3- La prière : recueillement et transcendance (suite) « Dans des maisons qu'ALLAH a permis que l'on élève et où son nom est invoqué. Au sein de laquelle, le glorifient matin et après-midi. Des hommes que ni le négoce ni le troc ne distraient de l'accomplissement de la salat… » (Annour – V.36 et 37). La prière est donc l'un des cinq piliers de l'Islam et la pratique de tout fidèle désireux de communiquer avec le Tout-Puissant sans intermédiaire, par tous ses sens. C'est la raison pour laquelle, ceux qui négligent la prière, sont sévèrement réprimandés. « Vois-tu celui qui ne crois pas c'est bien lui qui repousse l'orphelin et qui n'encourage point à nourrir le pauvre malheur donc à ceux qui prient tout en négligeant leur salat qui sont pleins d'ostentation et qui refusent l'aide ( à leur prochain) (AL MAOUN V. 4 à 7 A moins qu'il ne s'agisse d'un empêchement majeur tel qu'une maladie grave rendant la personne impotente. D'ailleurs tous les théologiens et les Imams de renommée, consentent à dire qu'il y a plusieurs hadith incitant à la prière et réprimandant celui qui la néglige en cessant de la pratiquer. Car tant qu'une personne est consciente, elle peut prier , par des incantations, si jamais elle se trouve dans un état de totale paralysie. Les rites de la prière qui ont été pratiqués par le Prophète ont peu concerné outre les cinq prièrent certaines occasions, mais qui ne sont pas obligatoires. La prière du salut : c'est celle qu'on pratique en entrant à la mosquée par courtoisie à l'égard de ceux qui sont déjà à la mosquée entrain de prier ou de lire le Coran. Cela dit elle ne doit pas être pratiquée le jour du vendredi lorsque l'Imam est entrain de prêcher. La prière sur le défunt : Elle est pratiquée à la mosquée où est emmené le défunt avant d'être inhumé. Elle pourrait être pratiquée au cimetière à défaut de mosquée, et elle est régie par des règles particulières. Elle ne comporte pas des inclinaisons (Roukou') ni de prosternations mais elle est dirigée par un Imam. Cela dit, les femmes ne participent pas à la prière du défunt qu'elle soit célébrée à la mosquée ou au cimetière. Les femmes peuvent cependant faire la prière à la mosquée, dans un emplacement qui leur est réservé. La femme peut-elle par ailleurs diriger la prière ? Il n'y a aucun indice dans le Coran ni le Hadith à ce propos. Les théologiens sont pour leur part, partagés à ce propos. L'Imam Abou Hanifa estime que cela fait mauvais effet pour une femme de diriger la prière bien qu'il ne s'agisse pas d'un euché. L'Imam Malek déclare que la femme peut diriger la prière pour d'autres femmes. Il se base sur le fait que le Prophète avait ordonné à Oum Ouaraqa de diriger la prière pour les gens de sa maison. Quoi qu'il en soit la femme n'a jamais dirigé la prière en présence des hommes. Elle doit par ailleurs observer dans la prière, quand elle est seule, des règles assez particulières. Elle doit se couvrir la tête et elle est tenue de psalmodier le Coran à voix basse (Sir) dans toutes les rakaât de la prière. (A suivre) Ahmed YOUNES -------------------------- Les Compagnons du Prophète Omar Ibn Al Khattab : Al Farouk «Le tranchant» Omar Ibn Al Khattab appartenait à la tribu des Bani Ady et son père était un notable bien qu'il ne fut pas très riche. Omar, était d'une intelligence particulière et dès son jeune âge il fut initié par son père au commerce, et eut à se déplacer à travers le Moyen –Orient pour les besoins du négoce en ramenant des marchandises diverses de Syrie ou de Palestine. Il était également un grand cavalier réputé parmi les jeunes de sa tribu pour son courage et sa grande performance physique. Il savait également lire et écrire, ce qui constituait une distinction par rapport à son époque où les gens étaient plutôt de tradition orale. Il était cultivé et il aimait lire les poèmes et ce fut lui qui recommanda entre autres de codifier les règles de la grammaire. Autant il vouait de l'inimitié à Mohamed avant la Hijra et cherchait à le combattre autant il était devenu son compagnon dévoué et son ami fidèle après avoir embrassé l'Islam. Il était doté d'un extraordinaire sens de la justice, et