Hassen Ben Salem, directeur des études et de la planification au ministère de la santé publique, a révélé, au cours du point de presse périodique tenu, vendredi 21 septembre au palais du gouvernement à la Kasbah, que contrairement à ce qu'on pense, les citoyens contribuent à hauteur de 45% au financement du système sanitaire en Tunisie, taux élevé par rapport aux normes de l'Organisation mondiale de la santé qui estime que cette contribution doit se situer aux alentours de 20%. Le représentant du ministère de la santé publique a ajouté que 40% des bénéficiaires des prestations sanitaires fournis par les établissements hospitaliers publics ne sont pas concernés par le régime de couverture sociale, c'est-à-dire qu'ils paient les frais des soins dont ils bénéficient, aux tarifs fixés.
Il a indiqué que l'octroi de médicaments à titre gratuit aux bénéficiaires des prestations sanitaires dans les hôpitaux publics parmi les assurés sociaux et les détenteurs de cartes de soins gratuits constitue une exception tunisienne'', selon ses propres termes.
Aussi, il a été décidé d'organiser au mois de décembre prochain 2012 une large consultation nationale sur les divers aspects du système sanitaire en Tunisie, tels que le financement, l'accès aux soins, leur amélioration.
En effet, d'après le représentant du ministère de la santé publique, le système sanitaire en Tunisie souffre de nombreuses lacunes et affronte de nombreux défis, comme la hausse continue des tarifs des soins, le déséquilibre dans la répartition des prestations, établissements, équipements et ressources humaines entre les régions, outre la mauvaise qualité des prestations et la mauvaise gestion des moyens disponibles.
Le ministère de la santé publique a arrêté un programme pour l'amélioration du secteur sanitaire public moyennant des investissements atteignant 300 millions dinars durant la prochaine période, dont la reconversion des grands hôpitaux régionaux en hôpitaux universitaires.