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Grève des agents de cinq hôpitaux
Santé
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 10 - 2012

Cinq établissements hospitaliers sont entrés, hier à Tunis, dans une grève partielle sur fond de revendications sociales et syndicales. Ainsi, après s'être rassemblés devant le ministère de tutelle pour faire entendre leur voix, des agents paramédicaux se sont dirigés vers l'emblématique place Mohammed-Ali, siège de l'Ugtt, demandant la mise en vigueur des accords déjà conclus entre les syndicats de base des établissements publics de la santé (EPS) et leurs directions générales portant sur la dynamisation de l'action sociale au profit des employés du secteur et la préservation du droit syndical pour défendre les intérêts des blouses blanches. Au moyen d'un haut-parleur, le secrétaire général du bureau fédéral de la santé de Tunis, M. Abdelfattah Ayari, n'a cessé de stimuler les volontés syndicalistes et pousser les grévistes au militantisme et à la persévérance jusqu'à dissuader le ministre de la Santé publique de ses propres décisions unilatérales. Ce dernier n'a pas voulu, selon lui, se mettre à la même table de négociations engagées entre les deux parties précitées qui ont convenu de renforcer l'élan social au sein du milieu hospitalier. Il s'agit d'aides destinées aux employés du secteur en diverses circonstances de l'année, à savoir des dons de 120 dinars au titre de l'Aïd El Fitr et de 140 dinars à l'occasion de l'Aïd El Idha. Il a été également convenu de consentir des aides pour la rentrée scolaire, à raison de 60 dinars par personne pour chaque famille bénéficiaire. Et M. Ayari d'ajouter que malgré ces accords bilatéraux, le ministre campe encore sur ses positions, allant même jusqu'à stopper le cours des négociations par l'annulation de tous les procès-verbaux qui en découlent et leur remplacement par un mémorandum en vertu duquel les montants d'aides sociales sont revus à la baisse. Haussant le ton d'un discours improvisé, le syndicaliste a exhorté ses pairs à ne pas s'impliquer dans les agendas politiques du ministère, sans s'écarter du principe syndical, tout en faisant preuve de militantisme et d'esprit combatif. «Un ministère qui cherche à bafouer le droit syndical...», a-t-il dit. Sfax apporte son soutien pour les inciter à continuer sur leur lancée, l'orateur a appelé en ces termes: «Continuez tout en restant unis et soyez confiants que vous êtes sur la bonne voie...». Il a rassuré la foule que beaucoup de sympathisants syndicalistes sont venus les soutenir. Venus de Sfax, le secrétaire général du syndicat de base de l'hôpital Hédi-Chaker a pris la parole pour les soutenir dans leur grève, soulignant que le combat n'est pas uniquement pour les revendications sociales, mais aussi pour dire au gouvernement que l'action syndicale est un droit acquis pour lequel des militants vaillants avaient consenti, au fil de l'histoire, des sacrifices considérables. Il n'est pas question, aujourd'hui, d'accepter «la politique du fait accompli», a-t-il rétorqué.
De même pour M. Kamel Zenaïdi, membre du syndicat de base de l'hôpital Charles-Nicolle. Il nous a déclaré être venu pour défendre ses collègues. «Cette grève a été observée suite à des rounds de négociations faites au triple niveau aussi bien de l'Ugtt, du ministère que du gouvernorat dont la dernière en date a vu la partie ministérielle s'obstiner au mémorandum ministériel numéro 140. Ce mémorandum est décevant car il ne fait que couper l'herbe sous les pieds des syndicalistes et bafouer le droit syndical, en annulant tous les précédents procès-verbaux signés avec les syndicats de base dans plusieurs hôpitaux publics portant sur l'action sociale», explique-t-il. Et de rappeler que ledit mémorandum vient ramener la valeur des aides sociales destinées aux employés du secteur à 100 dinars au même titre que l'Aïd El Fitr et celui d'El Idha, avec 60 dinars par famille et non par personne à l'occasion de la rentrée scolaire. «Ce que nous avons, d'ailleurs, refusé catégoriquement, car il s'agit de décisions qui nous sont imposées d'en haut, sans recours à la logique du compromis et du consensus», a-t-il révélé. Et de revendiquer: «Nous voulons unifier ces acquis sociaux et les généraliser à tous les établissements publics de la santé, à travers les différentes régions, alors que le ministre prévoit l'unification progressive dans le cadre dudit mémorandum, sans en faire bénéficier, au même titre, nos collègues dans les régions». Il a insisté sur la nécessité d'avoir accès à ces avantages sociaux et au droit syndical. M. Habib Jerjir, membre de l'Union régionale de l'Ugtt de Tunis et secrétaire général du syndicat de base de l'Institut national de neurologie à La Rabta, est lui aussi du même avis. Soit, l'action sociale et syndicale en tant que revendication légitime qui mérite toutes les formes de défense et de militantisme. «L'action sociale ne date pas d'après la révolution, elle remonte à environ huit ans auparavant, ce qui justifie, ainsi, son évolution dans le temps». Et de relever que l'attachement du ministre à ce mémorandum semble cibler l'action syndicale et déprécier le rôle des conseils d'administration en milieu hospitalier, puisque ceux-ci se sont en accord avec les revendications des syndicats au cours de leurs négociations bilatérales.
Contacté par téléphone, M. Mohammed Meftah, chargé de mission au cabinet du ministre de la Santé publique, nous a livré une version très différente, dénonçant une telle grève jugée injustifiée. Il a fait remarquer que même l'objet des négociations qui s'étaient déroulées entre les deux parties concernées est infondé, basé sur des procédures illégales. C'est que ces aides sociales mentionnées dans les accords conclus revêtent l'aspect de primes sociales, alors que ces primes sont régies par un décret qui fixe les modalités et les critères d'octroi, leur valeur, leurs bénéficiaires et les modes de leur remboursement. Et d'expliquer que ces accords conclus ne prennent effet que lorsqu'ils passent en premier lieu par le conseil d'administration et puis par le ministère de tutelle pour approbation. C'est dire, selon lui, que toutes les négociations ont été faites dans un contexte révolutionnaire exceptionnel, sans recours au cadre juridique. M. Meftah a profité de l'occasion pour s'attarder sur le fardeau des dettes des EPS, soulignant que ce n'est pas le moment de réclamer autant de revendications. A titre d'exemple, il a évoqué que le coût des aides sociales au titre de 2011 a été estimé à plus de 7 millions de dinars, alors que les dettes des hôpitaux universitaires envers des entreprises nationales ont été aux alentours de 95 millions de dinars. Ce qui fait vivre ces EPS, à ses dires, des déséquilibres financiers insupportables. Et pourtant, enchaîne-t-il, la porte reste ouverte au dialogue et le ministère est disposé à relancer de nouvelles négociations dans le cadre de la loi sur la base du respect des conventions, sans pour autant porter un coup à l'action syndicale, loin des calculs étriqués.
A noter qu'un conseil sectoriel régional aura lieu aujourd'hui à Tunis pour trancher les points litigieux et décider de ce qu'ils vont faire dans les jours à venir. Sinon, il est prévu d'observer une grève générale à l'échelle de la République.


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