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Religion d'Etat et religion du pays : Articles 1er et 148 de la nouvelle Constitution : Contradictoires ou complémentaires ?
Chronique juridique
Publié dans Le Temps le 04 - 01 - 2013

L'expression biblique bien connue « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, est la preuve de cette séparation entre le spirituel et le temporel. Le spirituel dont le but est de conduire vers la foi, qui est la voie de la vertu, tandis que le temporel est ce pouvoir de diriger les hommes en fonction de l'intérêt général et afin d'assurer la Justice sociale au sein d'une société donnée.
D'ailleurs, selon la Chariâa islamique, il existe une interférence entre les deux domaines, et la foi ne doit pas constituer un obstacle à « agir ici bas comme si on était appelé à s'y éterniser, tout en agissant pour l'au-delà, comme si on mourait demain », selon un Hadith du Prophète bien connu, et qui constitue, le corollaire de l'expression biblique précitée. Ce même Hadith révèle en outre la façon de conduire qu'est tenu de suivre tout fidèle, et a fortiori tout responsable ou dirigeant politique.
Tel était le comportement du Prophète Mohamed, qui a essayé d'instaurer une jurisprudence, s'inspirant certes des préceptes coraniques, tout en essayant d'y suppléer par les solutions qu'il prenait en fonction de la conjoncture du moment.
Les Califes qui lui succédèrent ont essayé de suivre son exemple, ce qui n'a pas été toujours aisé, et a même donné lieu à des dissensions, voire des affrontements entre musulmans d'un même pays et parfois d'une même famille.
Au fur et à mesure que l'Islam gagnait les pays d'Arabie, d'Asie et d'Afrique, les dirigeants, essayaient concilier le spirituel et le temporel. Ce qui a d'ailleurs donné naissance à des écoles musulmanes ( principalement 4), selon lesquelles la séparation entre le spirituel et le temporel variait sans que l'un de ces domaines ne l'ait jamais emporté d'une manière catégorique.

Religion et démocratie
Dans les régimes démocratiques, la religion peut-elle faire bon ménage avec la
démocratie ?
La réponse à cette question est nuancée car pour certains la religion ne fait pas obstacle à la démocratie à condition qu'elle soit interprétée à bon escient.
L'idée de la séparation du spirituel et du temporel qui a évolué depuis la Révolution, a connu au fil du temps une fluctuation telle qu'à un moment donné on s'est retrouvé devant un déclin de la Religion dans les pays de démocratie européenne et son regain dans les pays des Etats-Unis d'Amérique.
Dans les pays arabo-musulmans de régime démocratique, la religion n'a jamais été un obstacle à la démocratie.
En Tunisie, la constitution de 1959, a été écrite de manière à donner à la religion sa place adéquate : une religion du pays. Ce qui entend que les préceptes de l'Islam ne peuvent jamais être transgressés, par le droit positif, qui s'en inspire en tenant compte également de la conjoncture et des us et coutumes du pays. Ce qui a donné un droit positif qui répond à la réalité du moment tout en respectant les préceptes islamiques.
Avec la montée de l'extrémisme, à travers le monde musulman, certains
revendiquent l'application stricte de la Chariâa sans possibilité d'aucune
interprétation.

L'article 148 du brouillon de la nouvelle constitution
Les élus de la Constituante ont gardé, dans la rédaction de l'avant projet ou le brouillon de la nouvelle Constitution, comme on veut l'appeler, les mêmes termes de l'article 1 à savoir: La Tunisie un Etat, dont la langue est l'arabe et la religion l'Islam.
Déjà cet article est lui-même interprété de deux manières: s'agit-il de la religion de la Tunisie, ou de l'Etat ? Car les deux interprétations sont possibles. L'Islam peut être selon cet article, la religion d'Etat ou la religion du pays, ces deux éléments sont placés dans la phrase comme deux identités remarquables ( Pays-Etat-religion).
Toutefois dans l'article 148, l'Islam est qualifié, religion d'Etat de manière plus explicite et sans équivoque.
Ceux qui réfutent cet article dans sa rédaction actuelle, appréhende un retour à l'application stricte de la Chariâa.
Ce que dénient ceux qui sont pour le maintien de l'article dans sa rédaction actuelle, arguant qu'il ne se contredit en rien avec l'article 1, qui vise également et selon ces derniers, le religion d'Etat.
Bien plus, selon les défenseurs de la religion d'Etat, un retour à la chariâa est nécessaire et salvateur.
En fait c'est le terme « religion d'Etat » qu'il faut revoir, afin d'éviter un retour à un Etat théocratique, qui contrevient à l'idée de démocratie, et constitue une entrave certaine aux libertés publiques.


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