L'Espérance Sportive de Tunis continue à préparer dans la discrétion et la sérénité sa seconde finale continentale de rang. Les dernières séances d'entrainement se déroulant à huis clos et c'est tout à fait compréhensible du moment qu Nabil Maaloul tient absolument à cacher son jeu quant aux remplacements qu'il effectuerait ce samedi en lieu et place des Sameh Derbali, Harisson Afful et Youssef Msakni. Tout ce qui a filtré avec parcimonie de la séance de mercredi soir rassure sur la forme resplendissante d'un groupe très concentré sur son sujet et appliqué à max à exécuter les moindres consignes de son entraineur. De Bon augure donc. Cependant, un aléa de plus posant un problème supplémentaire à Maaloul eut lieu lors de cette séance. La blessure de Mejdi Traoui. Le médecin du club Dr Yacine Ben Ahmed nous en parle : « Suite à un contact avec son coéquipier Aymen Ben Amor, Mejdi a eu une blessure à la cheville avec une fissure osseuse au niveau du tarse. Immédiatement transféré à la clinique, il fut soigné par Pr Moncef Ben Abid. Naturellement il manquera à l'appel ce samedi. A priori, trois à quatre semaines sont nécessaires pour qu'il se rétablisse définitivement. Aucune gravité pour Aymen Ben Amor qui s'en est sorti avec une légère contusion sans plus. Concernant Youssef Msakni qui a été victime d'une appendicite récemment, son état de santé ne lui permet en aucun cas de figurer parmi les convoqués à cette finale du moment qu'il est encore convalescent. Engouement sans précédent pour les billets Très tôt le matin, des files interminables se sont formées devant les guichets d'El Menzah, Zouiten et la piscine du Belvédère pour l'acquisition du fameux sésame autorisant l'accès au stade de Radès. Pour éviter que le marché parallèle ne fleurisse à cette occasion, il a été décidé que chaque inconditionnel ne pourrait s'octroyer que deux billets au plus. Par ailleurs et dans le dessein de couper l'herbe sous les pieds des « virtuoses »(?) du scanner, tous les billets ont été dotés d'un système rendant leur duplication impossible. D'ailleurs déjà à 11h, tous les billets (virage et pelouse) aux guichets d'El Menzah n'étaient plus disponibles.
M.S.R Arrivée hier des Ahlaouis
Hassan Badri exprime son optimisme et met la pression sur l'arbitre marocain Bouchaïb Lahrach Hier, la délégation d'Al Ahly, forte de 22 joueurs est arrivée à Tunis, en provenance du Caire. Avant d'effectuer le déplacement, l'entraîneur ahlaoui, Houssam Badri, n'a pas manqué d'afficher son optimisme, à la presse égyptienne quant au verdict final, tout en mettant (déjà) de la pression sur l'arbitre Bouchaïb Lahrach. Dans le camp égyptien on a sciemment rappelé que ce même arbitre avait dirigé, le match EST-Chlef (3-2) après un avantage pris à la marque à 10 minutes de la fin (0-2), tout en insistant sur le penalty accordé aux « Sang et Or », comme si l'arbitre marocain leur avait donné un coup de pouce pour obtenir la victoire. Il s'agit là bien entendu d'une astuce, pour déstabiliser l'arbitre. Au fond, les soucis de Houssam Badri proviennent des fourberies tactiques de Nabil Maâloul qui lui a fait toujours montrer de toutes les couleurs. En revanche, le directeur sportif, Sayed Abdelhafidh s'est distingué par son fair-play, tout en demeurant convaincu de la hardiesse de la tâche des siens. «C'est un match qui refuse le moindre calcul, contre le tenant du sacre et qui évoluera devant son public. C'est une finale qui mettra aux prises, les deux meilleures équipes du continent africain et que le meilleur gagne. Je reste toutefois persuadé du bon comportement du public qui nous a toujours habitué par son esprit sportif et son sens de l'hospitalité. Il s'agit là d'une occasion de plus pour raffermir nos liens de fraternité ». A la veille du débat « EST-Ahly », les Egyptiens gardent encore en mémoire leur exploit réalisé en 2006, à Radès, face au CSS, avec ce but-assassin à la 92', de Aboutrika, après le nul (1-1) au Caire. A ce propos, l'ex-capitaine d'Al Ahly, Ahmed Hassen, parti à Ezzamalek, il y a deux saisons, a reconnu que les conditions diffèrent : « Il est difficile de refaire le même coup, samedi soir, au stade de Radès. Chaque match a sa vérité. Ce sera un autre match. Un scénario similaire à celui de 2006 sera difficile à réaliser même si nous l'espérons tous », a remarqué Ahmed Hassan qui aurait dû mentionner, également, que l'arbitre Koffi Codja a été pour beaucoup dans la victoire d'Al Ahly, ce jour-là, en annihilant deux buts réguliers à Ziadi. Eh bien, le CSS a été carrément volé !! C'est pour dire combien les clubs tunisiens ont souffert de l'arbitrage africain. D'ailleurs, l'Etoile du Sahel en sait quelque chose avec ce tristement célèbre referee Koffi Codja !!!
