L'Institut National de la Statistique (INS), l'organe indépendant chargé des statistiques nationales ne se prive pas de nous couvrir de bonnes nouvelles économiques et sociales aussi paradoxales l'une que l'autre. Et après la stabilité déclarée du niveau d'inflation pour atteindre 5,6%, l'accroissement de 2,1% du PIB (produit intérieur brut) aux prix constants, le taux de chômage se rétrécit de 0,5 points par rapport au premier trimestre de l'année en cours pour atteindre le seuil de 17,6% contre 18,1% enregistrés au terme du premier trimestre 2012. Trop beau pour être vrai ! Ironie du sort pourquoi donc les Tunisiens étouffent sois le poids des charges quotidiennes de la vie et se lamentent sans cesse pour dénoncer le niveau élevé des prix à la consommation familiale (toute catégorie confondue), l'explosion du taux de chômage et la morosité du marché. Sont-ils des simples illusions où a-t-on tombé dans la paranoïa ?
Toujours selon l'INS le taux de chômage est passé de 18,1% au premier trimestre 2012 à 17,6% au terme du second trimestre de la même année.
Ainsi, le nombre de chômeurs se contracte pour atteindre 691,6 mille chômeurs du total de la population active (3923,2 mille) au terme du mois de juin 2012 contre 800.000 chômeurs annoncés post-révolution. Et malgré la baisse de près de 100.000 chômeurs (toujours selon la note de l'INS), paradoxalement le nombre de création d'emplois a baissé au terme du deuxième trimestre de la même année pour atteindre 24,5 mille emplois contre 36,4 mille emplois à la fin du mois de mars 2012. D'après quelle logique ? On ne le sait pas. Le taux de chômage baisse en contrepartie d'une régression de création d'emplois, allez prouver ça !
Récapitulons : les dernières statistiques publiées par l'INS attestent incontestablement de la reprise économique en Tunisie. Le repli du taux de chômage, l'accroissement du PIB, la stabilité du niveau d'inflation ! Et quoi encore plus rassurant pour évaluer à leur juste valeur le fruit des efforts déployés par le gouvernement provisoire et pour cautionner le programme économique et social lancé par le gouvernement Jebali. Le maquillage des chiffres devient une coutume?
Par ailleurs, certains économistes ne cessent de s'inquiéter en affirmant que la Tunisie s'enfonce dans un gouffre économique et que tous les indicateurs économiques virent au rouge. Où réside l'exacte vérité exacte?