Après avoir passé les devoirs de la semaine pré-bloquée qui ont pris fin le samedi 02 mars, les élèves ont entamé hier (lundi 04 mars) les épreuves de la semaine bloquée marquant la fin du 2ème trimestre dans tous les lycées et collèges et qui se poursuivront jusqu'au samedi 09 mars inclus. Rappelons que le deuxième trimestre, quoique court, revêt un grand intérêt aux yeux des élèves, surtout ceux qui ont raté le premier trimestre. C'est que la moyenne obtenue dans ce trimestre comptera double puisqu'on lui accorde le coefficient deux, tout comme le troisième, alors que le premier est affecté d'un seul coefficient. Les professeurs, eux, seront mobilisés pour la supervision et le bon déroulement des examens et seront appelés à remettre les notes à l'administration avant le 16 mars, date du commencement des vacances de printemps qui finiront le 31 mars. Quant aux conseils de classes sanctionnant les résultats du 2è trimestre, ils seront tenus à partir du 01 avril, juste après les vacances. Un trimestre perturbé Le deuxième trimestre est relativement court avec seulement 10 semaines, par rapport au premier (13 semaines). Encore faut-il que ces dix semaines aient été bien exploitées ! Il parait que non ; car cette année-ci, le 2è trimestre a été marqué par une certaine irrégularité dans le déroulement des cours, vu la conjoncture socio-politique défavorable à la bonne marche des institutions scolaires. En effet, outre la grève de deux jours observée par les enseignants au mois de janvier qui a entrainé l'arrêt des cours dans tous les établissements, le meurtre perpétré contre le leader Chokri Belaïd le 6 février a suscité une vague de manifestations dans les établissements de tout le pays pour condamner cet acte terroriste et demander que justice soit faite ; des affrontements ont pu être remarqués entre élèves « progressistes » et d'autres « réactionnaires » au sein même des établissements et des drapeaux noirs ont été brandis, accompagnés de slogans appelant à la haine et la discorde, sans la moindre intervention des autorités ; ce qui a obligé certains directeurs à fermer leurs écoles , le temps que l'ordre soit rétabli. Le dernier événement vécu par nos institutions scolaires et qui a troublé le déroulement normal des études, c'était la fameuse danse « Harlem Shake », qui aurait pu passer inaperçue, si ce n'était les condamnations et les inculpations adressées par le ministre de l'Education à l'endroit des élèves qui, selon lui, ont enfreint les règlements scolaires et nui aux bonnes mœurs. Aussi a-t-il demandé d'ouvrir une enquête en la matière ; décision qui a fait l'effet boomerang, puisque dès lors tous les lycées se mettaient à organiser leur propre « Harlem Shake » et la danse s'est généralisée partout... C'est dire que les élèves n'ont pas étudié comme il se doit pendant ce 2è trimestre à cause du temps perdu : certains cours ont sauté, d'autres ont été remplacés par des polycopiés ; certains professeurs ont dû prévoir quelques heures de rattrapage pour combler ces retards accumulés ! Dans tous les cas, pas mal d'élèves se sentent mal préparés, à affronter ces examens du 2è trimestre, ayant raté l'occasion de se présenter aux différents cours et d'être à jour, ce qui pourrait influer sur leur état psychologique et leurs résultats trimestriels. Eviter la fraude ! Toujours est-il qu'un élève est censé être à jour pendant cette semaine bloquée où il est question de passer des épreuves dites principales (maths, philo, physiques, langues...), ayant déjà passé celles des matières secondaires pendant la semaine avant-bloquée. Ceux qui ne sont pas sûrs de leurs performances lors de la semaine avant-bloquée auront l'occasion de se rattraper dans les épreuves des matières principales qui sont dotées de coefficients supérieurs. D'ailleurs, le calendrier des examens est loin d'être chargé, avec en général une épreuve par jour, laissant ainsi le temps nécessaire aux élèves de réviser les cours concernant l'épreuve suivante. Sauf qu'un élève soit habitué à la triche aux examens, phénomène bien répandu chez le public scolaire ! Inutile de rappeler les nombreux cas de fraude ou de tentative de fraude enregistrés lors des examens trimestriels ou nationaux ! Et dire que les tricheurs ont recours aujourd'hui à des moyens technologiques beaucoup plus modernes et plus sûrs que les antisèches traditionnelles, faisant fi des lourdes conséquences à subir au cas où ils se feraient attraper en flagrant délit. « Au lieu de passer son temps à préparer des trucs pour tricher aux examens, il vaudrait peut-être mieux qu'un fraudeur se concentre à étudier et réviser ses cours de manière efficace. », s'est indigné un professeur. Pourtant, certains élèves exercent méthodiquement cette pratique et sont prêts à tout pour avoir de bonnes notes. Bonnes notes, oui ! Mais sans valeur, car le résultat obtenu par la triche ne reflète pas la valeur réelle de l'élève et fausse souvent l'évaluation des enseignants.