Les festivals d'été pointent le bout du nez, malgré le climat de tensions dans le pays et les programmes sont fin prêts, du moins pour ceux de Carthage, Hammamet et El Jem, ce qui n'est pas le cas malheureusement pour le festival du jazz de Tabarka qui vient d'être annulé et dont on ignore les vrais mobiles. Quant à la 48ème édition du Festival international de Carthage, elle se déroulera cette année du 5 juillet au 8 août, ont annoncé les organisateurs lors d'une conférence de presse tenue mercredi dernier à Hammamet, en présence du ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk, du directeur du festival de Carthage, Fathi Kharrat et du directeur du festival d'Hammamet, Fathi Haddaoui . Les journalistes des divers médias s'étaient déplacés en grand nombre et le débat a été des plus houleux quant au choix des comités de sélection du festival ; certains confrères et consœurs demandaient à savoir sur quels critères ont été sélectionnés certains membres qui, selon eux, ne répondaient pas aux conditions requises. Dans son intervention, Mehdi Mabrouk a précisé que son ministère ne va ménager aucun effort en vue d'appuyer et soutenir tous les festivals aussi bien nationaux que régionaux, en leur accordant les subventions nécessaires car ils constituent selon ses dires, « une bouffée d'oxygène dans notre paysage culturel et artistique ». Redorer le blason du festival international de Carthage, c'est aussi l'un des objectifs majeurs du ministère de la Culture qui propose une nouvelle restructuration d'un festival d'envergure internationale, ouvert à toutes les expressions culturelles et artistiques mais qui déplore un manque entre autres, de budget et de structure. Comment faire face aux coûts parfois exorbitants de certains spectacles ? Comment arriver à un intégrer un bon produit avec le moindre coût ? S'est interrogé le ministre. Maintes questions qui resteront à clarifier, auront réponse lors des prochaines
Sessions au sein d'un comité de réflexion.
Cette nouvelle édition, selon Mehdi Mabrouk, "promet d'être exceptionnelle avec la participation de plusieurs artistes de grosse pointure". Chiffres à l'appui : 54 participants tunisiens, soit un total de 62% ; 20 participants arabes (23%) ; 13 étrangers (15%) et 42 jours de festival avec un total de 27 soirées. Quant au coût global du budget, il est de l'ordre de 3 milliard 500 mille dinars. Et rien que pour la Star britannique Mika, son cachet est évalué à 100. 000 euros. Le festival ouvrira le bal avec une cérémonie animée par une pléiade d'artistes tunisiens. La clôture aura aussi une couleur locale avec la participation de Dhafer Youssef « Dance of the invisible Dervishes ». La version 2012 du Festival aura par ailleurs, un contenu diversifié avec des soirées de chant et de poésie, outre les spectacles de comédie et de danse assurés par des artistes et des troupes provenant de pays arabes (Liban, Emirats, Palestine, Irak, Syrie, Maroc, Egypte) ; occidentaux (Italie, Hongrie, France, Grande Bretagne, Turquie, Etats Unis), et asiatiques, (Russie, Chine). Sans oublier la participation de la Côte d'Ivoire avec Alpha Blondy ou du Jamaïque avec le groupe, One Foundation Crew on a Tribute to Bob Marley. Le programme du festival prévoit la présence d'artistes dont Saber Rebai (Tunisie), Kadhem Saher (Irak), Najwa Karam, Ragheb Allama, Rami Ayèch, Wael Jassar, Marcel Khalifa (Liban), Assala Nasri, (Syrie), Jemel Debbouz (Maroc), Husnu Senlendirici (Turquie), Vassilis Saleas (Grèce), Paul Young et Mika (Grande Bretagne), Liz Mac Comb and The Horns (USA), Amal Maher et Hani Chaker (Egypte), Ballet Bolero de Ravel (Russie), Ballet du Théâtre de l'Opéra de Rome et l'Orchestra Symphonica di Roma (Italie), Patrick Fiori (France) et les 100 Violons Tsiganes (Hongrie) , sans oublier une soirée présentée par un groupe d'acrobates Chinois. Enfin, « La nouvelle donne, déclare le ministre, profitera cette année au climat de liberté qui prévaut en Tunisie, puisque l'artiste est libre et que seule la création authentique et de qualité sera prise en compte... ». Jolis propos, certes, mais l'on se demande ici pourquoi les artistes tunisiens après la Révolution du 14 janvier, sont-ils toujours pris pour cibles par les forces obscurantistes et qu'un espace de création et de création comme le Palais Al Abdellya à la Marsa est sommé de fermer ou qu'un festival de jazz est tout simplement annulé après plusieurs sessions comme si de rien n'était... De quelle liberté parle t- on au fait ? Sayda BEN ZINEB
Programme
5 Juillet: Spectacle d'ouverture avec musique et chanteurs tunisiens 8 Juillet: Ballet du théâtre de l'Opéra de Rome (Italie) 9juillet : Orchestra Symphonica di Roma(Italie) 11 Juillet: Les 100 violons Tziganes (Hongrie) 12 Juillet: Saber Rebai (-Tunisie) 13 Juillet: Houcine El Jassmi (Emirats Arabes Unis) 14 Juillet: Marcel Khalifa (Liban) 15 Juillet: Patrick Fiori (France) 17 Juillet: Ballet Boléro de Ravel : hymne à la danse (Russie) 19 juillet : Kadhem Essaher (Irak) 20 Juillet: Spectacle d'acrobates chinois 21 Juillet :Liz Mac Comb and The Horns 22 Juillet : Paul Young (Grande Bretagne) 24 Juillet: Alpha Blondy (Côte d'Ivoire) 25 Juillet: soirée de chant patriotique à l'occasion de la fête de la République 26 juillet : soirée de folklore palestinien et la troupe Al Achikine 28 juillet : Rami Ayèche et Wael Jessar (Liban) 31 Juillet: Mika (Royaume-Uni) 2 Août: Tout sur Jamel (Jamel Dabbouze) (Maroc) 3 Août: Najoua Karam et Ragheb Alama (Liban) 4 Août: Amel Maher et Hani Chaker (Egypte) 6 Août: Nacir Chemma (Irak) 7 Août: troupe One Foundation Crue on a Tribute to Bob Marley et l'artiste Tiken Jah Faoly 8 Août: Vassilis Saleas et Husnu Senlendirici (Grèce- Turquie) 10 Août: Asala Nasri (Syrie) 12 Août: soirée de poésie arabe et le Trio Joubrane. 15 Août: Clôture avec Dance of the invisible Dervishes – Dhafer Youssef (Tunisie)