Le bras de fer a atteint son paroxysme hier, suite à la mesure de suspension préventive prise par le ministère de tutelle à l'encontre de Hsan Msalmi, secrétaire général du syndicat de base des agents de la direction régionale de l'Equipement et de quatre autres syndicalistes, en l'occurrence : Mohamed Kamel, Mohamed Miladi, Fatma BKridis et Zouheir Lejmi. La décision a provoqué la protestation des milieux syndicalistes et la réprobation de la société civile. Tous dénoncent : « Cette décision arbitraire destinée à museler les syndicalistes et à porter atteinte à l'action syndicale pour faire taire toutes les voix libres dont le seul tort, dans cette affaire, est de tenter de mettre en échec le programme de recrutements injustifiés et illégaux, de membres de la Ligue de Protection de la Révolution et de partisans et sympathisants d'Ennahdha, sous la couverture trompeuse de l'amnistie générale. » Hsan Msalmi, s'élève contre « les dépassements concernant les nominations au sein de l'administration et les institutions publiques ». Il avance que le nombre des bénéficiaires de l'amnistie générale est de 289, rien qu'au ministère de l'Equipement, dont 17 à la direction régionale de Sfax, ce qui selon lui est non seulement excessif et illégal, mais de plus, ces affectations « massives dénotent l'intention manifeste du gouvernement de s'emparer du maximum de postes au sein de la fonction publique et de placer leurs agents partout. Ces recrutements sont d'autant plus illégaux qu'il s'agit de personnes âgées entre 43 et 56 ans et que certains d'entre eux sont propriétaires de biens mobiliers et immobiliers dont des entreprises économiques, des boutiques etc…Notre objectif en tant que syndicalistes et de préserver la neutralité de l'administration, bafouée par le gouvernement en place. » Outre le rassemblement ayant eu lieu hier devant le siège de la direction régionale de l'Equipement,