Levée du sit-in suite à l'intervention musclée des forces de l'ordre Le trafic ferroviaire, interrompu hier matin au niveau de la ville d'El Hencha par un groupe de jeunes appartenant aux familles des marins-pêcheurs naufragés avec leur chalutier « La Victoire », n'a été rétabli que vers le coup de seize heures de l'après-midi. Les sit-ineurs, originaires des localités de Ouled Hmed et dit-on, de Melloulech, entendaient protester contre ce qu'ils qualifient de manque de sérieux quant au déroulement des recherches pour retrouver les six dépouilles de leurs proches, toujours, paraît-il, coincés à l'intérieur de l'épave du bateau sinistré. A signaler à ce propos, que les recherches chaotiques en raison du mauvais temps, mais également du manque d'équipements appropriés n'ont abouti jusqu'à présent qu'à la récupération de sept corps , et ce en dépit de la mobilisation de trois frégates de la marine nationale et d'une frégate de la garde maritime, et de celle de la participation d'hommes-grenouilles de la marine nationale en plus de plongeurs de la protection civile et d'autres plongeurs professionnels dont la contribution n'aurait pas été convenablement mise à profit. Toujours est-il que d'une part, sept corps seulement ont été ramenés à terre et identifiés par les leurs, et que d'autre part, selon les dires de certains proches des six membres de l'équipage toujours introuvables, « La marine nationale a abandonné inexplicablement les recherches, samedi 23 mars courant ». Ces derniers ne décolèrent pas de voir les recherches confiées à l'armateur propriétaire de « La Victoire », qui s'est opposé au remorquage de son bateau vers des zones moins profondes en vue de faciliter le travail des plongeurs bénévoles. Tard, l'après-midi, le blocage du mouvement des trains a eu lieu suite à l'intervention musclée des forces de l'ordre qui à coup de bombes lacrymogènes, rapportent des témoins, ont dispersé les sit-ineurs et permis le rétablissement du trafic. Cette intervention des forces de l'ordre suffira-elle pour venir à bout de la contestation des habitants de Ouled Ahmed ? La question mérite d'être d'autant plus posée que la solution réside moins dans l'usage de la force que dans la reprise des recherches des dépouilles des marins disparus. Surtout qu'il s'agit de la reprise des cours après les vacances du printemps, sachant le calvaire des voyageurs partis hier à l'aube de Gabès et de Gafsa vers Tunis, mais retenus en otages durant plusieurs heures en cours de route et n'arrivant à destination que plus de douze heures plus tard.