Cent vingt mille dinars sont en jeu dans cette affaire, où l'auteur principal est une jeune dame, que son père chargea de la direction d'un hôtel, dont il est propriétaire. Toutefois celui-ci invoqua dans sa plainte, que sa fille était mue dans son action par un ami, qui l'a incitée à détourner à son profit ladite somme. Les faits remontaient un vingt et un du mois d'octobre 2004, où le père indigné, se présenta à la police, pour déposer une plainte, après avoir été informé par son comptable, d'un énorme déficit dans les comptes de l'hôtel. Sa fille avait lié, à son insu, connaissance avec un jeune homme qui devint son compagnon, et lui promit une liaison durable, pour le meilleur et pour le pire. Au fil du temps, ce jeune homme, l'aurait incité à procéder à un ensemble de virement, du compte de l'hôtel à son propre compte. Ce qui permit au jeune homme d'acheter des biens immobiliers ainsi qu'une voiture luxueuse. Le suspect ainsi que la directrice de l'hôtel, furent interpellés par les agents de la brigade économique. La jeune fille criant à l'arnaque, déclara qu'elle fut effectivement l'objet d'escroquerie par son ami, qui lui subtilisa cette somme, suite à des manœuvres frauduleuses, à l'occasion desquelles il lui faisait croire à des opérations commerciales au profit de l'hôtel. Ce fut de cette façon, qu'il arriva à détourner la somme totale de cent vingt mille dinars qu'il plaça dans son compte personnel. Quant au jeune homme, il nia formellement que ladite somme était détournée, et qu'elle était le fruit des opérations réalisées dans le cadre de ses propres activités, étant un homme d'affaires. Cependant le tribunal de première instance ne l'entendit pas de cette oreille, puisqu'elle déclara le jeune homme coupable, d'escroqueries, et le condamna à deux ans d'emprisonnement, avec exécution provisoire, c'est à dire immédiate. Tandis que la jeune fille s'était vue infliger la peine de deux mois assortis du sursis, pour complicité. L'avocat de l'auteur principal, interjeta appel à cette décision, sur la base que le tribunal de première instance, avait procédé à la requalification de l'infraction, alors que l'accusé était inculpé de détournement. Celui-ci n'étant pas prouvé, le tribunal pouvait-il requalifier l'infraction, sans en référer au procureur ? C'est sur ce point de procédure entre autres que portera la plaidoirie de l'avocat de la défense à l'audience de la cour, fixée pour une date ultérieure, afin que l'accusé puisse échapper à l'exécution provisoire de la peine qui reste pendante comme une épée de Damoclès.