Issam Chebbi et Noomane Fehri membres du parti El Jamhouri ont inauguré avant hier le nouveau siège du parti à Hammamet en présence des militants et de plusieurs partis démocratiques. Cette cérémonie, très festive a commencé par la coupure du cordon inaugural, suivie d'une visite guidée du centre ville de Hammamet où un accueil chaleureux a été réservé aux adhérents du parti à la Médina et au marché municipal de la ville. Le nouveau bureau du parti El Jamhouri de Hammamet se compose de huit membres : Hanane Lamine Turki (secrétaire général) Hassan Ben Aicha, (secrétaire général adjoint) Zouheir Ladjili (trésorier) Meriem Soufi, Aymen Bazaz, Sabeur Jemai, Nejmeddine Khenine et Zouheir Ferjani (membres) Issam Chebbi l'élu du bloc démocratique à l'Assemblée Constituante et membre du bureau politique du parti Républicain 'Al Joumhouri', était le premier à prendre la parole devant les adhérents et les jeunes du parti Il a précisé que le parti El Jamhouri travaille à la consolidation des valeurs humaines, pour faire de la Tunisie une nation fondée sur la tolérance, le respect de l'Etat de droit et de la démocratie. Une façon de protéger la naissante démocratie tunisienne, contre le despotisme et la dictature assure-t--il. Il a souhaité la bienvenue à tous ceux qui ont fait le déplacement au site pour être témoins de cet acte combien significatif pour le parti. Selon lui, le siège était vivement attendu par les militants pour mieux coordonner les différentes activités et rayonner plus sur la région. Abordant la transition démocratique dans le pays, M Chebbi s'est dit inquiet des derniers incidents qu'a connus le pays depuis l'agression du siège de l'UGTT le 4 décembre. Cette violence politique s'est accentuée samedi avec cette attaque menée par quelques centaines d'individus membres des Ligues de la protection de la révolution à l'instigation des dirigeants d'Ennahdha. « La violence comme instrument est devenu un message pour certains partis non démocratiques se positionner ou se repositionner dans l'échiquier politique, social et culturel du pays. Nous assistons à l'expansion d'une violence physique et un discours haineux sponsorisés au grand jour par des partis politiques. Nous imputons la responsabilité de ces incidents au pouvoir qui n'a pas mis en place les mesures de sécurité nécessaires pour protéger la réunion, d'autant plus que le parti avait demandé d'intensifier la présence policière après la circulation sur les réseaux sociaux d'appels au sabotage de la réunion, a-t-il fait remarquer. M Chebbi a appelé à lutter contre cette violence non fondée. De tels débordements menacent la quiétude dans le pays. La démocratie ne peut pas s'accommoder de ces pratiques qui font tache d'huile dans le pays.Oui dit –il pour une coexistence pacifique et une concurrence démocratique. Seul le dialogue nous permet de nous comprendre et de bâtir ensemble cette société démocratique et cette Tunisie nouvelle. La société civile a un rôle à jouer dans cette transition démocratique et surtout nos jeunes qui après 23 ans de bâillonnement politique, ont une culture et une conscience politique suffisante pouvant leur permettre de saisir les enjeux liés à la réussite du processus de transition démocratique. Ceci sans oublier les femmes, les syndicalistes, les cadres du pays et les sans travail. Noomane Fehri député à l'Assemblée nationale constituante (ANC) devait ajouter qu'il Il est impératif de favoriser une meilleure représentativité de cette composante de la société tunisienne dans les postes de décision et de responsabilité au sein des partis, et de veiller à dynamiser leur rôle, de manière à ce qu'ils ne soient pas de simples figurants. Il s'est dit étonné de la passivité du gouvernement qui ne semble pas bien mesurer la gravité des derniers incidents qui ont secoué le pays. La valeur du dialogue n'est pas encore assez reconnue par certains partis. La violence s'en est retrouvée accentuée à Siliana, à Djerba. Ce qui est un mauvais signe pour la stabilité et l'image du pays. La réussite du processus transitionnel nécessite la dissolution de ces mouvements violents et extrémistes que sont les comités de défense de la révolution. Le sentiment d'incertitude dit-il traverse la population tunisienne depuis un an. La situation économique est préoccupante. Les indicateurs sociaux du chômage et du pouvoir d'achat virent au rouge. Le pays se trouve à un tournant critique et que la classe politique doit prendre ses responsabilités pour réussir cette deuxième phase transitoire, sinon ce sera un échec cuisant pour tout le monde. La Troïka essaie de mettre la main sur toutes institutions du pays et notamment sur les postes clés de l'administration, de la diplomatie, de l'information. Nous dénonçons ces nominations partisanes qui confirment une confusion manifeste Parti-Etat et met en garde contre cette dangereuse dérive qui rappelle les heures les plus sombres du RCD et de la dictature du régime déchu. M Fehri a appelé à tracer une nouvelle feuille de route claire et précise pour sortir de cette impasse et construire l'Etat de droit.