ne pouvait supporter cette loi du plus fort qui sévissait avant l'avènement du Prophète. « Depuis quand vous faites des hommes vos esclaves alors qu'ils sont nés libres » Cette affirmation de Omar Al Farouk, confirme parfaitement son esprit de liberté et d'équité. Il a côtoyé le Prophète qui était content de le voir intégrer les rangs des fidèles, et il lui a transmis les préceptes de l'Islam. Le Prophète était émerveillé par son intelligence et sa force. Il le surnomma : « Abou Hafs » voulant dire en arabe le père du lionceau, c'est-à-dire le lion. Omar était prêt à tuer Abou Lahab ,qui était l'oncle du Prophète . Mais Mohamed l'en empêcha en lui disant qu'il ne voulait avoir la réputation de tuer des membres de sa famille, fussent-ils des mécréants. Mais il n'hésitait jamais à intervenir pour redresser un tort ou défendre quelqu'un qui a été lésé ou a fait l'objet d'une quelconque injustice. Il fut le deuxième Khalife après Abou Bakr. Ce dernier lui a confié une mission qui le tenait à cœur : Celle de combattre les apostats, ou Ahl Arriddah , c'est-à-dire ceux qui se sont rétractés après avoir embrassé l'Islam. Omar fut parfaitement à la hauteur de cette tâche que lui confia Abou Bakr, et qu'il mena à bout. Il réorganisa l'armée et institua un système administratif et judiciaire . Ce fut sous son Khalifat que fut instituée la fonction de la « Hisbah dont le responsable était chargé de contrôler les dépenses de l'Etat et d'assurer un équilibre monétaire nécessaire pour ne pas affecter le budget. il nomma des gouverneurs et des juges afin de diriger des régions et y faire régner l'ordre et la justice. Omar Ibn Al Khattab fut le premier à avoir institué un système de sécurité sociale, tendant à assurer une couverture pour les invalides ou pour les orphelin et les veuves qui ont perdu leur chef de famille lors des Ghazaoua ou combats contre les païens. Il sut gérer avec sagacité la disette qui frappa le pays quelque temps après son avènement connu sous le nom de « Ramada ». Il imposa aux riches de verser des dons en nature et en numéraire dans la caisse de Beit Mel Al Muslimin, afin de prêter main forte aux plus démunis. Il fut un Khalife juste , tranchant entre le bien et le mal, et c'est pourquoi il fut surnommé « Al Farouk » Il fut poignardé à la mosquée pendant la prière, par un aliéné, et succomba à ses blessures quelque temps plus tard. Il a laissé l'empreinte d'un vaillant guerrier et d'un remarquable chef d'Etat . Que Dieu l'agrée. A.Y. -------------------------- Les miracles du Coran Les secrets de la vieillesse et le déterminisme de la mort Allah Très Haut dit : « Ô hommes! Si vous doutez au sujet de la Résurrection, c'est Nous qui vous avons créés de terre, puis d'une goutte de sperme, puis d'une adhérence puis d'un embryon [normalement] formé aussi bien qu'informe pour vous montrer [Notre Omnipotence] et Nous déposerons dans les matrices ce que Nous voulons jusqu'à un terme fixé. Puis Nous vous en sortirons [à l'état] de bébé, pour qu'ensuite vous atteigniez votre maturité. Il en est parmi vous qui meurt [jeunes] tandis que d'autres parviennent au plus vil de l'âge si bien qu'ils ne savent plus rien de ce qu'ils connaissaient auparavant. De même tu vois la terre desséchée: dès que Nous y faisons descendre de l'eau elle remue, se gonfle, et fait pousser toutes sortes de splendides couples de végétaux » (Sourate Al Hajj, Verset 5). La sénescence ou le plus vil de l'âge est la phase ultime de la vie de l'homme destiné à dépasser la phase de la force, de la maturité. Le Coran a quasiment déterminé la période durant laquelle l'homme atteint le sommet de la vigueur et du dynamisme, dans sourate Al Ahqaf, verset 15 : « puis quand il atteint ses pleines forces et atteint quarante ans, il dit: « Ô Seigneur! Inspire-moi pour que je rende grâce au bienfait dont Tu m'as comblé ainsi qu'à mes père et mère, et pour que je fasse une bonne œuvre que Tu agrées. Et fais que ma postérité soit de moralité saine. Je me repens à Toi et je suis du nombre des Soumis ». Les hommes qui ont dépassé les cinquantaines ou plus, sentent que leur corps change, décline, révolte contre le