Battu par l'Espérance de Tunis lors de la journée inaugurale dans les conditions absolument difficiles que d'aucuns connaissent, le Club Sfaxien a réussi à se racheter en allant l'emporter méritoirement devant l'Etoile à Sousse même et sur le score aisé de (3-1). Cette victoire a permis aux « Noir et Blanc » de se replacer dans la cause pour le titre. Le repos relativement récupérateur, auquel ont bénéficié les Clubistes Sfaxiens et les rectificatifs apportés par Krol à son ensemble ont eu des effets positifs sur leur rendement. La formation sfaxienne par rapport à celle qui a négocié le match contre l'Espérance, était à quatre éléments différente. Dans les bois, Rami Jeridi a suppléé Hamdi Kasraoui. Même si ce dernier n'était pas blessé, il devait quand même être remplacé vu que son rendement à quelque peu faibli ces dernières semaines. Et, empressons-nous de noter que Jéridi en dépit du but qu'il a encaissé et qu'il aurait pu éviter (la balle lui ayant filé entre les mains avant d'être reprise dans les filets par Mazou, fut l'auteur d'une probante sortie. La revanche de Mahmoud Ben Salah Voilà un joueur tout comme Jéridi (la dernière titularisation de ce dernier remontait au mois de septembre de l'année précédente) qui n'a pratiquement pas joué cette saison. Il a participé à un seul match officiel pour suppléer Amine Abès, suspendu. Ce fut, contre le stade pour le compte de l'ultime journée de la première phase du championnat national. Malgré son excellent rendement ce jour-là, il a été mis de nouveau sur le banc et même quand Boulaâbi fut blessé il n'a pas été fait appel à lui pour le suppléer, le staff technique lui ayant préféré Abdelkader Kechache. Toujours est-il que, suite à la petite prestation de Abbès contre l'Espérance, a choisi de mettre ce dernier sur le banc et d'aligner Ben Salah aux côtés de Boulaâbi. De nouveau, celui-ci, par son calme, ses interventions judicieuses et efficaces ajoutées à sa force dans les duels aériens a été l'un des meilleurs joueurs sfaxiens. Il eut le mérite d'ouvrir la marque sur un splendide heading. Il dut quitter le terrain suite à une blessure, à moins de quinze minutes du coup de sifflet final. La force tranquille de l'entrejeu Le CSS est sans aucun doute l'équipe qui pratique à l'heure actuelle le meilleur football dans nos contrées. L'empreinte de Krol à ce niveau est très perceptible. Mais, ce qu'il faudrait souligner c'est que les schémas tactiques et la conception du football tout en mouvement et porté essentiellement vers l'offensive du technicien hollandais ne pouvaient être assimilés et appliqués sur le terrain sans la présence de joueurs techniquement forts. Le CSS a la chance de renfermer dans ses rangs des joueurs talentueux notamment au milieu du terrain qui ont pour noms les Moncer, F.Sassi, N'Dong et autre Chellouf. Ces éléments sont complétés par la paire Yussufu, Ben Youssef, sur le flanc droit et Maâloul, Idrissa sur le côté opposé. D'autres éléments, encore des espoirs tels que Wassim Kammoun, Houssam Louati, et autre Rafik Kabou sont en mesure de renforcer à tout moment en cas de nécessité l'ensemble sfaxien. Avec un groupe de cette qualité, le présent et surtout l'avenir du CSS est assuré. La victoire contre l'Etole qui aurait pu être obtenue sur un score plus lourd si Chellouf n'avait pas raté un penalty n'est pas donné à n'importe quelle équipe même si la formation étoilée était, à l'occasion, privée de quatre éléments de base. Le staff technique sfaxien, a ainsi prouvé sa capacité à renflouer le moral des joueurs après la défaite contre l'Espérance, Krol en grand réaliste, sait que l'attend un match difficile mercredi contre le CA. « C'est bien d'avoir obtenu la victoire contre un adversaire de la qualité de l'Etoile et de surcroît, en déplacement. Mais ce succès nous doit pas nous rendre euphoriques. Il nous faut garder les pieds sur terre en continuant à travailler avec sérieux et une totale concentration pour être fin prêt contre le CAfricain. Le rythme endiablé de la compétition auquel nous sommes soumis a fait qu'une 3ème défaite consécutive du CA l'écartera définitivement de la course pour le titre sont autant de facteur qui rendront notre tâche difficile, mais nous sommes déterminés à glaner les trois points de la victoire et nous devons nous préparer en conséquence. Dans le camp opposé, l'entraîneur étoilé désabusé par la défaite a fait remarquer « que l'absence de quatre joueurs (Bedoui, Jaziri, Mossaâb Sassi et Franc Koom), a pesé lourd dans la balance. A ceci il faudrait ajouter que nous avons raté au moins quatre occasions nettes de but. Ces ratages devant les bois sfaxiens, nous ont finalement coûté cher ». Le grand fair-play du public de l'Etoile Nous ne terminerons pas sans mettre en exergue le remarquable esprit sportif du public étoilé lequel en dépit de la défaite ont tenu à acclamer l'équipe « noir et blanc ». Un grand bravo pour les responsables de l'Etoile à leur tête son président Moncef Charfeddine qui a donné de nouveau la preuve par mille qu'il est avec ses pairs du bureau de grands sportifs.