En cartonnant la République Tchèque 4 buts à 1, les Russes ont marqué un grand coup ce vendredi soir. Solides défensivement, les joueurs de Dick Advocaat ont surtout bénéficié d'un trio offensif Arshavin-Kherzakov-Dzagoev en grande forme. Perpétuellement en mouvement, les Russes ont multiplié les assauts et auraient pu obtenir une marge encore plus conséquente. Les demi-finalistes de l'Euro 2008 seront sans aucun doute l'équipe à suivre de la compétition. - Le chiffre du jour :
16. Profitez-en car bientôt il faudra nourrir plus de bouches. Oui, cet Euro en Ukraine et en Pologne est le dernier du nom à se dérouler à 16 participants. Le prochain en 2016 en France (cocorico) comptera 24 nations avec l'idée d'avoir un plus grand rayonnement sportif... et financier, il ne faut pas se le cacher messieurs de l'UEFA. Qui a dit que la France n'était pas une terre d'accueil ?
- La décla du jour : “C'est à la fin qu'on lève le trophée”, Dick Advocaat
L'entraîneur hollandais de la Russie refuse de s'emballer après l'écrasante victoire de son équipe contre la République Tchèque (4-1).
- L'anecote du jour : Les deux Papadopoulos
On joue la 36e minute du match Pologne-Grèce. Jusque là rien d'anormal. Vous assistez à un match d'ouverture assez engagé, plutôt plaisant. Et puis soudain intervient le changement le plus absurde de votre existence. Papadopoulos remplace... Papadopoulos. Ça y est : vous êtes au bout du rouleau ! Burnout extrême ou véritable démence ? Vous perdez vos repères. Pourtant, bien loin d'un bug d'affichage ou d'une blague à la grecque, ce changement a véritablement eu lieu. Avraam Papadopoulos et Kyriakis Papadopoulos sont simplement homonymes et occupent le même poste de défenseur central dans la sélection grecque ; mais les deux compères n'ont absolument aucun lien de filiation. Incroyable, non ? Eh bien pas tant que ça quand on sait que Papadopoulos est l'équivalent grec de Dupont.
- Le moment du jour : L'arrêt de Tyton
A la 68e minute du match Pologne-Grèce, rien ne va plus pour les locaux ! Alors que la Pologne menait tranquillement à la pause, à 11 contre 10, contre son adversaire du soir, les coéquipiers de Ludovic Obraniak ont concédé une stupide égalisation au retour des vestiaires, puis, à l'instant, le gardien Szczesny vient de faucher Salpingis dans la surface, initiant une inévitable double peine (pénalty plus expulsion). Son remplaçant Przemyslaw Tyton, le gardien du PSV Eindhoven, a alors la pression de tout un peuple sur ses épaules. Bien entendu, peu de gens croient au miracle et l'on se dit que la Grèce va l'emporter. Et pourtant, le portier plonge du bon côté et repousse le pénalty de Karagounis. Il devient l'espace d'un instant le héros de la Pologne, et permet à sa sélection de sauver les meubles.
- l'Homme du jour : Alan Dzagoev
A seulement 21 ans, Alan Dzagoev est le grand espoir de la nation russe. Le milieu offensif du CSKA Moscou, qui place en lui les espoirs les plus fous, a confirmé vendredi soir contre la République Tchèque (4-1) les attentes que l'on place en lieu depuis des années. Canonnier de la rencontre, Dzagoev a signé un doublé retentissant. C'est d'abord lui qui a débloqué les compteurs de son pays dans cet Euro. Déclencheur, tout en puissance, de la première contre-attaque russe, il est à la finition de l'action rondement menée par ses coéquipiers (15e minute). Infatigable, c'est lui qui vient faire le break du 3-1 pour sa formation à la 79e. Très mobile et combinant parfaitement avec Arshavin et Kherzakov, Dzagoev est voué à faire des étincelles durant la compétition.
- Le boulet du jour : L'arbitre de Pologne - Grèce
C'était un honneur accordé à Carlos Velasco d'arbitrer le 13e match d'ouverture de l'histoire des championnats d'Europe. Malheureusement, l'arbitre espagnol qui avait dirigé la finale de l'Europa League 2011 s'est montré peu à son avantage durant Pologne-Grèce. A la 35e minute, il avertit déjà Sokratis d'un carton jaune imaginaire sur un duel aérien. Jusque là, rien de bien grave. Sauf qu'à la 44e, juste avant la pause, le maître du sifflet expulse le défenseur grec en lui infligeant un deuxième carton jaune tout aussi injustifié. Le stoppeur grec était accusé d'avoir poussé un Polonais qui avait pourtant trébuché au préalable. Responsable d'un des tournants du match, l'homme en noir pourrait également se voir reprocher de ne pas avoir sifflé une main de Damien Perquis dans sa surface au retour des vestiaires. Décidément, la Grèce et l'Espagne ne vont pas êtres amies.