• Ouverture de deux magasins en Libye d'ici la fin de 2012 • Un bénéfice de 5,4 millions de dinars en 2011, soit une baisse de 48% Au titre de l'année 2011, la Société Nouvelle Maison de la Ville de Tunis qui gère l'enseigne Monoprix en Tunisie, a réalisé un chiffre d'affaires de 403, 8 millions de dinars environ, soit une baisse de 8% par rapport à l'année 2010. Par conséquent le résultat net de l'exercice précédent a atteint 5,442 millions de dinars contre 10,5 millions de dinars environ réalisés deux années auparavant. Cette baisse est due principalement au manque à gagner en termes de chiffre d'affaires suite à la fermeture de 11 magasins début 2011. Conjoncture oblige, « l'année 2011 a été particulière pour Monoprix. 13 magasins ont été sévèrement touchés dont 4 incendiés (Bizerte, Béja, Mateur et Carthage). Les travaux de remise en état dureront plusieurs mois » estime, Adel Ayed Directeur Général de Monoprix, à l'occasion de l'Assemblée générale tenue hier au siège de l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprise (IACE). Les dégâts matériels avoisinent les 10 millions de dinars sans tenir en compte des 10 autres millions de dinars versés par les compagnies d'assurances (la valeur estimée des dégâts). Et malgré la fermeture de ces magasins, le personnel était pris en charge et les salaires étaient versés régulièrement à chaque fin de moi. Adel Ayed explique aussi que le quasi arrêt de l'activité observé au premier trimestre a été en grande partie rattrapé durant les trois trimestres suivants. C'est ainsi que le Chiffre d'affaires n'a connu qu'une baisse de 8% par comparaison à l'année 2010. Vu ces performances, le staff management de Monoprix s'est montré optimiste. Il a même annoncé l'ouverture d'unités Monoprix en territoire libyen. Deux magasins seraient ainsi ouverts d'ici la fin de l'année en cours en attendant l'implantation de onze autres magasins à l'horizon de 2013 sur le même territoire voisin. Aucun détail n'a été ainsi révélé dans ce sens. Le volume d'investissement, les délais d'ouverture des magasins, le nombre d'emplois ainsi que la l'identification même du partenaire libyen avec lequel Monoprix avait déjà engagé ce projet depuis environ trois ans. Le management de Monoprix estime, à ce propos, que ce projet d'internationalisation va permettre à Monoprix d'être la première chaîne de grande distribution à s'installer en Libye, « ça va permettre à Monoprix d'être en avance par rapport aux autres chaines internationale de grande distribution », estime Adel Ayed, tout en précisant que ce projet a été décidé depuis trois ans et malgré le changement de la donne, il est encore maintenu. « On suit de près la situation sécuritaire dans la Libye. Elle est en train de s'améliorer. Il faut ainsi prendre cette initiative malgré l'existence des risques », affirme-t-il Les actionnaires réagissent ! Les performances jugées honorables par le management de la société, n'ont pas pour autant convaincu quelques actionnaires. Le manque de détails annoncés concernant le projet d'installation dans le marché libyen, la diminution du chiffre d'affaires et du bénéfice ainsi que la rémunération des administrateurs, dont notamment le Président du Conseil d'administration (dont le salaire frôle les 45 000 dinars) ont fait l'objet d'interrogation de la part de la majorité des interventions des actionnaires. Les dépenses allouées aux efforts marketing ont aussi suscité la réaction d'un actionnaire qui reproche à l'administration de Monoprix de dépenser 2 millions de dinars dans le marketing pour avoir finalement un résultat net de 5,4 millions de dinars. Celui là a même suggéré aussi que les petits actionnaires, entre autres porteurs d'actions devraient avoir une place au sein du Conseil d'Administration, qui comprend selon lui, des membres qui se manifestent souvent par leur absence. Il évoque encore le manque d'une liste exhaustive qui regroupe les actionnaires de la société. La réponse de l'administration de Monoprix n'a pas tardé. Adel Ayed en qualité de directeur général rappelle dans ce sens que les dépenses en marketing ne dépassent pas les 2% du chiffre d'affaires comme le stipulent les normes internationales en la matière. Concernant la baisse du bénéfice malgré l'augmentation des recettes, Adel Ayed affirme que les pertes subies par la société suite aux évènements survenus au lendemain du 14 janvier, s'élève environ à 10 millions de dinars outre les charges de personnels. De toute façon, les responsables de Monoprix affichent un optimisme de bon aloi quant à l'avenir, tout en insistant que le savoir faire ainsi que la notoriété de Monoprix permettront de mieux développer son activité.