Raouf CHAOUACHI Riadh Bennour prévient
«Tout excès de confiance risque de nous jouer de sales tours» «Tous les présidents des clubs des Ligues 1et 2 sont invités à cette finale» Le président de section de football de l'EST, Riadh Bennour n' a pas manqué dans l'entretien qui suit, d'appeler les supporters à assumer pleinement leur rôle, dans un esprit de fairplay, conformément à l'image de marque de l'Espérance. Le Temps : Que représente pour vous cette troisième apothéose africaine de rang ? Riadh Bennour : Une nuance et une précision de taille si vous permettez d'emblée ; on ne personnifie nullement les succès à l'Espérance. Chacun de nous fait exactement sa part du boulot avec son pourcentage de réussite sans empiéter les plates-bandes des autres. Pas d'interférence donc dans les rôles. Bien sûr nous œuvrons tous en application des conseils et recommandations de si Hamdi qui veille personnellement sur tous les détails. A l'Espérance le travail est collégial. Pour revenir à votre question, je dirai que c'est la réussite d'une stratégie mise en place depuis l'avènement de si Hamdi à la tête du club. Mais encore ? Nous sommes certes passés par de mauvaises passes, mais nous n'avons jamais douté en remettant tout en question et en chambardant notre ligne de conduite initiale. Je voudrai mettre en exergue notre capacité constante à nous auto-critiquer et à aspirer toujours vers le meilleur. Aucun soupçon de suffisance, d'euphorie, de béatitude chez nous. Sur tous les plans, l'Espérance est constamment à la recherche de l'excellence, c'est sa destinée du moment qu'elle est la locomotive et la pionnière du pays sur plan sportif cela s'entend. Un problème majeur taraude tous les esprits de vos inconditionnels, cette hécatombe d'absences qui s'abat impitoyablement sur le groupe et le décime grandement quoique Nabil Maaloul sur nos colonnes Jeudi ait affirmé en avoir trouvé la panacée ce dont nous ne doutons guère du reste connaissant l'homme et ses facultés d'adaptation ? Je vais vous livrer un secret au risque d'étonner plus d'un parmi les lecteurs de votre honorable journal : Quand tout va bien à l'Espérance, c'est là où j'ai peur car le risque de l'excès de confiance risque de nous jouer de sales tours. Mais avec ces difficultés générées par l'absence des Derbali, Afful, Youssef ,Traoui, je suis certain que leurs coéquipiers fourniront des efforts supplémentaires pour compenser et combler parfaitement ces déficiences. Ces aléas sublimeront l'Espérance et ne l'affaibliront en aucun cas. Tous le groupe évoluera avec les tripes, la rage de vaincre et la révolte contre ce mauvais sort qui ne nous épargne pas. Nous avons pleinement confiance en nos vaillants garçons et en l'étendue du savoir tactique de notre entraineur Nabil Maaloul. Confiant donc ? Absolument mais sans verser dans un optimisme béat. Nous allons jouer à fond et tout mettre en œuvre pour garder ce trophée dans nos vitrines par la sueur et la force des jarrets de nos gamins. Une invitation spéciale aux clubs ? M.Hamdi Meddeb a tenu à inviter tous les présidents des Ligues 1 et 2. Un appel au public ? Que tous nos supporters portent les couleurs du club pour conférer plus d'aura au stade. Encourager les joueurs sans discontinuer et jouer pleinement le rôle catalyseur lors de cette finale. Même partition à entonner sur toutes les travées. Entretien conduit par