Le Festival « Yasmine » de Radès vient d'achever sa 19è session en beauté, avec le maestro Zied Gharsa et sa troupe musicale le jeudi 09 août en présence d'un public assez nombreux. Accompagné d'une troupe au nombre restreint de musiciens, composée de deux violonistes, de trois percussionnistes, d'un organiste, d'un guitariste et de deux choristes, ce fut suffisant cependant, pour créer une ambiance chaleureuse qui a enchanté la foule des assistants. Zied Gharsa qui jouait également de son orgue, a chanté ses chansons personnelles ainsi que d'autres puisées dans le patrimoine musical tunisien, provoquant de bonnes appréciations parmi le public qui répondait chaque fois par des applaudissements et des you-you, en répétant en chœur les refrains de certains morceaux interprétés par l'artiste.
Le concert a débuté par une « wasla » de malouf. Suivirent des morceaux choisis du répertoire traditionnel bien connus du public, comme « Mouhal Kelmet Ah », « Mahla Inik, okhzorli... ». Il enchaina avec un bel hommage rendu à feu Ali Riahi en interprétant l'un de ses chefs-d'œuvre : « Ya Ghosn El Ben Ghanni » que l'artiste a garni de ses plus belles improvisations vocales. Le public eut droit aussi à un tube ancien de feu Mohamed Jamoussi « Ki jitina », procurant ainsi beaucoup de plaisir parmi la foule qui ne manqua pas de reprendre en chœur ces mêmes chansons. Des morceaux de « Malouf » tunisien étaient présents au programme avec le célèbre morceau « Laïba Edhannou Bi Akli, Saïdouni Ya Rifak » pendant lequel il improvisa un fameux vers de « Araka Assia Addam'a » de Abou Firas El Hamdani qu'il avait réussi à merveille.
On écouta ensuite des chansons personnelles de l'artiste, comme celle dédiée à la mère « Lommima », paroles de Ali Ouertani et une autre intitulée « Hobbek Ka mi'yarou », écrite par Moncef Ouhaibi et composée par Samir Agrebi. Il enchaîna avec un cocktail de chansons tunisiennes, telles que « Gharou mini », « Samra ya Samra » de Hédi Jouini. Le clou du spectacle fut « Trahwija » qui enflamma la foule où l'on voyait des spectateurs se déhancher aux rythmes accélérés de cette chanson. Elle est suivie de sa célèbre chanson « El megyès ». L'artiste vira enfin vers un autre genre musical populaire, qu'est le « Mezoued », en interprétant « Rawah mi Essouk Ammar » et « Sir w khonar ya Lella » qui ont incité les jeunes spectateurs à la danse.
A la fin de la soirée, M. Houcine El Ouri, directeur du Festival nous a déclaré être satisfait de cette 19è session, malgré tous les obstacles rencontrés, indiquant que cette soirée de clôture était relativement l'une des soirées publiquement réussies et il a espéré que les prochaines sessions seraient meilleures.