• Démarrage aujourd'hui des négociations sur l'open sky avec l'Union Européenne Les vols à bas coût ont le vent en poupe. En Tunisie, ce low-cost s'impose mais Chaque année on retarde l'échéance et on espère que l'ouverture du ciel démarrera en mars 2013. C'est dans ce cadre qu'une délégation des ministères du transport et du tourisme se aujourd'hui à Bruxelles afin d'entamer les négociations avec l'Union Européenne sur l'ouverture du ciel national. En effet, la destination Tunisie pâtit du protectionnisme excessif de son ciel. L'augmentation du nombre des lits d'hôtels ne s'est pas accompagnée d'une augmentation importante des sièges d'avions. Hormis Transavia, filiale d'Air France-KLM, le ciel tunisien reste hermétique aux compagnies low cost. La Tunisie ne compte pas en rester là. Après de longues années de réticence, justifiée par les craintes d'un effondrement du pavillon local, les autorités tunisiennes viennent d'adopter un calendrier pour la libéralisation du transport aérien avec les pays européens.L'ouverture du ciel tunisien aux compagnies low cost prévue le mois de novembre dernier a été reportée. Encore une promesse non tenue. Le Maroc a opté pour l'open sky depuis 2006. La Tunisie retarde cette échéance pour protéger Tunisair au détriment d'un secteur vital pour l'économie qui fait travailler plus de trois millions de tunisiens.. Les retombées économiques du low-cost sur le tourisme tunisien sont énormes. On pourra ainsi, nous dit un hôtelier de Sousse, nous libérer de la main mise des tours-opérateurs qui accaparant tout : de l'hôtel au bus jusqu'à l'avion. Ce low-cost nous permettra de faire exploser le nombre des arrivées et de baisser de manière significative le coût des voyages et comme l'a souligné un hôtelier d'Hammamet « le touriste veut son indépendance. L'ouverture de l'espace aérien et l'arrivée potentielle des compagnies low cost faciliteront cette indépendance et cette flexibilité au bon prix, mais ce n'est pas tout, car notre produit Tunisien est faible (et non pas médiocre), il est faible car il est mal exploité, mal valorisé, mal vendu et peu accessible. Il manque cruellement de diversité, d'animation, de qualité et de marketing. Nous focalisons toujours et encore sur l'hôtellerie ! L'hôtellerie n'est qu'accessoire du tourisme et en aucun cas le produit. Le produit touristique est entre autres : le patrimoine naturel, le patrimoine culturel, la population, l''histoire, le terroir, l'artisanat, la culture et la gastronomie. Cette ouverture du cie nous permettra d'attirer des visiteurs nouveaux, des touristes qui visiteront la Tunisie à plusieurs reprises (le Sud en hiver et le Nord au printemps) et surtout des touristes en direct pour les hôteliers. Cela permettra d'équilibrer davantage la distribution à travers le "channel" des TO. C'est à dire la réduction d'intermédiaire et donc l'augmentation de revenu. Ces revenus sont indispensables pour l'amélioration de la qualité. Ces nouveaux touristes chercheront à découvrir les richesses de notre pays, choisiront un hébergement avec petit déjeuner et non en All Inclusive » Espérons que les discussions avec l'Union Européenne aboutiront à ouvrir le ciel tunisien en 2013 car le protectionnisme nuit au tourisme tunisien qui reste cloué au sol et qui n'a pas d'ailes pour voler plus haut.