali, il faut marquer au moins un but à défaut de gagner. Le contraire signifiera un échec qui pourrait compromettre les chances de l'équipe.
Qui de Felhi ou Dhaouadi?
En rappelant Radhouan Felhi, Bernd Krauss et en proie à un doute, sûrement. La prestation de Chamseddine Dhaouadi n'a pas été très convaincante. Son manque d'expérience au plan africain ne fait pas l'ombre d'un doute. Et, il n'est pas exclu que Radhouan Felhi retrouve des galons de titulaire. Sinon on retrouvera un Bedoui qui fait presque tout dans l'axe de la défense. Parallèlement, remis en confiance, Hamza Jabnoun retrouve son poste de latéral droit pour conférer au flanc droit de la défense plus d'assurance surtout s'agissant d'un contexte de match en déplacement et de surcroît à jouer en Afrique. L'essentiel pour Krauss est de présenter une équipe complémentaire composée essentiellement de joueurs pouvant faire montre de beaucoup de solidarité.