Confirmant le résultat du match aller (1-1) en Angola, les étoilés samedi ont largement dominé leur adversaire conciliant au passage le résultat et la manière. Certes, les angolais avec les moyens du bord ont essayé de s'accrocher mais c'était peine perdue devant une équipe sahélienne solide en défense et bien inspirée en attaque. Renouant avec l' efficacité offensive, la bande à Lavagne ne laisse pas indifférent tant « la progression du groupe est bien réelle » dira son coach. Sans doute avec cette nouvelle dynamique, l'ESS la veille d'un play- off, se présente avec des arguments suffisamment solides qui confirment du reste le choix stratégique effectué au début de la saison par l'actuel BD en optant pour la promotion du produit du centre de formation du club. Et ce n'est pas un hasard si les dirigeants du club sont actuellement en pleine négociation pour engager un technicien réputé pour prendre la direction technique du centre. Pour autant, de ce match on peut déjà noter deux points. 1- L'individuel au service du collectif 2- En dépit de la valeur de l'adversaire, il va sans dire que l'on assistait samedi à l'une des meilleures prestations de l'équipe depuis un certain temps. Tout est passé, la réussite tant individuelle que collective était au rendez-vous. Faisant preuve de beaucoup d concentration, les joueurs étoilés ont su poser leur jeu et exercer une domination presque constante le match durant ( Le 1ier but à la 4', le 6ième à la 80ième), laissant entrevoir les prémices d'un groupe bien soudé homogène voire cohérent même. Pourtant, sans avoir atteint le stade de la parfaite maîtrise tactique collective , l'Etoile parvient, grâce à un potentiel d'individualités indéniable, à compenser cette lacune. A voir l'aisance de Dramé sur la droite, ou la vivacité de Yahia sur la gauche et la maitrise technique de Lahmar (ou Asante) on comprend mieux la nouvelle dimension qu'est entrain d'acquérir cette équipe sahélienne. Mais dans tout cela, il y a un homme qui émerge de match en match tant son apport l'équilibre de l'équipe est déterminant. Evoluant dans un poste où la concurrence est rude (Meité, Kom, Boughanmi, Namouchi, Ben Messaoud etc..), Wael Belakhel, malgré un blessure qui l'a éloigné des stades un bon moment semble revenir à son top. Omniprésent en phase défensif l'homme ne manque pas d'inspiration pour être présent sur le plan offensif, et se montrer aux avants postes ( Combien de passes décisives cette saison !). 3- Le cas Mossaâb Sassi : Plus d'un ne voit plus d'espoir de voir ce joueur rattraper le temps perdu tant Mossaâb Sassi semble accuser un retard dans son évolution/ parcours par rapport à des joueurs de sa génération. Mais c'était sans compter sans la volonté du joueur et la perspicacité de certains techniciens pour croire en ce joueur. Kebair, faut-il le rappeler lui a fait entière confiance pour le remettre sur scelle et il a bien entamé le mouvement. Son successeur, Lavagne, n'a pas hésité à exploiter son talent dans un poste qui lui est inhabituel, celui d'attaquant de pointe. Il faut dire que le titulaire, Mazou outre ses limites techniques, ne répond plus aux critères du coach. Essayé à ce poste lors d'un certain match amical ESS-CSS, Mossaâb Sassi a retenu l'attention de tous par sa mobilité et disponibilité. Tantôt remiseur, tantôt finisseur le joueur semble s'y adaptait au poste trouvant sûrement au passage une autre occasion pour mieux s'exprimer. Si cela semble lui réussir c'est qu'il a en pris conscience. La réponse du joueur se passe de tout commentaire. « Je suis un joueurs professionnel donc je dois m'adapter à toutes les situations ».