«Le militantisme syndical n'est pas synonyme de grèves «Les grèves intempestives sont devenues des actions dévastatrices pour l'économie du pays et elles plongeront la Tunisie dans le chaos total si elles continuent sur cette même lancée» dit-il Qu'entend Ajmi Lourimi par le lancement de la campagne nationale ‘'Non aux grèves'' qu'il compte continuer jusqu'à la fin de l'année en cours?'' Le membre du bureau exécutif d'Ennahdha ne croit pas si bien faire, car des fauteurs en eaux trouble assimileront cet acte qu'il dit « citoyen » à une tactique partisane qu'Ennahdha, parti au pouvoir en sortira le principal gagnant. D'aucuns croiront également que cette initiative tient de l'utopie ou qu'elle relève de la naïveté politique et de la bonhomie stratégique d'un homme politique utopique ayant suivi un cursus philosophique. Mais il ne fera pas l'ombre d'un doute que Ajmi Lourimi personnage apaisé représente l'aile modérée du parti islamiste au pouvoir et que son nom donnerai du crédit et de la crédibilité à une telle initiative. Mais avant d'en juger la teneur il faut rappeler que cette initiative vient après l'échec cuisant dudit ‘'Front de réforme de l'action syndicale'' conduite par Lassâad Abid et qui a tenté en vain de contrer les actions syndicales appelant aux grèves. L'initiative a été lancée également quelques mois avant la tenue des élections qu'on croit savoir être programmée que pour la fin de l'année. Quoi qu'il en soit, Ajmi Lourimi croit dur comme fer que cette initiative a pour but d'apaiser les esprits pour que les rouages de l'économie redémarrent de plus belle. » dit-il en ajoutant « ce n'est point une initiative pour discréditer le rôle de la centrale syndicale ou de mener une campagne de dénigrement contre ses responsables. Bien au contraire, je crois en le rôle des syndicats dans le paysage politique et social et je crois également en le droit aux grèves qui doit être constitutionnalisé. Mais une grève ne doit pas être menée contre l'intérêt du pays.» Trêve Toujours selon lui, elle vient comme une trêve qui accordera un temps de répit nécessaire au dialogue national que l'UGTT en sera une partie prenante. « J'aurais aimé que cette initiative émane de la centrale syndicale ou des syndicats conduits par Habib Guiza ou Ismaël Sahbani, car militer dans le cadre syndical ne veut pas dire choisir automatiquement la voie des grèves. » dit-il en expliquant que le militantisme syndical a dévié de son objectif principal « Le militantisme syndical n'est pas synonyme de grèves. Je crois que les gens aujourd'hui saisissent mal le sens du syndicalisme qui a dévié de son objectif principal, à savoir, la défense des intérêts des travailleurs et non pas les grèves comme objectif en soi. », commente Ajmi Lourimi, en ajoutant « Les grèves intempestives sont devenues des actions dévastatrices pour l'économie du pays et elles plongeront la Tunisie dans le chaos total si elles continuent sur cette même lancée.» Ajmi Lourimi qui nous explique les tenants et les aboutissants de son initiative, nous confie qu'elle est personnelle et qu'il ne s'est pas référé à son parti pour la lancer. « Vous pouvez consulter la page Facebook ou encore ma page personnelle, vous remarquerez que cette initiative n'a pas de couleurs nahdhaouies. Elle suscite l'engouement des différentes familles politiques. Même les personnes qui la désavouent avancent des arguments plausibles et personnellement j'apprécie ce débat démocratique et responsable » avance-t-il. Depuis le 1er mai l'affiche qui accompagne cette initiative sur le réseau social Facebook a pour slogan « La Tunisie est au dessus de tous » ou encore « Je ne trahirai pas ma patrie ». Les ‘'grévistes'' sont priés de ‘'prendre la sortie''… pour une éventuelle sortie de crise. Ils reviendront en l'an 2014.