3- La Famille musulmane : vertu, humanisme et Justice En vérité ton Seigneur étend Ses dons largement à qu'Il veut ou les accorde avec parcimonie. Il est, sur Ses serviteurs, Parfaitement Connaisseur et Clairvoyant Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté; c'est Nous qui attribuons leur subsistance; tout comme à vous. Les tuer, c'est vraiment, un énorme pêché. Et n'approchez point les rapports extraconjugaux. En vérité, c'est une turpitude et quel mauvais chemin ! Et; sauf en droit, ne tuez point la vie que Dieu a rendu sacrée. Quiconque est tué injustement, alors Nous avons donné pouvoir à son proche [parent] . Que celui-ci ne commette pas d'excès dans le meurtre, car il est déjà assisté (par la loi). (Al Isra- versets 30 à 33) La notion de famille selon l'Islam est fondée sur l'idée de solidarité et de cohésion entre les membres de la communauté musulmane dont elle est considérée comme le noyau. Désignée par « Al » ou « Ahl » elle diffère de la tribu qui est notion plus extensive, existant depuis la Jahilya (période entéislamique) et qui fut une source de tension et de dissension entre les Arabes, notamment au sujet des terres et des femmes.
La place de la femme dans la tribu n'était pas définie. Dans certaines tribus les femmes pratiquaient la polyandrie et pouvaient répudier à volonté leurs maris. il suffisait que ces derniers constatent en rentrant chez eux que l'entrée de la tente a changé d'orientation, pour qu'ils rebroussent chemin. Dans d'autres tribus les femmes étaient conçues pour les plaisirs et la procréation. Certes il y avait également des femmes qui s'étaient imposées pendant la Jahilya grâce à leur intelligence et leur force de caractère. Mais elles représentaient une infime minorité par rapport aux femmes qui étaient, elles mêmes inconscientes de leur situation d'infériorité par rapport à l'homme. A l'avènement de l'Islam, il y a eu une refonte de la notion de la famille, de manière à préserver la place de la femme, et lui conférer un statut protecteur, garantissant ses droits en lui dictant les devoirs inhérents à son rôle, à coté de celui de l'homme. Le Prophète Mohamed a instauré la notion de Oumma, ou communauté musulmane dont la base est la famille.
Pendant le sermon prononcé lors de sa dernier pèlerinage désigné par « le pèlerinage de l'adieu », il déclara selon un hadith rapporté par Muslim « je vous ai laissé deux choses importantes : le livre de Dieu et Ahl Al Beit. Pour certains exégètes et historiographes tels que Attabari, Ahl Al Beit ce sont tous les descendants du Prophètes, alors que pour d'autres ce sont les plus proches de Mohamed et plus particulièrement ses épouses qui bénéficient d'un statut particulier étant donné qu'elles sont considérées les mères des croyants.
En tout état de cause cette notion de Al a remplacé celle de tribu pour mieux cerner la cellule familiale et préserver davantage les droits de ses membres.
Dans la Sourate « Ali Imran » ( la Famille de Imran) le cas de la femme d'Imran qui voua ce qu'elle avait dans son ventre à Dieu.
Celle qui était dans son ventre n'était autre que Maryam, qui enfantera ultérieur de Âissa ou Yassou'â (Jesus). Elle fut élevée par Zacharia, qui à son tour, a imploré le Tout Puissant pour lui assurer une descendance. Son vœu a été exaucé, et il a eu Yahia. La famille de Îmran, ainsi que la famille d'Ibrahim constituent des modèles la famille pieuse et unie, où la femme joue un rôle important. Sarah et Hager sont les deux femmes dont été issue la descendance d'Ibrahim
L'épouse de Îmran, puis Maryam sa fille deux femmes qui ont assuré la continuité de la famille pieuse et unie, à l'instar de laquelle le ^prophète Mohamed a institué la famille musulmane.
« Certes, Allah a élu Adam, Noé, la famille d'Abraham et la famille d'Imran au-dessus de tout le monde.
En tant que descendants les uns des autres, et Allah est Audient et Omniscient.
(Rappelle-toi) quand la femme d'Imran dit : «Seigneur, je T'ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C'est Toi certes l'Audient et l'Omniscient».
Puis, lorsqu'elle en eut accouché, elle dit : «Seigneur, voilà que j'ai accouché d'une fille»; or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché ! Le garçon n'est pas comme la fille. «Je l'ai nommée Marie, et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni»
Son Seigneur l'agréa alors du bon agrément, la fit croître en belle croissance. Et Il en confia la garde à Zacharie . Chaque fois que celui-ci entrait auprès d'elle dans le Sanctuaire, il trouvait près d'elle de la nourriture. Il dit : «Ô Marie, d'où te vient cette nourriture ? » - Elle dit : «Cela me vient d'Allah». Il donne certes la nourriture à qui Il veut sans compter.
Alors, Zacharie pria son Seigneur, et dit : «Ô mon Seigneur, donne-moi, venant de Toi, une excellente descendance. Car Tu es Celui qui entend bien la prière».
Alors, les Anges l'appelèrent pendant que, debout, il priait dans le Sanctuaire : «Voilà qu'Allah t'annonce la naissance de Yahya, confirmateur d'une parole de Dieu . Il sera un chef, un chaste, un prophète et du nombre des gens de bien». (Ali Imran- versets 33 à 39)