Les épreuves du baccalauréat ont repris hier (lundi 10 juin) après une trêve de deux jours. Pour cette 4è journée, les candidats des Lettres ont eu comme épreuve l'arabe, alors que les autres sections (Maths, Sc. Expérimentales, Sc. Techniques et Sc. Informatiques) avaient rendez-vous avec la physique-chimie. Quant à la section Economie-Gestion, ils ont affronté l'épreuve de Gestion. Cette 4è journée et celles qui suivront seront des opportunités à ne pas rater par un bon nombre de candidats peu ou non satisfaits de leurs performances au cours des trois premières journées : ils vont redoubler d'efforts pour bien réussir les épreuves restantes. Même ceux qui ont su tirer leur épingle du jeu pendant les premières journées vont s'accrocher encore pour avoir de meilleurs résultats. Concernant l'épreuve de physique-chimie, son coefficient est 4 pour les Sciences expérimentales et les mathématiques et dure 3 heures. Pour les matheux, ils étaient tous d'accord à nous annoncer que l'épreuve était accessible, quoique un peu long… Quant au contenu, ils ont eu en chimie (notée sur 07 points) un exercice portant sur le calcul de PH et le dosage et un autre exercice sur les piles Daniel. Dans la partie physique (notée sur 13 points), ils ont eu un exercice sur la mécanique non amortie et la mécanique forcée, un deuxième exercice sur le spectre atomique et un troisième sur la radioactivité. Quant aux candidats de sciences expérimentales, l'épreuve de physique-chimie semble plus ardue que celles des matheux, selon les dires d'un professeur de la spécialité qui nous a confié : « cette épreuve est dans l'ensemble accessible et correspond exactement aux programmes officiels, seulement j'avouerai que le sujet destiné aux scientifiques représente quelques difficultés qui pourraient être difficiles à affronter par un élève moyen. » En effet, l'épreuve des scientifiques comporte dans sa partie chimie les facteurs cinétiques, la pile à hydrogène et la pile Daniel. En physique, le premier exercice porte sur le circuit RC et le circuit RLC, le deuxième exercice portait sur la radioactivité et le troisième traitait des ondes progressives. Ayoub, un candidat scientifique exprime son mécontentement en ces termes : Si la chimie est aisée, la physique est plus difficile, j'ai raté la question sur les ondes progressives qui représentent quelques difficultés ! » Les candidats de l'Economie-Gestion semblaient satisfaits de l'épreuve de gestion qui avait duré 3h30mn. Cette épreuve comportait deux parties, la première notée sur 5 points, la seconde sur 15 points. Dans la première partie, on proposait un exercice sur le choix des quantités à fabriquer et les ratios de rotation. Dans la deuxième partie, la plus longue, il y avait quelques supports textuels et des tableaux à analyser portant sur le prix psychologique et calculs des coûts, puis le choix d'investissement et enfin l'évolution du besoin en fonds de roulement et financement. Rahma, une candidate en Economie-Gestion, ne semblait pas avoir eu trop de difficultés en cette épreuve : «Grosso modo, c'est dans les normes, ce sont des choses attendues. Personnellement, je suis satisfaite. J'ai répondu à toutes les questions pourvu qu'il n'y ait pas de surprises au niveau de la correction ! Les candidats des Lettres qui avaient passé l'épreuve d'arabe, semblent également satisfaits. Les candidats avaient à choisir entre trois sujets. Le premier est une comparaison à établir entre les deux poètes arabes Al Moutanabbi et Abou Tammam en faisant dégager les différences et les similitudes dans leurs textes poétiques. Le deuxième sujet porte sur Chahrazed, la pièce théâtrale de Tawfik El Hakim où il s'agit de démontrer le déséquilibre au niveau des personnages. Le troisième sujet est un commentaire de texte extrait du roman « Echahadh » de Nejib Mahfoudh. Sonia était la première candidate en section Lettres que nous avons rencontrée : «tous les sujets étaient à la portée. Personnellement, j'ai opté pour le commentaire du texte, ça m'a paru plus abordable ! D'ailleurs, j'ai bien étudié le roman de Nejib Mahfoudh ! » Hechmi KHALLADI Bac Sciences : Une programmation à revoir ! En 1971, le planning de nos épreuves du Bac section sciences était des plus chargés et compacts en plus du fait de concourir dans un milieu inconnu : Les élèves de Sadiki transférés au Lycée Alaoui à titre d'exemple. L'emploi était comme suit : Première journée Philo le matin (coeff 4), Sciences naturelles l'après-midi (coeff 4) avec deux petites heures de repos passées au jardin El Gorjani avec un frugal sandwich pour se sustenter et recharger ses accus sous un soleil de plomb. Le lendemain : Maths (coeff 4), Education civique (coeff 1) l'après- midi. Troisième et dernière journée : Physique (coeff 4). Un planning très mal concocté Actuellement les choses ont évolué avec des candidats nullement dépaysés passant leur Bacho dans leur Lycée, un atout de taille par rapport à naguère. Seulement « on » s'est lourdement emmêlé les pinceaux concernant la répartition des épreuves. S'ingénier à contraindre les élèves à affronter en l'espace de 24h deux matières très lourdes : Sciences Naturelles et Maths était très néfaste pour des organismes lessivés de tout influx nerveux par la terrible épreuve des Sc. Nat de la veille . Pire, après l'examen des Maths de la seconde journée, deux heures de Français à se coltiner par les candidats avec une toute petite heure d'intervalle. Nous étions devant le Lycée secondaire d'Hammam-Lif et le plus clair des élèves ont quitté les salles juste une demi heure après le début de l'examen de Français nous déclarant ne pas avoir ni l'esprit ni le cœur à comprendre un texte pourtant des plus faciles de Dominique Torrès inhérent à l'esclavagisme, totalement sur les rotules qu'ils étaient par l'épreuve des maths. Pourquoi n'avoir pas pensé à alterner les épreuves lourdes (Sciences Naturelles, Maths, Physique) avec celles moins difficiles à gérer mentalement : (Philo, Anglais et Arabe )? Pourvu que nos décideurs en « très fins psychologues » ( ?) remédient dans le futur à ces aberrations fort pénalisantes pour l'avenir de nos enfants ! Serait-ce trop leur demander ?