Tunis-Le-Temps - C'est la troisième fois que cette affaire de consommation de produits stupéfiants, pendante devant le tribunal de première instance de Kasserine, est renvoyée à une date ultérieure. L'accusé,interpellé par la police alors qu'il était en état d'ébriété notoire, fut trouvé porteur d'une quantité importante de cachets psychotropes. Conduit au poste de police, il déclara qu'il avait passé plusieurs séjours à l'hôpital Errazi, et qu'il était en traitement continu étant malade des nerfs et sujets à de fréquentes crises d'hystérie. Devant le tribunal, à la première audience, l'avocat de la défense souleva l'irresponsabilité de son client. L'affaire fut renvoyée une première fois, afin de demander au médecin traitant de l'accusé de fournir une attestation en ce sens au tribunal. Toutefois, la cour constata dernièrement à l'audience, que le médecin traitant de l'accusé a refusé de produire un certificat médical décrivant l'état psychique de son patient, motivant ce refus par le secret professionnel par lequel il est tenu.
L'avocat de la défense fit remarquer qu'il avait présenté des ordonnances médicales prescrivant à son client les cachets dont il était trouvé porteur. Pour une description détaillée de l'état psychique de l'accusé, il importe d'ordonner une expertise psychiatrique, ajouta l'avocat demandant en même temps la libération provisoire pour son client. Rejetant cette dernière demande,le tribunal renvoya l'affaire à une date ultérieure, en attendant de statuer en ce qui concerne l'éventualité d'ordonner une expertise médicale.