Décidément ce singulier exercice restera dans les annales et ne sera pas gommé des esprits de sitôt. Une expérience « renouvelée »de dichotomie en deux poules des 16 écuries de la place en dépit du fait que ce système testé par le passé ait administré la preuve irréfutable de son cuisant échec. Par la suite, les instances concernées tout en adoptant cette nouvelle approche n'avaient pas cru utile de lui adjoindre une assise juridique adéquate au préalable se contentant de laisser courir et de ne point avoir le courage, la responsabilité voire la compétence de mettre en place les textes adéquats gérant cette nouvelle formule. D'où l'imbroglio juridico-politique qui s'en suivit concernant notamment l'application de ce fameux article 22 en cas d'égalité des postulants. Quand Mohamed Chlandi (ESZ) met le feu aux poudres Au terme du match d'appui disputé entre les deux avant-derniers des deux poules ( A et B) en l'occurrence l'ESZ et EGSG permettant aux Gafsiens de se maintenir et contraignant malheureusement les vaillants zarzisiens de quitter l'élite suite à cette terrible loterie de l'épreuve des tirs aux but,le SG sudiste Mohamed Chlandi fit une déclaration qui a eu l'effet d'une « petite » bombe : « Normalement si notre pays se targue de posséder de véritables Hommes, le CAB doit rétrograder car convaincu de fraude et l'ESZ le remplace automatiquement parmi les ténors et échappe de la sorte au purgatoire ». Et le tout Zarzis d'être accroché à cette éventualité désormais. Tollé général à Bizerte par contre avec réprobation et condamnation unanimes de telles allégations jugées comme diffamatoires à l'endroit des glorieux cabistes du moment que rien n'est encore prouvé en dépit de ce qu'aient avancé les uns et les autres.Sans oublier l'opinion sportive générale ne sachant pas sur quel pied danser s'emmêlant les pinceaux et s'empêtrant dans les envolées lyriques pas toujours compréhensibles de certains analystes sur les plateaux TV.Nous avons donc approché Am Ameur Bahri, un monsieur maitrisant comme pas un les textes juridiques relatifs au football et sur la brèche depuis la nuit des temps avec une lucidité sans pareil, et maitre Fethi Mouldi connu pour son franc parler, sa perspicacité appelant les choses par leur nom sans le moindre détour. La question étant : « Quelles chances pour l'Espérance Sportive de Zarzis d'être repêchée au cas où l'on en viendrait (au conditionnel) à faire rétrograder le CAB pour fraude ? ». Réponses : Ameur Bahri : « Aucune chance selon les articles 33-35 » « Votre question me semble grandement déplacée, inadaptée et nullement appropriée du moment qu'elle n'est pas d'actualité. Le CAB appartient de plein pied et d'autorité à la Ligue 1 et la scène footballistique est déjà suffisamment minée, truffée par des problèmes de toutes sortes. Cependant si vous me demandez un avis « strictement » juridique au cas où pareille éventualité se présenterait, je vous répondrai comme suit : Les articles 33 et 35 sont souverains dans l'affaire : Selon l'article 33 des règlements sportifs, les clubs qui rétrogradent ne sont en aucun cas repêchés et évoluent en division inférieure. L'article 35 mentionne que dans le cas par le fait de l'accession, de la rétrogradation, ou pour toute autre cause (dont la rétrogradation par décision dans le cas d'espèce), une poule se trouve composée avant le démarrage de la compétition d'un nombre inférieur de clubs à celui prévu par les présents règlements ; Elle est alors complétée par les clubs les mieux classés des poules correspondant à la division inférieure ». Fethi Mouldi : « Ne pas se la jouer à l'autruche ! » Je ne pourrai pas parler du CAB dans cette affaire car l'éthique et le respect de la loi ne m'autorisent guère à m'aventurer dans une pareille galère du moment que le dossier est encore en instruction et personne ne s'est prononcée la-dessus. Anticiper et me hasarder à tirer des conclusions hâtives seraient inadéquat et contraire à la déontologie. Je répondrai donc à votre question dans un cadre général en insistant sur le fait que je ne vise aucune écurie de la place. Au cas où l'on arrive à prouver qu'un ou plusieurs responsables d'un BD ont été convaincus de corruption, dissolution automatique du BD avec mise en place d'un comité provisoire à sa place et une AG élective dans les délais impartis selon la loi 94. Rétrogradation au pallier inférieur du club comme ce fut le cas pour l'OM suite à son match contre Valenciennes. Mais pour notre football, on n'a pas de jurisprudence à ce sujet du moment nous ne disposons pas d'un cas similaire dans nos annales.Pour revenir à votre question, toutes les éventualités sont à envisager et même le quatrième de la ligue2 pourrait exiger un match d'appui avec l'ESZ le cas échéant. Justice sportive et justice judiciaire Il faut souligner que nous disposons de deux justices parallèles et qui ne se recoupent pas dans leurs démarches : Sportive et Judiciaire. La première a toute la latitude de sanctionner les fautifs (clubs, responsables) si jamais le dossier en sa possession est solide avec des preuves irréfutables à l'appui. Ses prérogatives lui permettent d'agir sans se formaliser outre mesure des moyens et autres méthodes utilisés quant à l'obtention des preuves. La justice judiciaire par contre risque de ne pas suivre et de rejeter un dossier en entier quoique bien ficelé en apparence pour un profane et pour cause. Si jamais elle juge que la procédure usée pour la présentation des pièces à conviction est entachée d'un vice de forme quelconque, n'est pas légale et ne répond pas au protocole rigide prôné par la loi. Le procureur dans le cas d'espèce rejetterait l'affaire et ne prendrait aucune mesure disciplinaire à l'encontre des contrevenants en dépit de la lourdeur de la charge et de la véracité et de l'authenticité des preuves. Une sorte de formalisme imposé à la justice judiciaire et dont la justice sportive en est déliée. Prendre ses responsabilités avec courage Cependant, je nourris certaines craintes et appréhensions à l'endroit de la position prise par nos instances sportives. Elles se sont "curieusement" empressé à confier le dossier à la justice judiciaire histoire de se démarquer et de prendre leurs distances de l'affaire. Une fuite vers l'avant de plus à leur actif avec une attitude similaire à celle de l'autruche enfonçant sa tête dans le sable dans le dessein de ne point voir le péril et le danger qui l'entourent et la menacent de toutes parts. Ces responsables sont appelés à prendre leur courage à deux mains, à agir en responsables qui se respectent et appliquer les textes en leur possession à la lettre. Et non d'attendre que la justice ne se prononce la-dessus ( ce qui risque de trainer indéfiniment en longueur) les libérant de ce boulet de canon, de ce joug, de cette épine au pied pour ne pas dire cette ô combien menaçante épée de Damoclès suspendue sur leur tête si vous voyez ce que je veux dire… » Mohamed Sahbi RAMMAH
Affaire CAB-JSK La FTF allonge la liste des témoins La Fédération Tunisienne de Football a décidé de convoquer tous les artisans de la supposée tentative de corruption entre le Club Athlétique Bizertin et la Jeunesse Sportive Kairouanaise. A cet effet, la FTF a envoyé une correspondance officielle aux personnes suivantes : Mahmoud Dridi, Skander Chikh, Houssem Zerelli, Abderazek Salem Trad, Mourad Okbi, Salem Gdhami, Marouane Troudi et Amir Jaziri. Ces personnes sont convoquées à une séance avec le membre fédéral Samir Sayadi le mercredi 01 mai à partir de 14h00.