système qui les régissait auparavant. Les savants ont trouvé que le taux de ce déclin varie entre 1,3 et 5,0 % par an. Le corps, en vieillissant, entre dans le cercle vicieux de la hausse de la pression du sang. La baisse de l'efficacité de tout organe reflète la dégradation de ses unités. Les éléments vitaux et fonctionnels de chaque organe sont les cellules : alors qu'ont trouvé les savants en recherchant les causes de la vieillesse au niveau de la cellule ? En bref, on a découvert que les cellules ne peuvent pas se débarrasser complètement de tous les déchets dus aux réactions effectuées à l'intérieur de la cellule. Ces déchets se regroupent sous la forme des particules qui pourraient être parfois très actives et s'unissent avec les éléments de la cellule vitale comme les usines de la cellule (le système cytoplasmique). Cette union contribue à diminuer l'efficacité des particules et par suite celle de la cellule en entier. Ce processus fonctionne très lentement ainsi ses effets n'apparaissent qu'après des années. A ce moment, le corps traverse graduellement une période de faiblesse après avoir dépassé la phase de l'enfance puis celle de la force et de la jeunesse. Dieu confirme : « Allah, c'est Lui qui vous a créés faibles; puis après la faiblesse, Il vous donne la force; puis après la force, Il vous réduit à la faiblesse et à la vieillesse : Il crée ce qu'Il veut et c'est Lui l'Omniscient, l'Omnipotent » (Sourate Ar Rum, Verset 54). Cependant, les cellules du corps se renouvellent continuellement, à travers les opérations de destruction et celles de la construction. Les opérations de construction dominent lors de la première moitié de la vie humaine puis les deux opérations deviennent équivalentes, enfin pendant la deuxième moitié de la vie celles de la destruction ou de rechute règnent. Ainsi nous sentons la richesse du court verset disant : « A quiconque Nous accordons une longue vie, Nous faisons baisser sa forme. Ne comprendront-ils donc pas ? » (Sourate Ya-Sin, Verset 68). Et ceci indique une vérité scientifique stable et un système vital général des êtres vivants. Pour les cellules nerveuses et musculaires, elles ne se renouvellent pas : le corps perd chaque cellule périssant puisqu'elle est remplacée par un tissu fibreux. En plongeant le microscope électronique à l'intérieur de la cellule sénile, nous pouvons voir des sédiments que certains savants ont appelés les chromosomes de la sénescence. Il s'agit des matières chimiques étranges qui se regroupent à l'intérieur des cellules du cerveau et des muscles tout en lui donnant une couleur particulière. Ce sont des protéines, pseudo-protéines et des graisses oxydées ; ces éléments s'entremêlent parfois pour former un réseau tout au long des années : on dirait que ce sont des files de l'araignée qui garrottent la cellule et la poussent à une fin inéluctable : la mort. Loin de la cellule, dans notre vie, nous trouvons que la mort de chaque être vivant est une nécessité inévitable pour la continuité des générations : si la vie des êtres vivants existants est constante, les autres générations n'auront pas la chance de vivre. Le Coran a indiqué dans plusieurs endroits la fatalité de la mort en disant : « Toute âme goûtera la mort. Mais c'est seulement au Jour de la Résurrection que vous recevrez votre entière rétribution ». (Sourate Al-Imrane Verset 185). Et il dit au prophète : « Et Nous n'avons attribué l'immortalité à nul homme avant toi. Est-ce que si tu meurs, toi, ils seront, eux, éternels? Toute âme doit goûter la mort. Nous vous éprouverons par le mal et par le bien [à titre] de tentation. Et c'est à Nous que vous serez ramenés » (Sourate Al-Anbiya, Versets 34-35). Allah ridiculisent ceux qui cherchent refuge de la mort et la fugue au moment où la troupe marche au combat en disant : « Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours imprenables » (Sourate, An-Nisa, Verset 78). Et il dit : « Ceux qui sont restés dans leurs foyers dirent à leurs frères : « S'ils nous avaient obéi, ils n'auraient pas été tués ». Dis : « Ecartez donc de vous la mort, si vous êtes véridiques » (Sourate Al-Anbyia, Verset 168).
