Un établissement scolaire de plus vient s'ajouter aux écoles privées existantes en Tunisie et offrir une qualité d'enseignement qui réponde aux standards internationaux anglophones. La British International School of Tunis a ouvert ses portes en début de cette année scolaire pour répondre à la demande en perpétuelle assomption des étrangers résidant en Tunisie et les investisseurs anglais ou anglophones. Parmi les objectifs de cette école primaire est de développer des compétences académiques qui répondent aux besoins nationaux dans le long terme, étant donné que la langue anglaise est de plus en plus sollicitée par les grandes boîtes et entreprises étrangères implantés en Tunisie. La British International School of Tunis est codirigée par M. David Wilson et Mme. Myriam Miled. Le Temps, les a rencontrés au sein de cet établissement tout à fait hors-norme et s'est entretenu avec eux. Le Temps : Comment et quand est née l'idée de fonder la British International School ? Au printemps 2011, la British International School est apparue comme une nécessité lorsque la future fermeture de la section britannique au sein de l'ISC a été confirmée (prévue en juin 2012). David Wilson, qui en était le directeur, a lancé un appel à de potentiels investisseurs. Par ailleurs, ayant moi-même scolarisé mon enfant dans cette section, j'y ai répondu sans hésiter. David m'a présenté Martin Lawson, un consultant spécialisé dans la création de start-up et dès l'été 2012, Martin et moi avons collaboré sur le projet d'une nouvelle école privée britannique. Les débuts ont été un peu hésitant mais à partir de janvier 2012, nous avons vécu une véritable course contre la montre pour qu'en septembre 2012, la nouvelle école soit prête à accueillir les élèves sortant de l'ancienne section britannique. Heureusement nous avons bénéficié du soutien financier d'un groupe de personnes profondément convaincues par le bien-fondé du projet et c'est aussi ce qui fait la particularité de cette école : presque tous les investisseurs sont des parents d'élèves La demande des étrangers résidents en Tunisie en est-elle pour quelque chose ? Certainement. Nous avons été encouragés par de nombreuses sociétés étrangères implantées en Tunisie et nous savons que cette école permettra à certains expatriés qui y travaillent, de regrouper leur famille. Nous pensons aussi que la British International School Of Tunis pourra inciter des étrangers, dont les enfants sont déjà scolarisés dans un système anglophone, à s'installer en Tunisie. Qu'en est-il de la sollicitation tunisienne ? De plus en plus de parents tunisiens souhaitent une éducation de qualité pour leurs enfants et sont conscients que la maîtrise de la langue anglaise est devenue indispensable pour pouvoir mieux s'adapter au monde actuel. D'ailleurs, nous recevons régulièrement des parents qui viennent à l'école pour visiter les locaux et prendre des renseignements. Si l'on comprend bien, l'école est un milieu hétéroclite d'enfants provenant de plusieurs pays et nationalités. Comment réussissez-vous à leur donner un enseignement commun ? L'Anglais est la langue commune et tous les enfants qui entrent en première année du Curriculum National à l'âge de 5 ans doivent démontrer des compétences suffisamment élevées en anglais parlé, écouté, lu et écrit, pour être accepté à l'école. L'enseignement est aussi différentié dans chaque classe pour répondre aux niveaux variés des élèves, mais normalement, ils sont tous capables de suivre le cursus commun Quelle est la pédagogie adoptée au sein de cet établissement ? Avez-vous un modèle assez précis que vous suivez ? Le modèle est celui du National Curriculum en Angleterre et le Pays de Galles, avec 4 matières principales – l'Anglais, les Mathématiques, les sciences et la Technologie de l'Information – puis les Matières de Fondation qui sont l'Histoire, la Géographie, l'Art, une Langue Vivante, le Sport, la Musique et l'Instruction Civique. Nous adoptons une approche qui est basée sur les besoins de l'enfant plutôt que ceux du programme dans l'esprit de découverte et d'épanouissement et non pas simplement l'acquisition des faits. Y a-t-il des critères bien déterminés pour intégrer l'école britannique tunisienne ? Faut-il passer un concours à passer pour y inscrire son enfant ? Ce n'est pas un concours mais plutôt une évaluation de l'aptitude d'un enfant pour entrer dans un système qui mène jusqu'aux études tertiaires. Il faut aussi savoir si les parents, et l'ambiance à la maison, vont pouvoir soutenir une éducation très différente de celle qu'ils ont connue. Pour entrer en Nursery et Reception (3 et 4 ans il n'a pas vraiment de test d'entrée). En termes de chiffres, combien de salles comptent la British International School et pour combien d'élèves ? L'école comporte de grandes salles adaptées aux besoins scolaires, pédagogiques et psychiques d'une cinquantaine d'élèves. Nous avons, également, une salle spécialement consacrée aux élèves qui ont des difficultés scolaires ou ceux qui sont autistes. Deux spécialistes sont là pour aider ces enfants à se réintégrer plus facilement dans leur classe. Combien de niveaux avez-vous pour l'instant ? Nous avons mis en place une partie du cursus primaire (de «Nursery» à «Year 4») dont 4 niveaux sont regroupés sur 2 salles. Quels changements y aura-t-il pour l'année scolaire 2013-2014 ? Nous avons prévu une extension qui permettra d'offrir un niveau supplémentaire dès la rentrée 2013(«Year 5») et le huitième niveau ( «Year 6») à partir de septembre 2014. Nous aurons alors complété tout le cursus primaire. L'école est financée en partie par les parents d'élèves. Est-ce accessible au Tunisien moyen ? Nous ne sommes ni les plus chers, ni les plus accessibles ! Je pense que compte tenu de la qualité de nos prestations, nos frais de scolarité restent assez raisonnables. Cela oscille entre 6000 mille et 15 mille dinars par année.