Russie : séisme, alerte au tsunami et réveil volcanique !    Où voir la finale Espérance – Stade Tunisien ce dimanche ?    Températures entre 29°C et 43°C selon les régions ce dimanche    Abir Moussi dénonce une année de répression et entame une grève de la faim symbolique    Tunindex : +2,23 % en juillet, les performances boursières se confirment    SuperCoupe de Tunisie – Radès (17h15) – EST-ST : ST A cœur vaillant…    Tourisme saharien en Tunisie : Bayach bientôt dans le circuit ?    Le dollar en chute libre... Jusqu'où ira la pire descente depuis un demi-siècle ?    Guellala vise l'excellence : bientôt un label de qualité pour sa poterie    Tunisie : Entrée gratuite dans tous les sites archéologiques et musées ce dimanche    Russie : Fort séisme de magnitude 7 au large de l'Extrême-Orient    Face aux rumeurs, le ministère de la Santé soutient ses blouses blanches...    Mondiaux de natation – Finale 1.500 m NL : Podium en vue pour Ahmed Jaouadi    Au Tribunal administratif de Tunis    Nancy Ajram enflamme Carthage pour son grand retour après huit ans d'absence    Orientation universitaire en Tunisie : 12 bacheliers du Kef victimes d'une manipulation informatique    Polémique autour d'une chirurgie jugée inutile : la Santé publique contre-attaque    Tunisie : orages, grêle et vents forts attendus ce soir    Refusée dans un taxi parce que noire : une universitaire dénonce un racisme ordinaire et répété    L'éclipse du siècle passera par la Tunisie... en 2027    Trump renvoie la cheffe de l'agence de statistiques après de mauvais chiffres de l'emploi    Festivals : le SNJT dénonce la présence de faux journalistes et appelle à un encadrement strict    Algériens, Européens... La Tunisie attire, mais peine à se réinventer, alerte Amel Djait    Najet Brahmi - La loi n°2025/14 portant réforme de quelques articles du code pénal: Jeu et enjeux?    Tribunal de Siliana : les agents de polices ne sont pas autorisés à fouiller les téléphones des suspects    Il y a 38 ans, le 2 août 1987, des bombes dans les hôtels de Sousse et Monastir    Ahmed Jaouadi qualifié à la finale du 1.500 mètres nage libre    Orientation 2025 : Plus de 75 % des bacheliers satisfaits de leurs choix    Tesla condamnée à verser 243 millions de dollars après un accident mortel impliquant l'Autopilot    Trump accorde un sursis : les droits de douane reportés au 7 août    Tourisme : la Tunisie enregistre une progression de 9,8 %, selon l'ONTT    Bassem Ennaifer évoque une possible baisse du taux directeur en septembre    La FTF lève les sanctions sportives infligées aux clubs pour les débordements de leurs supporters    Injection plastique : OTH s'offre la totalité de Techniplast    Lotfi Bouchnak au festival Hammamet : Tarab et musique populaire avec l'icône de la musique arabe    Prix Zoubeida Béchir : appel à candidature pour les meilleurs écrits féminins de 2025    LG s'engage pour une chaîne d'approvisionnement automobile plus durable et conforme aux normes environnementales    Des fouilles au temple de Tanit et Baal Hammon révèlent des découvertes historiques à Carthage    REMERCIEMENTS ET FARK : Hajja Amina ANENE épouse BEN ABDALLAH    Ces réfugiés espagnols en Tunisie très peu connus    « Transculturalisme et francophonie » de Hédi Bouraoui : la quintessence d'une vie    Tunisie : une vidéo virale prétendant montrer une soucoupe volante montre en réalité la lune    Oussama Mellouli analyse le Coup de théâtre d'Ahmed Jaouadi    Ons Jabeur se mobilise pour les enfants de Gaza    Prochainement : Votre complice de fête IA – L'OPPO Reno14 F 5G est là pour voler la vedette !    Le Quai d'Orsay parle enfin de «terrorisme israélien»    Ahmed Jaouadi remporte la médaille d'or des 800 m NL aux Championnats du monde à Singapour    Mohammed VI appelle à un dialogue franc avec l'Algérie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ce temple de la liberté et de l'indépendance de la presse !
Publié dans Le Temps le 22 - 08 - 2012

Les journalistes ne sont ni des prophètes, ni des « divinités » grecques au dessus de tout soupçon. Ce sont des citoyens comme tous les autres mais avec une sensibilité un peu plus accentuée et marquée par la liberté.
Par conséquent, ils peuvent « s'engager » politiquement idéologiquement ou même religieusement, mais le bon journaliste, c'est celui qui arrive à dompter ses préférences et ses instincts « primaires » du « militant » devant la véracité des faits et la sacralité de l'événement (Al Khabar).

