Ezzeddine Khémila : «Nous sommes passés à côté de la victoire » Le duel des « mal-classés » du Groupe B entre l'ESHS, lanterne rouge et l'EGSG, classé avant dernier, a tenu toutes promesses tant les deux protagonistes tenaient chacun de son côté à s'éloigner tant soit peu de la zone du bas du tableau. Dés lors, les « communes » intentions étaient bien affichées d'entré de jeu, ce qui a fait la différence, par contre, c'était nécessairement la manière avec laquelle l'une et l'autre équipe cherchait à y parvenir. Si les visiteurs, trés déterminés, se sont crées pourtant plus d'occasions, ont manqué cruellement d'efficacité ; les locaux en revanche, qui ont remporté la décision finale ont manqué de leur côté d'arguments offensifs convaincants
EGSG : Dominer n'est pas gagner. «Nous sommes passés à côté de la victoire et également à côté du match. Nous avons certes dominé mais nous avons manqué d'efficacité, pour tout dire de réalisme. Cinq franches occasions et zéro but, il est vrai qu'en face nous avons buté sur un grand gardien » a signalé Ezzeddine Khémila. « Dominer, n'est pas forcément gagner », cette constatation trouve sa parfaite illustration sur le cas de l'EGSG face aux joueurs de l'Espoir. En effet, plus déterminés que leur vis-à-vis, les camarades de Baâboura ont bien entamé le match prenant même les locaux à la gorge (trois corners) durant le premier quart d'heure. Hélas ce n'était pas suffisant, car il fallait que la prise de risques soit réelle, incisive. Pour avoir choisi d'évoluer avec trois pivots, à l'idée de contrôler le match, Ezzeddine Khémila a, d'une manière indirecte, sûrement privé son attaque d'un appui supplémentaire qui aurait pu changer la donne. Hamza Testouri, Bassem Nafti et Haythem M'hamedi avaient suffisamment de quoi faire pour constituer un rideau difficilement franchissable devant leur défense, ce qui était vrai. Mais ce choix tactique s'il a été payant sur le plan défensif( les joueurs de l'Espoir butaient sur le mur) , il a par contre altéré des actions offensives de l'EGSG. Jouant sur les contre- rapides, les joueurs d'EL-GAWAFEL étaient certes rapides en phase de transition, mais ils ont toujours manqué de lucidité et de concentration, au niveau de la dernière touche. Résultats ? Beaucoup de réelles et franches occasions de buts (4 occasions) durant tout le match mais point de concrétisation. Ce qui est nécessairement frustrant pour un équipe qui fait l'essentiel mais pêche en phase de finition. Aussi, il aurait fallu, pour ne pas passer à côté de la victoire, penser à faire avancer de quelques mètres un des trois pivots alignés afin qu'il soit plus proche de la cage adverse tout en se mettant prêt pour la deuxième balle que l'EGSG n'a pas su en tirer profit sauf peut-être en fin de match où les joueurs acculés à jouer leur va-tout, ils ont avancé d'un cran pour pousser les locaux vers leur dernier retranchement. Ce qui a faiili leur coûter cher en fin de match.
ESHS : Non sans peine. «Parfois, la manière compte peu devant l'importance du résultat. Cette victoire nous donne confiance pour la suite de la compétition ». a déclaré Abderrzak Chebbi Enfin, l'Espoir arrache sa première victoire. Il a fallu attendre la septième et dernière journée de la phase « aller » pour voir les protégés de Chebbi quitter la dernière place du tableau non sans peine d'ailleurs. Pourtant, à regarder la formation alignée par le coach on était convaincu de sa vocation offensive. Deux pivots récupérateurs Kaoueme et Ouattara, et Slim Ben Belgacem en tant que régisseur derrière le trio d'attaque formé de Jarboui, Bachouche et Mansour. Mais c'était sans compter sur la dextérité de l'adversaire pour obliger les locaux à évoluer dans leur propre zone. Pressing haut sur le porteur de la balle, les locaux avaient du mal à manœuvrer gênés comme ils étaient à assurer la parfaite progression de la balle. Du coup, les camarades de l'excellent gardien Ayari, usent et abusent-ils d'ailleurs d'un jeu long qui s'avéra vite infructueux, tant les attaquants de l'Espoir étaient presque statiques (absence de mobilité, d'appels de balle. De surcroit, pour échapper à l'étau de l'entrejeu adverse, Slim Ben Belgacem qui évolua plus replié s'est montré légèrement émoussé. Bref, battu presque sur les duels, le rendement collectif de l'ESHS n'était pas finalement consistant dimanche. Pour autant si l'équipe est victorieuse, elle doit sa victoire d'abord à son gardien qui était sans conteste l'homme du match. Faisant preuve d'une grande vigilance, Ayari a sauvé son équipe de pas moins de quatre buts tout faits. Justement c'est ce fait d'arme qui a motivé ses camarades en fin de match pour résister en gérant bien surtout la seconde période. Pour autant les lacunes, Chebbi le reconnait « sont persistantes surtout sur le plan défensif » et l'entraineur de l'Espoir de conclure « nous allons mettre à profit cette trêve pour renforcer l'effectif d'abord et corriger ces lacunes ensuite ».