L'élue d'Ennahdha à l'Assemblée nationale constituante (ANC) Hajer Azaïez a plaidé, vendredi, en faveur de l'inscription du Code du Statut Personnel (CSP) dans la future Constitution en cours d'élaboration dans l'hémicycle du Bardo. “Je suis en faveur de la constituionnalisation du Code du Statut Personnel qui est à même de garantir aux femmes le respect de leurs droits", a-t-elle déclaré. Dans son programme électoral, le mouvement Ennahdha s'est engagé à respecter le CSP qui consiste en une série de lois progressistes tunisiennes, promulguées le 13 août 1956 par décret beylical puis entrées en vigueur le 1er janvier 1957. Ce code donne à la femme une place inédite dans la société tunisienne et dans le monde arabe en général d'autant plus qu'il a aboli la polygamie et institué une procédure judiciaire pour le divorce. La notion de complémentarité entre l'homme et la femme qui a figuré dans le premier brouillon de la Constitution a été également rejetée après avoir soulevé de nombreuses protestations. . Seul le principe d'égalité entre hommes et femmes sera inscrit dans la Constitution. La nouvelle version de l'article 28 du projet de Constitution mentionne également « l'égalité des opportunités en fonction de la compétence » et institue la « pénalisation de la violence contre la femme ».
Le parti Al-Majd dénonce la “partialité" du magazine Envoyé Spécial Le parti centriste Al-Majd (La Gloire) a dénoncé le “traitement spécieux, tendancieux et partial de la situation actuelle en Tunisie", par le magazine Envoyé Spécial du le 17 janvier 2013 qui a consacré un reportage sur le “salafisme en Tunisie". Dans un étalage de stéréotypes et poncifs les plus arrangeants, les journalistes d'Envoyé Spécial avaient rendu une fausse image de la Tunisie, méconnaissable, grotesque, anachronique!", précise le parti dans un communiqué publié hier. Et d'ajouter: “Le salafisme jihadiste existe en Tunisie, comme ailleurs. Des réseaux terroristes ont bien été démantelés, des gangs armés ont été arrêtés ou abattus. La conscience du danger terroriste est de plus en plus aiguë. Sans céder à la panique, la société tunisienne déploie aujourd'hui toutes ses forces culturelles d'un Islam authentique, intérieur, fondamentalement tolérant, dans un combat de longue haleine contre les lectures archaïques et dangereuses de la religion". Le communiqué précise que la “Tunisie, dont la révolution força l'admiration de tous, était devenue “ une imara", une forteresse jihadiste comme le suggéra Envoyé Spécial", notant que le reportage d'Envoyé spécial constitue “ un outrage au combat de millions de Musulmans paisibles, de démocrates convaincus, de femmes et hommes déterminés contre les forces rétrogrades". Le parti Al-Majd réclame, par ailleurs, un droit de réponse à la chaîne afin de rectifier le tir et réhabiliter la véritable image de la socéiété révolutionnaire plurielle moderne, jalouse de ses acquis et combative. Le parti appelle aussi les journalistes du magazine français à “se départir des vieux démons du patrernalisme, des idées reçues et des clichés éditoriaux d'un autre âge", rappelant que “La Tunisie n'est pas un territoire imaginaire pour fiction anti- terroriste, mais une terre trois fois millénaire de science, de tolérance et de révolution".
Le parti salafiste “Jabhet Al-Islah" indigné par “l'invasion" du Mali Le parti salafiste tunisien Jabhet A-Islah (Le Front de la Réforme), a condamné «l'invasion barbare de la France » au Mali et exprimé sa solidarité avec le peuple malien. “Nous condamnons l'invasion barabre du Mali par la France", précise le parti légal dans un communiqué , tout en appelant les Français à “faire pression sur leur gouvernement afin de stopper l'intervention militaire au Mali". Le parti qui fait état de “massacres d'innocents" exprime aussi sa “ solidarité avec le peuple malien musulman, qui défend l'indépendance de son pays et protège ses terres contre l'invasion barbare de la France ». Jabhat Al-Islah considère , d'autre part, l'intervention militaire française au Mali comme une" ingérence dans les affaires de l'Etat malien". Il accuse , dans ce cadre, la France de “violer les conventions internationales et les récentes résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU", et appelle la France à retirer ses forces du territoire malien. Jabhet Al-islah est le premier parti salafiste à obtenir son visa légal en Tunisie, depuis le 29 mars 2012. Selon ses statuts, ce parti qui se réfère au Saint Coran et la tradition du Prohète œuvre pour la consolidation de l'identité du pays et pour la relance de l'islam au plus haut sommet de l'Etat afin que la Chariaâ islamique soit appliquée en Tunisie et dans tout le monde musulman.
Un constituant de Nidaâ Tounes recommande de limiter le recours à la peine capitale aux cas extrêmes Le constituant Abdelâziz Kotti , qui a été élu sous les couleurs du Congrès pour la République (CPR) avant de rallier le parti Nidaâ Tounes, a recommandé, vendredi au cours du débat à l'Assemblée nationale constituante consacé aux droits et aux libertés dans le deuxième brouillon de Constitution, de limiter le recours à la peine capitale aux cas extrêmes dans la future Constitution. Selon lui, la peine de mort “ ne doit pas être appliquée aux personnes âgées de moins de 18 ans, ni aux femmes enceintes, conformément au principe du droit à la vie". L'élu a également plaidé pour l'inscription dans la Constitution des valeurs universelles des droits de l'Homme. La peine de mort est toujours en vigueur en Tunisie, mais le pays observe un moratoire de facto sur son application d'autant plus qu' aucune exécution n'a été appliquée depuis 1991.
Sessions de formation en matière de droits des médias au profit des policiers Le ministère de l'Intérieur envisage d'organiser à partir de février prochain des sessions de formation au profit de ses agents en matière de droits de l'Homme et de droits des médias. Selon un communiqué du ministère, ce programme se situe dans le cadre du projet de coopération entre le ministère de l'Intérieur, l'UNESCO, le Haut commissariat des droits de l'Homme, le PNUD, et le Centre de Genève pour la veille démocratique des forces armées. Le ministère a élaboré à cet effet, un manuel de procédures définissant les rapports entre les forces de l'ordre et les journalistes. Ce manuel a fait l'objet d'un dialogue entre les représentants du ministère et des experts internationaux, avec la participation des syndicats de la police et des journalistes. Le programme de formation comporte une première session de formation destinée aux cadres de la sûreté nationale et des journalistes, qui sera donnée par un expert juridique tunisien et des experts en journalisme de l'Institut de presse de Lille en France. Dans un deuxième temps, ces cadres et journalistes seront chargés de former les agents de l'ordre dans toutes les régions.