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Investigation ou violation du secret d'Etat ?
Affaire Fethi Damak :
Publié dans Le Temps le 16 - 01 - 2013

Le ministre de l'Intérieur : « Respecter la spécificité du travail sécuritaire »en
Décidément une affaire peut entraîner une autre, qui peut être plus poignante et plus préoccupante. C'est le cas en l'occurrence, de l'affaire de trafic d'armes dans laquelle a été impliqué l'homme d'affaires Fethi Dammak, risquant d'entraîner l'accusation du journal électronique Nawat de délit de diffusion fausses informations, suite au travail d'investigation fait par ce journal à l'occasion de cette affaire.
C'est du moins une éventualité à envisager, suite à la déclaration du ministre de l'Intérieur au sujet de cette affaire. En tout état de cause et au jour d'aujourd'hui, Nawat n'est pas officiellement accusée et n'a reçu aucune convocation, ni par le procureur de la République ni par le juge d'instruction à ce sujet.
En fait que c'est une affaire de plus, dans laquelle il pourrait être question de violation du secret d'Etat. Les accusations, comme dans l'affaire Sheratongate, concernent des journalistes d'investigation , qui auraient dépassé le cadre de leur compétence, pour s'occuper en fait « de ce qui ne les regarde pas ». Ils sont mis à l'index comme étant porteurs de fausses informations, par des moyens constituant des délits de droit communs et non des délits de presse.
Ces journalistes considèrent, quant à eux qu'ils ont agi dans le cadre de l'exercice de leur fonction consistant à rechercher la vérité.
De quoi s'agit-­il au juste ?
Fethi Dammak, un homme d'affaires connu pour ses activités commerciales avec la Libye a été impliqué dans une affaire de trafics d'armes, et ce depuis le mois de novembre 2012. Toutefois c'est au mois de décembre que l'affaire est ébruitée, avec des détails supplémentaires concernant l'accusé qui aurait d'étroites relations avec la ligue de protection de la révolution, et qui préconise de procéder à éliminer physiquement certaines personnalités tunisiennes, ainsi que certains hommes d'affaires jugés gênants.
Or le mardi dernier, le site Nawat a publié un article, dans lequel des révélations fracassantes, tendant plus à inquiéter l'opinion publique qu'à la rassurer.
En effet, il a été prétendu que cette affaire de trafic d'armes, révèle un appareil lié à Ennahdha, en fournissant davantage de détails sur le trafic d'armes et les personnes qui le pratiquent.
Fethi Dammaki qui a été mis sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tunis, pour avoir planifié des assassinats de certaines personnalités, aurait même exprimé ces intentions dans une vidéo produite par Nawat.
Le doute dans l'institution sécuritaire est-il permis ?
Dans une déclaration du 9 janvier dernier, le ministre de l'Intérieur a fait une déclaration dans laquelle il a précisé que l'affaire a été connue par les services du ministère depuis le mois de novembre 2012 date du début de l'enquête et non le mois de décembre , lorsqu'elle a été révélée au public.
Révélations ni confirmées ni démenties
Le citoyen qui a communiqué des détails sur cette affaire à Nawat, a été orienté vers la police judiciaire qui a enregistré ses révélations selon un procès verbal de déposition, a précisé encore le ministre. Cela implique que ces révélations n'ont pas été démenties, puisque le procès verbal d'audition de celui qui a fait ces révélations a été joint aux pièces du dossier, tel qu'il a été déclaré par le ministre de l'Intérieur. Celui-ci a ajouté que l'enquête suivra son cours, conformément à la loi et sous l'autorité de la Justice.
L'information et l'ordre public
Jusqu'où un journaliste peut-il aller dans ses investigations, qui du reste tendent à la recherche de la vérité en vue d'éclairer la Justice et l'opinion publique d'une façon générale.
Cette question est posée surtout lorsque les investigations du journaliste, sont susceptibles de « semer le doute dans l'institution sécuritaire » comme l'a affirmé le ministre de l'Intérieur.
Le doute n'est-il pas permis ? Ce n'est pas nécessairement un signe de mauvaise foi.
Le prophète Ibrahim a demandé à Dieu de lui prouver comment Il ressuscite les morts. Dieu lui dit : T'en doutes-tu ? Et le prophète répondit : Bien sûr que j'y crois, mais il faut que mon coeur soit apaisé. Dieu a répondu alors à sa demande, et lui fit une démonstration de Son pouvoir de ressusciter les morts.
Cet exemple tiré du Saint Coran est fort édifiant. Le doute n'ouvre-t-il pas la voie vers la certitude, comme l'a affirmé Al jahiz, philosophe arabe de Bassora qui a été suivi ultérieurement par Descartes ainsi que par des théologiens musulmans et chrétiens, pour lesquels le doute a permis de raffermir leur foi.
Dans certains pays, il y a des détectives privés et des garde-corps qui travaillent pour leur propre compte. Est-ce à cause du doute qu'il y a dans les institutions sécuritaires de ces pays ? Cela pourrait mieux contribuer à la recherche de la vérité, car c'est là l'essentiel, et il est du devoir du journaliste entre autres d'y contribuer.


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