Pratiquement tous les matchs de l'OK se ressemblent nonobstant les joueurs rentrant ou les adversaires rencontrés. C'est toujours les mêmes insuffisances avec une défense la plupart du temps retranchée dans ses bases, des pivots récupérateurs dénués de tout génie constructif, un milieu « offensif » sans aucun sens créatif et une attaque qui passe tout son temps à courir derrière de semblants d'occasions. Le staff technique précédent et actuel a certainement sa part de responsabilité dans ce camouflet mais soyons justes et reconnaissant qu'avec un effectif aussi limité et loin d'être épargné par les blessures, même Mourinho ne peut aller bien loin. On peut également faire porter le chapeau au Bureau Directeur pour l'inanité de sa stratégie en matière de recrutements, de planification et de gestion des ressources mais reconnaissons, là aussi, qu'en absence de fonds suffisants et pérennes il serait très délicat de concrétiser les objectifs fixés. Responsables, staff, joueurs et fans paraissaient, après la fin de la rencontre très abattus et ce non pas par la défaite, vu que l'OK est devenu coutumier des échecs, mais plutôt par la lourdeur du score. Pourtant, on accordait à ce match une importance capitale pour déclencher l'opération de sauvetage et ce pour au moins deux raisons à savoir l'actuel méforme du champion sortant d'une part et la volonté et le désir des joueurs pour saisir, peut-être la dernière chance pour sauver leur place en Ligue 1. Mais c'était compter sans la paire explosive Blaili- Jouini, auteur d'un hat- trick, qui a éclaboussé de son talent co-équipiers et adversaires. Le but encaissé à la 2' brouilla les cartes de l'OK et asséna un coup de massue au moral chancelant des joueurs. Le reste fut une simple formalité pour les visiteurs qui scellèrent le sort du match en 30' de jeu. Wissam Ben Youssef le co-entraineur de l'OK reconnait le mérite de l'espérance et explique la mauvaise prestation de ses poulains par les nombreuses absences pour blessures. Côté espérantiste, il faut tout d'abord signaler la prestation époustouflante de Blaili et surtout de Jouini auteur d'un triplé et d'un match plein. Les balles arrêtées et le jeu long ont permis à l'équipe limiter l'effet de la mauvaise qualité de la pelouse et de prendre la juste mesure de l'adversaire dès la première mi-temps. Toutefois la défense a montré, malgré un excellent Dhaouadi, des signes de frilosité et d'affolement fréquentes preuve les trois buts encaissés (dont deux refusés). Maher Kanzari déclare qu'il s'attendait à une forte résistance de la part des keffois réputés intraitables à domicile mais mes joueurs ont vite réglé le sort de la rencontre. L'équipe commence à prendre forme et le plus important reste la qualification pour le play-off.