Qu'est-ce qu'ils sont censés faire ? Mea-culpa ou Hara-kiri ? A vous de décider pour eux, tant qu'à faire... Leurs propos vous déplaisent ? Ils sont outrecuidants ? Ne vous caressent-ils pas dans le sens du poil ? Aiment les vérités toutes nues et non pas les vérités qui ne sont pas bonnes à dire ? Désolés pour vous mais c'est ce qu'on leur a appris à l'école de la République. Ah, vous n'êtes pas sur la même longueur d'ondes et vous avez fait vos classiques ailleurs : ça se voit comme un nez au milieu de la figure. Et vous savez quoi ? Cela sent la rose... Une liste à rallonges ? C'est d'un ennui ; vous feriez mieux d'aller voir ailleurs, histoire d'occuper vos journées plus utilement. Il y a tellement de choses à faire de par le monde. La chasse aux sorcières, c'est dépassé tout ça ; et ça ne rime à rien. Combien de voix vous voulez étouffer ? Et combien de menaces allez-vous proférer, dans votre acharnement à vouloir asservir, ou faire taire ces voix libres qui n'en ont cure de vos menaces ? Cela pourrait prêter à rire mais ça sera pour une autre fois. Pour l'instant, il y a d'autres urgences et le pays n'attend pas. Et puis, juste un détail : les journalistes, qu'ils soient de la télé, de la radio, du net, ou de la plume, n'ont pas à recevoir de leçons de vous. Vous feriez mieux d'aller fourbir vos armes ailleurs ; là où vous avez acquis vos nouveaux talents de prédicateurs à la petite semaine. Un même son de cloches vous empêchera de vous sentir aussi seuls. Car ici, ne vous y trompez pas, vous ne faites pas le nombre, ne tromperez plus personne par ailleurs, et vous perdez du terrain à une vitesse vertigineuse. Le mensonge paye un temps, mais jamais trop longtemps. Vos noms, ceux de vos semblables se sont perdus dans la nuit de l'oubli, mais Djaout, Abdelkader Alloula, eux demeurent immortels. Et l'Algérie a su demeurer debout, digne et fière, même aux pires moments de votre folie sanguinaire. En Tunisie on s'en souvient, et vous ne gâcherez aucun matin nouveau...