Avec un effectif limité, les Clubistes ont frôlé l'exploit. Dommage! Stade olympique de Radès. Temps chaud. Pelouse en bon état. Public assez nombreux. CA bat Djoliba 2-0. Buts marqués par Agrebi (31') et Hadj Messaoud (90' + 7'). Tirs au but 4-3 pour Djoliba. Arbitrage de M. Otogo (Gabon) CA : Dkhili (Ben Ayoub), Hadj Messaoud, Haddadi, Ressaïsi, Yaâcoubi, Jebali, Escheikh (Jabbari), Agrebi, Nafti, Ezechiel, Messaâdi (Marzouki). Terminus : l'aventure du Club Africain en coupe de la CAF s'est achevée de la plus mauvaise manière, à la loterie des tirs au but. Triste fin pour le club de Bab Jedid qui a fermé la boucle après être rentré dans les rangs en championnat et avoir perdu des points sur le tapis face au Stade Tunisien et l'AS Gabès. Les choses ne se sont pas arrangées en coupe de Tunisie avec une élimination précoce face à une équipe divisionnaire, le Club Sportif Hilalien. Le bouquet, c'est cette défaite aux tirs au but face aux Maliens de Djoliba. Les Clubistes auraient pu mieux faire, beaucoup mieux faire n'eussent été ces erreurs administratives et cette négligence des responsables. A-t-on idée d'oublier de déposer à la fédération le contrat complémentaire de Bilel Ifa? Voilà un seul exemple de l'incapacité de l'administration de Jamel Atrous à gérer le quotidien du club. Quel legs pour la nouvelle équipe dirigeante de Slim Riahi! Du coup, le Club Africain, déjà en panne de solutions, s'est trouvé réduit à une quinzaine de joueurs pour donner la réplique à Djoliba et essayer d'atteindre la phase des poules de la coupe de la CAF. Malchance Que pouvait faire Casoni devant tant de problèmes et avec un effectif réduit à sa plus simple expression? Ifa, Mouihbi et Akremi auraient-ils changé la donne? Difficile de répondre. Ce qui est certain, c'est que les Clubistes ont vraiment joué de malchance. Ils auraient pu ne pas arriver aux tirs au but si Ezechiel, Messaâdi et Marzouki avaient été plus adroits et n'avaient pas raté des buts à leur portée. La malchance a débuté dès l'entame du match, quand Atef Dkhili se blesse aux adducteurs et quitte ses coéquipiers après une dizaine de minutes de jeu. Nous n'avons rien à reprocher à Ben Ayoub, mais nous persistons à croire que Dkhili aurait été plus utile à l'équipe lors de la séance des tirs au but. Puis il y a des décisions à prendre à temps. Ça, c'est du ressort du staff technique. Hadj Messaoud par exemple qui a égalisé sur penalty lors du temps additionnel ne devait pas être le premier de la liste lors des tirs au but. Le gardien adverse, intelligent, du reste, n'a pas bougé et a plongé du bon côté pour détourner le tir du Clubiste. Ces détails qui font la différence Si nous n'avons rien à reprocher aux joueurs, connaissant les limites de chacun, les reproches s'adressent plutôt au staff technique. Nous savions qu'il fallait un mental de fer pour remonter les deux buts encaissés à Bamako. Casoni a peut-être fait de son mieux. Cela s'est vu sur le terrain où les joueurs se sont dépensés sans compter jusqu'aux dernières minutes pour arriver à égaliser dans les dernières secondes du match. Par contre, c'est au niveau de l'exécution des tirs au but que le bât blesse. Ezechiel en a donné la preuve. Il a raté le cadre, effaçant du coup sa bonne prestation et ses deux déviations décisives de la tête à l'origine du premier but et du penalty en fin de match. Sur ce plan, nous dirons simplement que le manque de concentration du Tchadien au moment du tir au but était flagrant. On dirait aussi que le staff technique n'a pas trop insisté sur les penalties lors des séances d'entraînement. Dommage ! Car le Club Africain est passé à côté de l'exploit. La qualification aurait été vraiment une performance au vu des difficultés rencontrées par l'équipe. Les Clubistes ont bien des regrets à nourrir et ressentent une frustration certaine. Une qualification au tour des poules aurait été un excellent stimulant pour un nouveau départ, toutes compétitions confondues. Avec les nouvelles recrues, le Club Africain aurait eu un visage différent et serait peut-être un prétendant au sacre continental. La chance et la mauvaise gestion de l'ère Jamel Atrous en ont voulu autrement.