Le fondateur et chef de file du courant d'Al-Aridha Chaâbia, Mohamed Hechmi Hamdi, a décidé de geler, provisoirement, ses activités politiques en Tunisie en signe de protestation contre ce qu'il qualifie de "restrictions politiques et médiatiques ciblant sa personne et son mouvement, depuis plus de deux ans". Dans une déclaration rendue publique, hier, Hamdi avertit qu'il maintiendra la suspension de ses activités jusqu'à la publication de l'arrêt du tribunal administratif concernant les constituants démissionnaires d'Al-Aridha et la levée de l'embargo que la télévision nationale lui impose. Le gel de son activité se transformera en un retrait définitif de la scène politique tunisienne si ces deux conditions ne sont pas remplies, ajoute-t-il dans cette déclaration. Hamdi déplore, en outre, l'absence d'éthique en politique, affirmant que la Tunisie a besoin de son parti pour la gouverner et pour concrétiser les objectifs de la révolution. Il regrette, cependant, de ne pouvoir servir son pays ni son peuple dans un tel environnement politique "où la morale fait défaut". Tant que le tribunal administratif ne s'est pas prononcé sur le sort des députés démissionnaires, il ne voit pas d'intérêt à poursuivre son activité politique et se dit incapable de préserver "la majorité parlementaire qu'il pourrait remporter dans les prochaines élections".
Le chef de la diplomatie allemande en visite en Tunisie le 19 mars Le ministre des Affaires étrangères de la République Fédérale d'Allemagne M.Guido Westerwelle effectuera une visite de travail en Tunisie le 19 mars 2013. "Cette visite, la troisième depuis la révolution, s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations d'amitié, de coopération et de partenariat entre la Tunisie et l'Allemagne" précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères. "Elle traduit également l'engagement et le soutien de la République Fédérale d'Allemagne au processus de transition démocratique en Tunisie" ajoute le communiqué. Le chef de la diplomatie allemande aura des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi, le président de la République provisoire Moncef Marzouki, le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh et le président de l'Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaâfar. L'Allemagne figure parmi les principaux partenaires de la Tunisie aussi bien dans le cadre bilatéral qu'au niveau des relations de la Tunisie avec l'UE. Le gouvernement allemand avait décidé, en mai 2011, de convertir la dette tunisienne à hauteur de 60 millions d'euros (environ 120 millions de dinars) pour la réalisation de projets de développement dans les régions les plus défavorisées.