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«L'Islam nous unit» clament à l'unisson les manifestants
16000 personnes se sont rassemblées à l'Avenue Bourguiba à l'appel d'Ennahdha
Publié dans Le Temps le 17 - 02 - 2013


Discours apaisant de Rached Ghannouchi
Des slogans hostiles aux médias partisans et contre les campagnes de dénigrement du pouvoir en place, qui selon les sit-inneurs, respirent l'islamophobie. Les manifestant rejettent la proposition d'un gouvernement de technocrates et tiennent à la légitimité électorale, invoquant le fait que des parties malintentionnées veulent faire entrer le pays dans le chaos.
Selon des sit-inneurs « Ceux qui s'attaquent aux leaders islamistes veulent en fait s'attaquer à l'islam politique pour passer par la suite à l'islam confrérique et enfin l'islam populaire. Ils veulent retourner à la case départ pour s'attaquer à notre identité de Tunisiens, au final. »
Sans pour autant s'attarder sur le nombre d es personnes ayant répondu à l'appel d'Ennahdha ( 16 000 selon le chiffre officiel du ministère de l'intérieur) ou à montrer si le parti de Rached Ghannouchi représente plus ou moins une force de frappe, notre intension s'est plutôt dirigée, cette fois, vers les sit-inneurs à qui on a posé des questions pour le moins provocatrices, histoire de sonder les avis des uns et des autres. Et pour dire les choses comme elles se présentent : sonder l'état des lieux d'une Tunisie qui se divise entre camp laïc et celui des conservateurs.
12 h 00 à l'Avenue Bourguiba. L'artère principale de la capitale, en ce samedi 16 février, respirait déjà une ambiance festive. L'odeur succulente de la ‘'Mtabga'', une spécialité culinaire du sud, se mélangeait à celle des corn-flakes. Les vendeurs ambulants étaient de la partie, profitant de l'occasion pour écouler leurs produits. Les grappes d'individus commençaient déjà à s'installer de part et d'autre de la grande rue, allant du théâtre municipal au ministère de l'intérieur. Certains ont choisi de hisser le drapeau de la Tunisie, rouge sang et blanc immaculé rappelant, un tant soit peu, que ce sont les couleurs nationales qui rallient tous les Tunisiens. Les drapeaux à l'effigie du slogan d'Ennahdha, tout comme ceux portant l'inscription de la Chahada (profession de foi de l'Islam) étaient tout autant déployés au vent. « Nous sommes des musulmans qui ne se prosternent que devant Allah » Les manifestants ne le répèteront pas assez pour rappeler à qui le veut bien que le culte de la personnalité n'est pas du sort des musulmans... L'arrivée de Ghannouchi dans la foule compacte n'était pas passée inaperçue. Le discours jugé « apaisant » du leader nahdhaoui a appelé les partisans du parti à faire fi de la violence, notamment.
Légitimité électorale
Les meneurs des groupes brandissaient des slogans hostiles aux médias, ‘'Ilam il Ar'' (presse de la honte) qu'on traite de partisan de la gauche laïque. « Certains journalistes se disent indépendants et professionnels alors qu'ils ne le sont pas et veulent de ce fait induire en erreur le peuple tunisien en ne montrant qu'une face de la réalité. » confie un manifestant à qui on a posé une question sur les motifs d'autant de haine vis-à-vis des gens de la presse.
« Pourquoi donc soutenez-vous la légitimité électorale ? Est-ce pour légitimer les mensonges des députés et pour légitimer la présence d'incultes qui n'honorent pas leurs engagements ? » La question pour le moins provocatrice d'une femme n'a pas empêché les présents de répondre en invoquant l'aspect juridique de la question. C'est le cas de Oussama Noureddine Basti, le jeune homme qui a dans la poche un master en criminologie nous explique le fait en avançant « Maintenant on ne discute pas le rendement de ces 217 députés, on parle plutôt de leur légitimité. Ils sont là par la voie des urnes. Je ne suis pas nahdhoui je ne suis partisan d'aucune confrérie islamique mais je soutiens tout simplement la légitimité électorale car ceux qui revendiquent le gel de l'ANC ou un gouvernement de technocrate, veulent au final, faire entrer le pays dans le chaos. »
Non à l'islamophobie
Sémir Blidi, professeur d'arabe et chercheur en matière d'islamophobie nous donne un autre son de cloche. Notre interlocuteur chercheur en islamophobie avance que « ce qui se trame derrière toutes ces revendications contre la légitimité électorale n'est qu'une manière de s'attaquer en premier lieu à l'Islam politique. Ils passeront par la suite à l'Islam confrérique pour finir par l'Islam populaire qui mènera la guerre aux fondamentaux de l'Islam à l'exemple du Hijab. On finira de ce fait notre vie dans les geôles de la honte une fois qu'ils auront le pouvoir. »
Les banderoles brandies par-ci et par là étaient écrites dans trois langues, (arabe, français, anglais)invitant les Tunisiens à l'union nationale et au respect d'autrui n'ont pas empêché quelques énergumènes, piètres apôtres de la violence de formuler les messages haineux vis-à-vis d'une frange de la société.
Les piètres apôtres de la violence
Certains profitent même de ce genre d'occasions pour se livrer à leur discours entachés de misogynie « Tu es une fausse voilée. Et tu ne peux qu'être qu'une Rcédiste qui essaie par tous les moyens de tendre des pièges aux manifestants. » vocifère ce monsieur s'adressant à une journaliste portant le hijab la traitant d'hypocrite... Il fut illico presto poussé à l'extérieur du groupe... lorsqu'un cheikh intervient pour montrer qu'en Islam on ne juge jamais l'apparence des gens et que notre religion a appelé à la cohabitation avec toutes les personnes qui ne sont pas de notre obédience. Le Cheikh Hédi Ben Salah qui vit aux Emirats Arabes-Unis. Et puis pour finir, une question un peu déplacée pour provoquer notre interlocuteur le Cheikh Hédi Ben Salah qui nous dit vivre aux Emirats Arabes-Unis « Que pensez-vous cheikh du wahabbisme rampant qui menace notre Islam zeitounien ? » « Ma fille les wahabbites prêchent un Islam qui croit en l'unité d'Allah. Idem pour les zeitouniens et tous ceux qui se revendiquent des groupements islamiques. Seuls les laïcs veulent nous départir de cette part de nous même, notre identité, car ils croient en le néant. » fait-il remarquer.
Tiens ...dans la foule d'individus on remarquera la présence de ces deux jeunes femmes aux yeux de braise et au regard tracé d'une ligne de Khôl , arborant le Sefsari, tissu blanc drapant leurs corps et donnant du charme à leur démarche... et puis aussi ce cheikh zeitounien qui se reconnait notamment par la ‘'chachia'' qui auréolait sa tête d'un signe ostentatoire typiquement tunisien. La manif nahdhaouie, voilà un bon produit touristique à promouvoir.


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