Quatre de nos clubs seront engagés dans les deux coupes continentales. L'Espérance de Tunis et le C.A.Bizertin en champion's league, le C.S.Sfaxien et l'Etoile du Sahel en coupe de la CAF. Et comme, c'est d'usage, l'instance africaine de football, se réserve le droit, d'inspecter les stades devant abriter les rencontres de ses deux joutes. C'est dans ce cadre que se rendra dans nos contrées le représentant de la CAF, le Nigérian Diori Maiga. La date de la visite d'inspection que ce dernier doit effectuer en Tunisie n'a pas été encore divulguée mais elle ne saura tarder. Les stades concernés par l'inspection sont les cinq suivants : Radès, El Menzah, l'Olympique de Sousse, le Stade 15 octobre de Bizerte et le M'hiri de Sfax. La pelouse de Radès : l'exception qui ne fait pas la règle Si cette visite doit s'effectuer demain, seul le stade de Radès subira avec succès l'examen après les travaux de réhabilitation qui ont touché, il y a quelques semaines, sa pelouse qui était, l'on se rappelle, dans un piteux état. Les autres stades caleront sûrement étant donné que leur gazon, surtout celui des stades de Bizerte et de Sfax, s'est tellement dégradé qu'il a atteint le seuil de l'impraticabilité. Et, là où le bât blesse, c'est que ce phénomène de la détérioration des terrains est propre à tous nos stades. Même celui du stade olympique Ben Jannet de Monastir qui faisait figure de fleuron des pelouses en Tunisie qui l'a prédisposé à accueillir les tests de la sélection, n'a pas échappé à son tour à la dégradation. La pelouse du stade de Monastir qui était si verdoyante il y avait trois ou quatre mois, est aujourd'hui aux trois quarts vidée de son gazon, remplacé par des aires en terre battue offrant ainsi un spectacle désolant. Pareille situation ne peut s'expliquer que par la négligence et le laisser-aller de ceux qui sont censés veiller à l'entretien de nos stades. Il y a en effet un déficit flagrant au niveau de la maintenance. Surtout qu'on ne nous rabatte pas les oreilles par des soi-disant facteurs de semences, d'engrais ou de climat pour expliquer et justifier les graves dommages qui ont affecté nos terrains et dont l'état n'a pas manqué de se répercuter négativement sur la qualité de notre football. La trève pour remédier au gâchis Le mal étant fait il appartient à nos responsables de se ressaisir et d'entreprendre ce que la communauté Nationale attend d'eux, en préservant les biens, l'infrastructure et les équipements dont ils ont la charge d'entretenir et de protéger. Qu'ils s'inspirent de leurs collègues égyptiens. Il n'y a qu'à voir l'état impeccable des pelouses d'Egypte pour comprendre qu'il s'agit d'abord et surtout d'une affaire de conscience professionnelle. L'Egypte passe, elle aussi par une période postrévolutionnaire aussi difficile que la nôtre sinon davantage. Pourquoi alors ses pelouses sont beaucoup mieux entretenues ? Toujours est-il que la trêve est venue à point nommé pour entreprendre les travaux de réaménagement de nos terrains. Il ne faut pas que cette action soit conjoncturelle ou dictée par l'inspection de l'émissaire de la CAF. Elle s'impose aujourd'hui plus que jamais c'est vital pour notre compétition et surtout, surtout, il n'y a pas lieu que la maintenance soit limitée dans le temps mais doit être une action durable.