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Mariage libre et liberté de se marier
Chronique juriduque
Publié dans Le Temps le 01 - 11 - 2012

Le mariage avec des mineures : Une atteinte certaine à l'intégrité de la femme!
Le mariage constitue-t-il une limite à la liberté ? On parle pourtant de la liberté de se marier, alors que cet acte peut constituer en même temps une aliénation, de l'un des partenaires à l'autre.
Dans les temps écoulés, c'était la femme qui se soumettait à l'homme, et qui lui devait obéissance et fidélité. Cette règle était plutôt coutumière héritée par les ancêtres et perpétrée de père en fils, selon des principes sur lesquels étaient basées telle ou telle société.
Chez les anciens Romains, le droit ne se préoccupait pas de la forme du mariage, mais intervenait seulement concernant le patrimoine.
Dans l'ancien droit français, le mariage se prouvait par la simple cohabitation et la vie commune entre le couple, tel que l'énonçait le Juriste français Loisel qui déclare : « Boire manger,coucher ensemble, c'est mariage ce me semble ! »
Mais dès le 18ème siècle fut imposé l'acte de mariage, qui devait être transcrit au registre de l'état civil et célébré par le maire.
Au fil du temps le concubinage, ou union libre a été également reconnu, sur la base de la liberté contractuelle. Celle-ci est aussi bien préalable que postérieure à la célébration du mariage, en ce sens que chacun des deux époux est libre de se dissocier de cette union, avec des conditions afin d'éviter tout abus et toute conséquence préjudiciable, aux époux et aux enfants dont les droits doivent être garantis, indépendamment de la forme que revêt l'union de leurs parents.
Chez la société antéislamique, les conditions du mariage et du divorce variaient selon les us et coutumes de chaque tribu.
L'islam est intervenu en la matière afin de mettre fin à cette conception consistant à considérer la femme comme un objet de plaisir et donnant lieu aux abus les plus divers par ceux qui n'avaient aucun scrupule ni aucun sens de la morale et de l'humanisme.
Le mariage était désormais considéré comme un acte solennel, nécessitant l'accord des deux parties intéressées tout d'abord ainsi que celui de leur famille, et la publicité de cette union qui ne doit pas rester secrète.
En Tunisie, avant l'accès du pays à l'indépendance, le mariage était en principe pratiqué selon les préceptes de la Chariââ. Mais cela n'empêchait pas certains abus, étant donné la condition déplorable de la femme à l'époque.
En effet, outre le fait qu'elle n'avait pas la liberté de contracter mariage avec l'homme de son choix, une jeune fille pouvait être forcée de se marier à l'âge de l'adolescence.

Les mariages avec des mineures de 14 à 16 ans étaient fréquents que ce soit dans la capitale ou à l'intérieur du pays.
Il a fallu la promulgation du Code du Statut Personnel, qui a réglementé la statut de la famille en général, pour que la situation de la femme fût clarifiée et les conditions de mariages arrêtées. Ce qui a mis fin aux abus en ce qui concerne le mariage avec des mineures de 13 ou 14 ans, sauf dans certains cas sociaux nécessitant l'intervention du procureur de la République pour éviter le pire.
Le mariage « Orfi » est de retour
Il n'y avait pas à vrai dire d'acte de mariage, selon la Chariâa islamique. C'est la dot (Sadak) apportée par le mari à sa femme (contrairement au rite chrétien, selon lequel la dot est apportée par la femme) qui constitue la base du mariage. Cette dot est donnée au père de la femme concernée, s'il s'agit d'une mineure. Cela dit il y a une publicité consistant à faire part du mariage à la famille et aux proches.
Concernant une mineure, c'est l'avis de son père qui est requis, mais celui-ci n'est pas moralement tenu de lui demander son avis. Il est censé en tous les cas agir dans l'intérêt de sa fille, surtout si celle-ci est à un âge où elle n'a pas encore suffisamment de discernement.
Le contrat de mariage était au départ l'acte en vertu duquel le mari s'engageait à garantir les droits de l'épouse, et surtout à la dédommager en cas de rupture abusive. Cette pratique existe encore dans certains pays arabes, où le mari s'engage à avancer une indemnité au profit de l'épouse (Mokaddam) préalablement à la célébration du mariage et à lui octroyer une indemnité en cas de rupture abusive de son fait ( Moakhar ).
Toujours est-il que la pratique du mariage « Orfi » a été abolie en vertu du code du statut personnel, car désormais, pour toute union, il est nécessaire que soit dressé un acte de mariage, que ce soit par le maire ou par devant notaire.
Cependant, après la Révolution, des mariages « Orfi » auraient été célébrés entre étudiants, entendant se marier selon la Chariâa. Ce qui a donné lieu à des abus du genre mariage à durée déterminée, pour le simple plaisir (Moutâa) pratiqué selon le rite Chiîte. Ces mariages sont évidemment nuls, car contraires à la loi.
«Les filles de 20 ans ne font plus l'affaire ! »
Cette situation a abouti à des débordements à caractère immoral et inhumain, de la part de certaines personnes aux mentalités figées. Pour ces gens, la femme est surtout un objet de plaisir, et plus elle est jeune, plus « elle fait l'affaire » selon les termes d'un certain Bahri Jelassi. Ce personnage étrange, encourage le mariage avec les mineures de 13 et 14 ans.
Mais il ne le dit pas certainement pas en bon musulman, à l'instar du Prophète Mohamed comme, il veut bien le faire croire. Car le cas du Prophète est très particulier étant donné d'abord les conditions de la société à l'époque et eu égard à la personnalité du Prophète, qui était pur et n'avait aucune intention malveillante ou vile. Outre le fait qu'il y a un doute sur l'âge de Aïcha, au moment où Mohamed demanda sa main de Abou Bakr. D'aucuns affirment qu'elle avait 16 ans à l'époque. Il l'avait confiée à son épouse Souda pour l'initier à la vie du ménage. Les femmes du Prophète avaient de toutes les manières un statut particulier, semblable à celui de Maryem et de Essia l'épouse du Pharaon. Elles étaient destinées à d'autres buts transcendant ceux du plaisir et du lucre, tel qu'il est énoncé par le Saint Coran. En tout cas ce n'est pas du tout le but recherché par Bahri Jelassi, qui encourage le mariage avec des mineures en n'hésitant pas à déclarer « qu'à 20 ans, les femme ne sont plus intéressantes ». Et dire qu'il dirige un parti politique et désire participer à la consolidation de la démocratie en Tunisie postrévolutionnaire. On croit vraiment rêver !
Propos pédophiles et atteinte à l'intégrité
C'est la raison pour laquelle, l'Association des Tunisiens en France a déposé trois plaintes contre l'intéressé, pour propos pédophiles, et atteinte à l'intégrité de la femme, suite à ses déclarations outrageuses, qui font honte à tout Tunisien imbu du sens du civisme et du respect des droits de l'Homme.
Copies de ces plaintes ont été remises à la ministre de la femme, et au délégué général à l'enfance tunisienne.


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