Retour poussif à la normale au CHU Hédi Chaker où l'absence d'une partie du personnel pèse assez lourd sur la bonne marche des services. D'où les communiqués radiophoniques publiés par la direction générale pour rappeler à l'ordre les agents récalcitrants.En effet, le bras de fer se poursuit entre le syndicat des agents de la santé du CHU Hédi Chaker et le directeur général, réinstallé récemment ainsi que son staff par la force publique au siège de la direction dont ils ont été délogés par les syndicalistes relevant de l'UGTT . En effet la défaillance d'un bon nombre d'agents constitue un handicap sérieux pour une remise rapide des services sur les rails. D'après le directeur général de l'établissement, parmi les absents, on dénombre une cinquantaine d'agents de nettoyage, soit la moitié, plusieurs préposés à l'accueil et plus de 90% des préposés aux guichets de la recette, ce qui a contraint l'institution à fournir des prestations gratuites aux malades en provenance des régions du sud. Il explique les dites absences d'abord par la pression exercée sur le personnel par la partie syndicale et par le fait que certains membres manquent à l'appel parce qu'ils font l'objet de recherche étant donné leur participation aux violences exercées à l'encontre des forces de l'ordre mercredi 18 juillet courant. Dans un communiqué radiophonique, la direction du CHU a diffusé un rappel à l'ordre au personnel défaillant et brandi la menace de rompre toute relation de travail avec eux s'ils ne reprenaient pas le service , d'autant plus d'ailleurs, qu'un effort gigantesque attend tout le personnel pour remédier aux dysfonctionnements flagrants, particulièrement en matière de propreté, dans les services de maternité et de pédiatrie. D'autres tâches « bien ardues attendent la direction générale de l'hôpital pour retaper les locaux retrouvés dans un état lamentable, y remettre de l'ordre et renouveler une partie du matériel endommagé, sachant que les dégâts constatés sont importants. », souligne Jamel Hakim, le directeur général de l'établissement. Réaction du syndicat
Hamadi Mosrati, le secrétaire général des agents de la santé du CHU Hédi Chaker, relevant de l'UGTT, a formellement démenti les propos du directeur général concernant la marche bancale des services, réitérant l'attachement des syndicalistes et des adhérents parmi le personnel à la préservation des biens publics et à la qualité des prestations fournies aux citoyens lesquels doivent rester en dehors de tout conflit. Il a affirmé que le souci primordial du syndicat, qui bénéficie, à ses dires, du soutien de partis politiques, de la société civile et de l'UGTT régionale, est d'obtenir la libération des six syndicalistes « Arrêtés d'une façon arbitraire », « C'est pour cela, ajoute-t-il, que des démarches sont en train d'être entreprises pour y parvenir ». Mosrati, réitère par la même occasion, l'attachement du syndicat à la neutralité politique de l'institution hospitalière qui doit être maintenue en dehors de toutes les influences partisanes.
Quant aux dégâts matériels, particulièrement les bris des vitres et autres dommages, une source syndicale s'en lave les mains les attribuant aux assauts des forces de l'ordre du mercredi 18 juillet courant.