* Américains et Européens ont adopté des mesures différentes,quoique les approches aient convergé ARCHAMBAULT - Le Figaro Le Temps - Agences - La crise des marchés boursiers a incité le président français à écrire une lettre à la chancelière allemande Angela Merkel où il propose que les ministres des Finances du G7, présidé par l'Allemagne, se saisissent du dossier de la régulation des marchés. « Je suis convaincu que ces mouvements de marché ne sauraient affecter durablement la croissance de nos économiques, qui est robuste », écrit Nicolas Sarkozy, mais « il me paraît de notre responsabilité (...) de tirer dès à présent les conséquences et les enseignements des événements qui les affectent ». Il estime essentiel de « veiller à la transparence du fonctionnement des marchés ». Identifier les risques qui pèsent sur les places boursières, s'interroger à nouveau sur « le rôle exact que doivent jouer les agences de notation » et clarifier « le rôle et la responsabilité des banques » sont autant de pistes qu'il voudrait ouvrir. De son côté, Christine Lagarde ministre des Finances et de l'Economie, intervient pour rassurer : « Nous sommes face à un phénomène dont l'épicentre se situe aux Etats-Unis, en France il n'y a pas de marché des subprime », insiste-t-elle. Quant aux répercussions sur la croissance, « les fondamentaux de l'économie française sont bons, nous maintenons nos objectifs pour les deux derniers trimestres de 2007 même s'ils sont très ambitieux. » Le vent de panique a continué à souffler, la semaine dernière, sur les principales places boursières. À Paris le CAC 40 a chuté de 3,26 %, à son plus bas de l'année. En un mois il a perdu 14 %. Christine Lagarde, a estimé, hier, que le gros de la crise financière actuelle était passé et qu'il n'y a pas de raison de modifier l'objectif d'une croissance de 2,25% du produit intérieur brut (PIB) en 2007 en France. "Je n'exclus pas du tout que sur le marché américain en particulier, un certain nombre de maisons, de fonds, se trouvent en difficulté. Mais c'est assez classique de l'économie américaine", a-t-elle expliqué. Pour Christine Lagarde, la finance américaine "pêche bien souvent par excès" et l'attitude des autorités américaines est de "laisser faire les forces du marché." "Et de considérer que lorsque la mer se retire, les plus solides survivent et les plus faibles, c'est-à-dire ceux qui étaient mal gérés, ceux dont les fonds étaient fragiles, sont fragiles à leur tour", a-t-elle ajouté. "Je pense qu'on a le gros de la crise derrière nous", a déclaré la ministre sur la radio BFM, soulignant le rebond des bourses asiatiques, en particulier de la place de Tokyo. "On a eu un très joli rebond" des marchés boursiers après les mesures prises notamment par la Réserve fédérale américaine (Fed), c'est "très très bon signe", a estimé la ministre. La Fed a abaissé d'un demi point vendredi le taux auquel elle prête aux banques commerciales, ce qui ramène son taux d'escompte à 5,75%. La Bourse de Paris a ouvert en hausse hier, le CAC 40 prenant 0,88% après son rebond de fin de semaine, dans un marché prudent et restant à l'affût de la moindre information concernant la crise des crédits hypothécaires à risque ("subprime"). Les Bourses européennes puis Wall Street avaient fini la semaine sur un rebond après l'intervention de la Réserve fédérale américaine (Fed). Le CAC 40 avait repris 1,86% vendredi, à 5.363,63 points, et New York avait fini pour la première fois en hausse en sept séances, le Dow Jones gagnant 1,82% et le Nasdaq 2,20%.