Feu Habib Cheikhrouhou, fondateur de Dar Assabah, en fut un. Pourtant rien ne prédestinait a priori, cet homme d'affaires intelligent au métier si hypothétique et dangereux que celui de la presse. Mais c'était un grand patriote amoureux de la Tunisie et son courage a eu le dessus sur sa prudence pour lancer le journal « Assabah » et défendre la cause de libération nationale au moment où la presse destourienne et nationaliste des années cinquante était à terre, totalement décimée par le protectorat colonial français.

Sa chance, c'est sa vision du futur, puisqu'il a joué gagnant en s'investissant totalement à défendre la Tunisie, contre l'occupant, mais aussi en s'entourant de collaborateurs de très haut niveau à l'image de feu maître Hédi Laâbidi, feu Habib Chatti, Si Habib Boularès, Abdeljelil Dammak, Nébil Ben Khélil et bien d'autres. D'ailleurs, la plupart d'entre eux, surtout ceux de la première heure, sont devenus ministres de Bourguiba et responsables politiques très distingués.
Mais, ce qui est à retenir, c'est que même du temps des années héroïques, « Assabah » a dû affronter les tendances hégémoniques du pouvoir et elle l'a prouvé en se tenant à distance de la lutte fratricide entre Bourguiba et Ben Youssef, ce qui a valu bien des misères à Si El Habib Cheikhrouhou et l'animosité de certains destouriens purs et durs, du nouveau serial.
Je reviens à la création du journal « Le Temps » en 1975 et où Si El Habib a réussi à enrôler dans cette nouvelle aventure tous les « salopards » journalistes limogés de leurs propres journaux pour « insubordination », « opposition », véritables « pêcheurs en eau trouble », pointés du doigt par le pouvoir en place, bref, les « pestiférés » de la profession de l'époque.
J'en citerai Nabil Ben Khelil, Moncef Ben Mrad, Souhir Belhassen, Mustapha Khammari, Habib Bayoudh, Tahar Ayachi, Fadhila Bergaoui, Rafik Ben Arfa, les frères Attia, quelques jeunes loups dont Raouf Khalsi et Néjib Khattab, ainsi que votre humble serviteur.
Dès les numéros « zéro » la couleur était annoncée : pas de concessions au pouvoir en place ni au système. Pas d'animosités aussi ni de provocations déplacées, mais pas de flatteries ni de compromis – compromissions avec qui que ce soit. Feu Si Hédi Laâbidi nous répétait tout le temps : « Les seules sacralités de Dar Assabah, c'est la véracité des faits et des événements... et la cause palestinienne » (Rahima Allah am El Hédi).
Par conséquent, nous avons toujours travaillé sous pression constante tels ces trapézistes sur la corde raide. Et des problèmes avec les ministres omniprésents de l'époque, nous en avons eu... à gogo !

Un de mes amis les plus chers a fini par balancer sa démission. Il s'agit de Si Nabil Ben Khelil, qui a refusé la censure d'une interview que nous a accordée M. M.Ahmed Mestiri qui était en pleine gué-guerre avec Bourguiba et le clan dur des destouriens.
Ces quelques épisodes et les années de lutte et de résistance à l'hégémonisme du pouvoir, doivent donner aux jeunes d'aujourd'hui, la force et la volonté de tenir bon et de ne pas abdiquer : Le Destin de Dar Assabah, c'est la liberté et la recherche de la vérité en toute modération sans excès en conformité avec l'éthique professionnelle et ses traditions bien ancrées.

Les décideurs doivent comprendre que toute stratégie qui vise à éteindre ce souffle peut être fatale à cette belle institution très renommée dans le monde arabe et occidentale et qui a toujours fait honneur à la Tunisie.
Notre espoir c'est que tous ces acquis majeurs de Dar Assabah seront préservés et même protégés par les gouvernements de la Révolution quels qu'ils soient, actuels et futurs.
Et dire que souvent les politiques ne savent pas que la critique honnête et libre ne peut qu'honorer leur prestige et servir leur image de marque !
« Rabbi Yehdi ...! »


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.