« Et; sauf en droit, ne tuez point la vie qu'Allah a rendu sacrée. Quiconque est tué injustement, alors Nous avons donné pouvoir à son proche [parent] . Que celui-ci ne commette pas d'excès dans le meurtre, car il est déjà assisté (par la loi). Et n'approchez les biens de l'orphelin que de la façon la meilleure, jusqu'à ce qu'il atteigne sa majorité. Et remplissez l'engagement, car on sera interrogé au sujet des engagements
Et donnez la pleine mesure quand vous mesurez; et pesez avec une balance exacte. C'est mieux [pour vous] et le résultat en sera meilleur.
Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance. L'ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé.
Et ne foule pas la terre avec orgueil : tu ne sauras jamais fendre la terre et tu ne pourras jamais atteindre la hauteur des montagnes!
( Al Isra'- Versets 33 à 37)
Le message que nous transmet l'auteur tourne autour du concept de la liberté qui a été longtemps escamoté et occulté par les obscurantistes qui ne font jamais appel à la raison et agissent selon leurs instincts sans discernement, et avec un égoïsme démesuré.
C'est cet obscurantisme qui mène à la violence, aux tueries et au crime sous toutes ses formes. C'est ce qui est considéré comme un énorme péché selon les versets précités ainsi selon tous les livres saints des trois religions monothéistes.
La balance selon le verset 36, signifie la pesée mais également le sens de la mesure en toute chose. C'est la Justice, en vertu de laquelle, il ne doit y avoir aucun excès ni aucun élément pouvant altérer la vérité.
Celle-ci ne peut se révéler d'une manière tangible et indubitable sans la liberté. Celle de vivre d'agir, de choisir avec raison et sans nuire à autrui ou le léser dans ses droits.
A ce propos l'auteur affirme dans le même ouvrage
« Pour admettre le concept même de la liberté, pour le rendre possible, il a fallu ignorer et détruire ce qui le rend impossible dans l'expérience humaine. L'impermanence, le dépérissement, la finitude, sont devenus absolu, éternité et infinité. Un être en dehors du monde a ainsi été placé également en dehors du temps. Pour lui, il n'y a pas d'après, pas d'avant. Il n'est pas engendré. Il n'a pas de fin. Il est souverain – d'une souveraineté absolue. Il est l'intelligence première, à l'origine des intelligences inférieures des anges, des génies et des êtres humains. À ce titre, il devient l'ordonnateur de l'harmonie universelle.
Car, sinon, comment « tout cela » tiendrait-il, sans l'intervention divine, sa volonté, sa grâce, son action, y compris la présence du mal dans l'existence ? Le mal a embarrassé la pensée religieuse. Elle a alors répondu : les actes de Dieu ne sont pas justiciables des catégories de la morale humaine. Ce n'est pas l'affaire de Dieu de plaire aux hommes et de s'adapter à leurs valeurs ou à leur représentations. Il revient à l'homme, exclusivement, de se justifier, par ses oeuvres, auprès de Dieu. »
En fait les Mu'tazilites qui sont avait posé la question du libre arbitre, et du déterminisme, ont été combattus par une autre secte les Ashairites de Abou Moussa Al Ahaâry qui considère que l'homme n'est pas l'auteur de ses actes. C'est Dieu qui les a créés et les a prédestinés pour être endossés par l'homme (à suivre)