Mondher Kebaïer : «Garder les pieds sur terre» Lourde défaite ! Score large s' exclama en fin de match Sofiène Morjène , l'entraineur de l'Espoir. Dépité par tant de contre- performances de son équipe, il lâcha, désabusé, « il faut que ça change » laissant entendre qu'il est partant tant il s'agit, d'après lui toujours, d'une crise de résultats. Que sait-il passé pour que l'Espoir sombre aussi rapidement ? Surtout après avoir effectué une fin de saison passée notable. Certes, le club passe un vide sur le plan de la gestion tant les ressources se font rares mais delà à abandonner ou presque le bateau en pleine tempête, il n'y a qu'un pas à faire. Certes, après deux défaites successives (ST, USMo) la motivation fait parfois défaut pour céder la place au doute, mais n'est-ce pas là aussi le travail du staff technique pour retaper le moral des troupes avant le match notamment quant il est question de Derby ? Nous ne doutons point et du sérieux et de l'honnêteté du coach de l'Espoir, mais delà à s'étonner du total relâchement des siens après le coup de sifflet ? Cela étonnera plus d'un. Car pour affronter l'ESS sur sa pelouse, certes il fallait préparer un dispositif défensif approprié mais pas de la manière comment le choix du plan tactique et des hommes a été effectué. En effet, ayant toujours évolué selon un schéma (4-2-3-1) l'ESHS ne pouvait du jour au lendemain passé à un autre (5-4-1) sans avoir à passer par une étape transitoire d'adaptation. C'était le cas dimanche quant la défense au bout de quinze minutes de jeu a pris totalement l'eau. Incapables d'offrir la moindre résistance, les joueurs de l'ESHS, n'en avaient pas les moyens à la fois physiques (manquant d'agressivité) et mentales tant ils étaient désorganisés. A l'entrejeu, c'était presque la foire d'empoigne tellement l'opération tendant à densifier la zone médiane fut un échec. En effet, tout au long du match les joueurs énervés qui avaient du mal à s'organiser comme il se doit, s'en prenaient entre-eux. En défense, les choses furent plus compliquées avec un axe à trio (Neji-Derbali- Hmani) où les joueurs se marchaient un peu sur les pieds Résultats ? deux pénaltis, des buts qui expliquent d'abord la mésentente (manque de communication), l'absence d'anticipation et son corollaire la couverture défensive. Bref, c'était la déroute pour l'ESHS. Mais ce n'est pas tout, car comment peut-on se passer face à un tel adversaire des services d'un Aouichaoui, pourtant actif depuis le début de la saison ? En fait ce qui a manqué à l'Espoir face à l'ESS c'est la présence d'un joueur ayant de l'inspiration pour orienter le jeu. Chose à laquelle le coach aurait du y songer quand on a sur le banc un joueur comme Ben Belgacem fort utile également pour les balles arrêtées. Bref, choix du dispositif tactique ? Choix judicieux des hommes pour la circonstance ? Autant de questions sûrement du côté du BD ou ce qui reste pour trouver une issue de secours. Le staff technique ne peut s'en prendre qu'à lui-même tant ce fut avant-hier une question de choix. Sans faire la fine bouche, Mondher Kebaîr s'est voulu à la fois rassurant « il y a du volume, des buts donc de l'efficacité, les joueurs se sont fait plaisir sur le terrain c'est positif » mais surtout réaliste en notant également « quelques lacunes qu'il faut corriger pour que l'évolution soit toujours positive ». En effet, s'il n'y a rien à redire après une telle réussite dans le match, deux à trois par période de jeu, les attaquants furent à l'honneur en inscrivant quatre, c'est que le groupe progresse bien et que le travail effectué commence à porter ses fruits. Il est vrai que la sérénité qui a gagné le camp étoilé est pour beaucoup. Est-ce là l'empreinte du nouveau bureau qui s'active à instaurer une discipline et une organisation à même de garantir des conditions meilleures de travail ? L'avenir nous le dira. Pour autant, les camarades de Mathlouti lequel après un arrêt sensationnel se laisse prendre par un rebond sur l'unique but de l'ESHS, doivent se montrer davantage collectifs dans leurs approches ce qui leur épargneraient tant de déchets techniques et gagner surtout en altruisme à l'image du nigérien Moussa Mazou auteur d'une totale métamorphose. C'est entre autres choses ce qui manque encore à cette jeune équipe étoilé. Comme quoi rien n'est parfait.