Au cours de l'année 2007, un neveu de l'ex première dame, un certain Fehmi Trabelsi, sortait d'un restaurant situé à Hammamet. Il s'est tapé un excellent dîner, bien et même trop arrosé. Au moment de quitter les lieux, une jeune serveuse lui a présenté la facture et l'a prié de payer son dû. Trouvant cela choquant et provoquant, croyant n'avoir pas eu les égards qui lui étaient dus de part son lien de parenté avec sa majesté, il a débité un tas d'injures à la demoiselle lui adressant les qualificatifs les plus ignobles ce qui a nécessité l'intervention du patron du restaurant qui, il faut le dire, n'a pas admis ce comportement et a confirmé sa demande d'être réglé. Le montant de la facture était de l'ordre de cent quatre vingts dinars. Bien entendu, emporté par la quantité d'alcool qu'il a ingurgité, le neveu est passé aux mains et a agressé le patron. Ce dernier a fait appel aux agents de police qui n'étaient pas loin des lieux. Ils se sont présentés pour raisonner le Monsieur et essayer de mettre un terme à cette agression mais ils se sont trouvés devant un jeune homme hystérique, les insultant et a même tenté de les agresser. Devant ce comportement inadmissible, ils l'ont arrêté et conduit au poste de police de Hammamet. Bien entendu, Madame la Présidente a été informée de l'incident. La première chose qu'elle a faite c'est d'ordonner l'arrestation immédiate des trois agents de police qui ont osé faire leur devoir et arrêter un individu hors la loi !! Comme le monde a changé !!! Après la révolution, les trois agents concernés par cette incarcération injustifiée ont déposé plainte auprès de la commission de recherches de la vérité qui à son tour a transmis le dossier au tribunal. Au cours de la semaine, le juge d'instruction du 13ème bureau du tribunal de première instance de Tunis a auditionné l'ex ministre de l'intérieur Monsieur Rafik Haj Kacemn au sujet de sa responsabilité dans cette affaire de détournement de la vérité, faux témoignages, fausses inculpations, abus de pouvoir, ordres à des agents pour confirmer de fausses accusations. Sont impliqués également dans cette affaire Monsieur Ali Sériati, Plusieurs hauts cadres au Ministère de l'Intérieur : Le Directeur du district de Nabeul, Le directeur de la haute inspection des procédures sécuritaires, un commissaire de police, un Magistrat et un juge d'instruction. Lors de son interrogatoire, l'ex Ministre de l'intérieur a rejeté l'accusation déclarant n'avoir jamais été informé de cette affaire et que les ordres ont été donnés par les résidents du palais présidentiel. L'ex commissaire de police a reconnu l'arrestation des trois agents de police et leur incarcération à la prison civile de Tunis.