L'élimination du club Africain face aux Maliens de Djoliba est en fin de compte des plus logiques. Bernard Casoni ne pouvait prétendre à plus de la part d'un groupe aux moyens techniques, le moins que l'on puisse dire, limitées. Le Français s'est retrouvé avec un effectif comportant seulement quinze joueurs. Il n'a pu compter sur Bilel Iffa qui aura le loisir de négocier à la hausse son contrat avec ses dirigeants (si jamais il entend rempiler avec son club) étant désormais libre de tout engagement. Le bureau directeur, avec à sa tête Jamel Atrous, ayant omis d'envoyer dans les délais à la fédération le contrat complémentaire signé par le joueur et qui lui aurait permis de disputer le match de samedi dernier. Un oubli bizarre de la part d'un ex bureau formé en grande partie par des avocats qui, en fin de compte, auront fait beaucoup plus de mal que du bien au Club Africain. Cet oubli est d'autant plus bizarre car les proches collaborateurs de Jamel Atrous étaient censés maîtriser leur sujet, du moins du point de vue des lois et des contrats des joueurs. Il paraît évident que ce geste n'est pas fortuit et il est clair que tout a été programmé pour faire en sorte que Bilel Ifa soit libre de tout engagement. Le joueur, son agent et certains membres de l'ancien bureau directeur devaient être de mèche. C'est la seule explication plausible à cette énième affaire clubiste.
Un lourd héritage
Cette affaire pourrait au moins servir à quelque chose pour le nouveau président clubiste et sa nouvelle équipe. Dès son arrivée à la tête du Club de Bab-Jedid, Slim Riahi a entamé une spectaculaire campagne de recrutements. Il aurait néanmoins dû commencer par une restructuration du club et s'attarder sur les dossiers des joueurs encore en activité et qui portent encore le maillot clubiste. Cette affaire aura au moins un aspect positif. Avec cette énième bourde administrative, cette fois-ci volontaire et programmée, Slim Riahi sait à quoi s'en tenir. Il aurait déjà commencé par remercier un bon nombre de personnes travaillant au sein de l'administration clubiste. Il aurait également exigé une enquête afin de connaître les responsables de ce coup-bas qui ne voulaient certainement pas faciliter la tâche du nouveau bureau directeur. La responsabilité de l'ex secrétaire général Hichem Dhib et Naziha Boudhib serait avérée. Il faudrait attendre la fin de cette enquête pou en savoir plus. Quoi qu'il en soit, on s'attendait à une grande lessive côté effectif, mais les derniers évènements ont amené Slim Riahi à prendre les devants pour faire place nette et mettre un terme à cette gabegie administrative qui a fait beaucoup de mal au Club Africain. Les points perdus face au stade Tunisien et la JSK pour les raisons que l'on connaît témoignent de l'incompétence de l'ancien bureau directeur...
Pourquoi ?
C'est la question que se posent tous les Clubistes. Ces bourdes administratives à répétition ne peuvent être seulement le fruit d'un manque de savoir faire de la part d'un bureau formé de juristes. Ce n'est certainement pas le Club qui est visé. La prise de pouvoir de Slim Riahi ne semble pas plaire à tout le monde. S'agit-il d'un complot visant à rendre encore plus difficile la mission du nouveau président clubiste ? Et si c'est le cas, qui est derrière cette cabale ? Ceci étant, Slim Riahi aura certainement compris que l'argent ne peut tout résoudre. Pour réussir dans sa mission, il lui faut le soutien de tous les clubistes. Sans cela, il lui sera difficile de réaliser tous ses projets !