La stratégie d'Aboubakr a été tout au long de sa période de califat, constante : appliquer les enseignements de l'Islam, que lui avait inculqués le Prophète Mohamed, à travers la Parole Sainte de Dieu, et également le Hadith. Il l'avait, d'ailleurs, annoncé lors de son discours d'investiture où il s'adressa aux fidèles en ces termes : « Je suis là pour prendre le pas au Prophète et continuer ce qu'il a entrepris sans contrevenir à la Chariaâ, ou entreprendre ce qui est perceptible de constituer une hérésie et selon le Hadith du Prophète : « Toute hérésie mène à l'égarement et les égarés suivent la voie de la géhenne. »
Malade et sentant que son heure approchait, il restitua quelques biens qu'il avait de la valeur de quelques Dirham à « Beit Mel Al Muslimin », une caisse sociale au profit des fidèles, qui fut consolidée et améliorée par son successeur Omar Ibn Al Khattab.
Il avait également émis le désir qu'on utilise à sa mort, en guise de linceul, deux vieux vêtements qu'il avait l'habitude de mettre pendant la prière.
A Aïcha qui proposa un linceul neuf il a dit : « Le neuf est plus utile pour les vivants que pour la terre et les pourritures ».
Selon certains historiens arabes de la Sira, sa fille Aïcha a tenu à l'envelopper en plus de ses deux vêtements dans un drap neuf.
Aboubakr décéda selon la majorité des historiens arabes un lundi, à la fin du mois de Jumadah II, pendant l'année 13 de l'Hégire.
Il était âgé de 63 ans, et fut inhumé dans l'enceinte du domicile de Aïcha, à côté de la tombe du Prophète Mohamed.
De sa relation avec Ali Ibn Abi Taleb on ne dit pas grand-chose, sauf que selon les historiens arabes, ce dernier n'a pas ménagé Aïcha lors de son accusation d'avoir eu des relations extraconjugales, accusation qui s'avéra être mensongère. Le Prophète Mohamed en a eu la certitude suite à la révélation qu'il a eu dans ce sens, le problème n'a pas été cependant clos pour autant. Aïcha en avait toujours voulu à Ali et on ne sait si ce dernier s'était excusé à l'époque, pour n'avoir pas accordé le préjugé favorable à Aïcha.
Il avait, en effet, conseillé au Prophète de divorcer, alors que celui-ci était troublé et avait failli douté de son épouse n'était la révélation qui l'avait enfin apaisé.
Etait-ce pour cette raison qu'Aboubaker n'avait pas désigné Ali pour lui succéder ?
N'oublions pas qu'Ali fut le premier jeune homme à avoir suivi le Prophète et embrassé l'Islam. Outre le fait qu'il était le cousin germain de Mohamed et son compagnon préféré avant même qu'Aboubakr n'accompagne le Prophète lors de son émigration vers Médine.
Quoi qu'il en soit, Aboubakr avait opté pour Omar Ibn Al Khattab car il était très proche du Prophète, et il était connu pour son intransigeance dans l'application des préceptes de l'Islam.
Il avait assisté Aboubakr lors de son investiture et Aboubakr voyait en lui l'homme le plus apte à prendre la relève et continuer l'œuvre qu'il avait entreprise et consistant notamment à combattre l'apostasie pour faire asseoir définitivement un régime musulman, s'inspirant des préceptes de paix, de liberté et de justice qu'avait commencé à instaurer le Prophète Mohamed.