Dans notre édition du 25 décembre, sous le titre : « Radès Mallaha : Un feu éternellement rouge » nous attirions l'attention des responsables techniques de la maintenance au sein de la SNCFT sur les dangers mortels encourus par les itinérants résidant à Radès plage voulant joindre la capitale par le truchement du pont suspendu nouvellement installé. Pour ce faire dans les deux sens, ils doivent traverser une voie ferrée desservant le port avec plein de trains de marchandises l'affrétant à longueur de journée. Un passage à niveau non gardé par des barrières, situé dans une courbe avec visibilité pratiquement nulle des deux côtés du fait de l'existence d'une bâtisse de la compagnie à droite et d'un bosquet touffu à gauche. Les conducteurs étant contraints dans le cas d'espèce de se fier aux feux de signalisation implantés à ce niveau. Seulement voilà, depuis la nuit des temps, ils clignotent « éternellement » au rouge. Nous écrivions en substance : « Du coup les habituels itinérants de les aborder en les ignorant avec superbe prenant pour argent comptant leur défection éternelle et donc l'absence de trains ». Et nous avions "imploré" les responsables de la SNCFT pour remédier dans les plus brefs délais à cette défection en y installant des barrières et en remettant ces feux dans le bon sens pour prévenir des accidents gravissimes, mortels. Personne n'en a eu cure ! Vous pensez que ce problème a été résolu ? Absolument pas et plus de deux semaines après, les mêmes risques mortels continuent à mettre en péril la vie de nos citoyens sans que l'administration concernée ne daigne faire bouger le petit doigt. Faudrait-il que sang coule à flot, que les débris et lambeaux humains soient éparpillés à des centaines de mètres de la ronde, qu'une voiture gorgeant de voyageurs, qu'un bus scolaire plein à craquer de gosses soient aplatis, écrabouillés, déchiquetés par un mastodonte lancé à toute vitesse au niveau de ce croisement de la mort pour que nos responsables s'émeuvent et décident de veiller et de préserver la vie de nous autres pauvres itinérants. Installer deux barrières, régler des feux de signalisation ne sont pas des tâches techniquement insurmontables voire financièrement rebutantes. Et quand bien même, la vie ne serait-ce d'un seul citoyen ne vaudrait-elle pas largement les sacrifices les plus faramineux à consentir pour la préserver ? Nous osons souhaiter que ce coup-ci, cette seconde sollicitation de notre journal soit prise au sérieux avant qu'une catastrophe gravissime n'endeuille nos familles ! Mohamed Sahbi RAMMAH
A Propos du budget du ministère de la Culture En fin nous y sommes. Si le pain était un flagrant vol, il serait néfaste de voler la pensée. Anéantir le budget du ministère de la culture est une démarche qui s'aligne dans un alarment questionnaire. Bien que la culture est l'ensemble des structures gocales par les momifications artistiques et intellectuelles elle est aussi celle qui définit une société par rapport à une autre. J'ai toujours le goût amer lorsqu'il me revient à l'esprit la formidable énergie que fournissent les grandes nations dans les vastes jardins des cultures pour le pari de la connaissance. Un goût amer par rapport à notre nation qui fonctionne encore à travers la souveraineté politique en masques idéologiques pour soumettre l'individu. Ce dernier stagne en SUJET sans jamais attendre sa propre citoyenneté d'où le droit de cité. Ne pas comprendre que le dogme est révolu, serait erreur stratégique, voire erreur politique. Une nouvelle civilisation est en train de naître. C'est alors qu'un grand éveil s'installe. Certes, à petits pas, mais assurément c'est là où réside l'importance d'un véritable sérieux, face à cette évolution qui s'impose comme une nouvelle réalité. Réduire le budget du ministère de la culture, c'est vider le présent et le futur des sens créatifs d'une société qui aspire à un véritable élan constructif. Faire face aux violences idéologiques par l'acte culturel, c'est éviter le pire. Le besoin de préparer ce fameux, ce futur c'est aussi accueil aux générations de demain. Cette perspective exige une vision de base pour ne pas tomber dans les justifications qui ne servent pas les grandes soifs du concret ; dire que la diminution du budget est de 4,7% (selon le ministère de la culture) c'est admettre cette fatalité comme si elle ne peut être radiée. De voir le budget doublé dans le désert culturel que subissait notre pays, était une espérance sans limite. Il m'est arrivé de produire des spectacles dans des Etables bricolés pour l'occasion... Et j'en passe..; Aujourd'hui, la question est liée étroitement à la construction. Construire la pensée libre, c'est aussi créer les jardins de culture, les bibliothèques, les théâtres, les salles de cinéma, et ce dans chaque village. Inventer des espaces d'expositions dans chaque hameau et sur les collines. Dessiner autres rivières... sculpter notre citoyenneté pour défier les turbulences des époques car l'évolution n'a pas d'époque. Défier les idéologies en donnant à l'art sa juste valeur. Il est temps de faire la connaissance CHEVAL DE BATAILLE, car les économies des nations passent par la citoyenneté... surtout lorsque justice est de mise.