Tels sont les versets de Dieu; Nous te (Muhammad) les récitons avec vérité. Et Dieu ne veut point léser les mondes. A Dieu appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et c'est vers Dieu que toute chose sera ramenée.
Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez en Dieu. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d'entre eux sont des pervers.
Ils ne sauront jamais vous causer de grand mal, seulement une nuisance (par la langue); et s'ils vous combattent, ils vous tourneront le dos, et ils n'auront alors point de secours.
(A'li Îmran –Versets 108 à 11)
Le Prophète a été chargé par le Tout Puissant de transmettre aux humains, les enseignements de l'Islam qui sont fondés sur le Maârouf. Ce vocable à deux syllabes, comporte plusieurs significations, lesquelles tournent toutes autour de la bienfaisance.
Etymologiquement, le maârouf est l'opposé de « Munkir » ce qui est réprimé, aussi bien par la religion que la logique humaine d'une manière générale.
Dans le verset cité ci-dessus, le « Maârouf » est la condition sine qua non pour faire partie de cette meilleure communauté, qu'est la communauté islamique.
Le Marouf est lié dans ce verset à la croyance en Allah. Ce qui veut dire qu'il ne suffit pas de croire en Dieu si on ne commet pas d'actes de bienfaisance et on n'empêche tout ce qui est de nature à nuire à cette communauté islamique et à l'humanité d'une manière générale.
L'injustice est parmi le Munkir qui nuit à la communauté.
Plusieurs versets coraniques parlent de la Justice qui est fondamentale pour faire régner l'ordre et préserver les droits de l'Homme dans l'intérêt général de la communauté.
« Ô croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l'ordonne, fût-ce contre vous mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux, Allah a priorité sur eux deux (et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous). Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu'] Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » ( An Nissa-verset 135)
La justice est bien définie dans le verset précité, en ce sens qu'il est important de ne pas laisser libre cours à son égoïsme, ses envies et ses désirs au détriment de l'intérêt de ses semblables.
Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. “ (Sourate An-Nahl, verset 90)
Le Prophète Mohamed, a toujours exhorté les musulmans à être équitables dans tous leurs actes et agissements.
Omar Ibn Al Khattab, deuxième Calife de l'Islam a été surnommé le tranchant (Al Farouk) tellement il était toujours enclin à trancher dans le sens de l'équité.
« A quel titre vous vous permettez de prendre comme esclaves ceux qui sont nés de mères libres ?! » s'était-il exclamé, en s'érigeant contre la pratique de l'esclavage.
C'est ce même Calife qui a institué un système de sécurité sociale pour dédommager les familles des guerriers décédés au cours des différentes batailles contre les polythéistes.
Il s'est également occupé des enfants démunis ainsi que des enfants de père inconnu, pour leur allouer une rétribution de la caisse de l'Etat, « Beit Mel Al Muslimin »
Il disait souvent, tel que rapporté par les anciens historiens arabes :
« Par Allah je donnerai sa rétribution au berger, avant qu'il ne rougisse pour le demander !»
Dans un Hadith du Prophète rapporté par Abou Hourayra, il est énoncé :
« Donnez au travailleur son dû avant qu'il n'éponge sa sueur ! »