« ALLAH était satisfait des croyants lorsqu'ils te juraient fidélité sous l'arbre. Il savait quels sentiments les animaient. Il leur insuffla un réconfort apaisant et leur accorda en récompense une victoire immédiate » Qui sont au juste les compagnons du Prophète ?
D'aucuns parlent de ses amis proches, ceux qui lui tenaient compagnie déjà, avant la révélation.
D'autres désignent de compagnons ceux parmi ses amis qui l'ont appuyé et suivi de manière inconditionnelle sans mettre en cause sa qualité de Prophète chargé de transmettre un message aux Arabes de Qoraïech et à toute l'humanité.
Une troisième catégorie de théologiens surtout estiment que les compagnons sont limités aux sept premiers fidèles (ou dix selon certains autres) et qualifient de « Rachidun » (sages) les quatre premiers Califes qui lui ont succédé à savoir : Abou Bakr, Omar Ibn El Khattab, Othman Ibn Affen et Ali Ibn Abi Taleb, ce dernier étant en outre son cousin germain (le fils de son oncle Abou Taleb).
Quoi qu'il en soit les compagnons du Prophète, n'ont pas été désignés nommément dans le Coran.
Cependant, il y est fait allusion dans les nombreux versets qui retracent l'action du Prophète et les obstacles qu'il a rencontrés au cours de sa mission.
Celle-là consisté en effet à instaurer la paix dans cette région où sévissaient les injustices et l'obscurantisme. En effet, il devait faire face aux Arabes de leur souche de nobles et riches commerçants, ainsi que de leur religion païenne et s'arrogeaient de ce fait le monopole de diriger la Kaâba Lieu de culte païen vers lequel se dirigeaient des centaines de pèlerins pour vénérer les idoles.
Le commerce florissait pendant la saison du pèlerinage, et les Qoraïchites en tiraient le maximum de profit, en plus des avantages acquis à l'occasion des fonctions dont ils étaient chargées en exclusivité et dont notamment celle de sommelier de la Kaâba(Assiquaya) devenue une fonction honorifique.
Il était difficile pour le Prophète d'abolir cette religion par laquelle les Qoraïchites se distinguaient par rapport aux arabes de Yathreb.
A l'occasion du pèlerinage, ils tiraient également profit des opérations commerciales qui leur rapportaient de quoi accumuler des richesses en plus des avantages pécuniaires qu'ils avaient acquis à l'occasion des fonctions dont ils étaient chargés à la Kaâba, dont notamment celle de la « Sikaya »ou à ceux du désert arabique c'est-à-dire les bédouins.
Ces derniers qui vivaient en quelque sorte à la botte des Qoraïchites étaient encore plus durs à traiter.
Le Prophète avait eu beaucoup de mal à les combattre.
Il y était parvenu grâce à sa sagacité et à son endurance, mue par une foi inébranlable et une détermination à abolir les injustices et à instaurer la paix dans toute la péninsule arabique.