La situation de la finance publique ne cesse de se détériorer et la crise économique et financière que traverse le pays ne fait qu'accentuer le besoin impératif en fonds de roulement de la caisse nationale. Une caisse pratiquement vide, lessivée par la paralysie qui freine la productivité des unités productives comme elle saborde aussi les sources de revenus nationales. Se trouvant entre l'enclume et le marteau et malgré les voix qui s'élèvent pour réprimander le recours excessif du gouvernement provisoire à l'endettement extérieur, nos décideurs ne trouvent pas d'échappatoire. L'appui des pourvoyeurs de fonds étrangers dont le FMI et la BM devient une sortie de secours sans autre choix pour les pays qui passent par une débâcle économique dont la Grèce, l'Espagne mais aussi les pays dits du « printemps arabe » comme l'Egypte et la Tunisie. C'est la loi de la mondialisation où les pourvoyeurs de fonds internationaux dictent leurs règles et prescriptions aux économies naufragés. Et c'est à prendre ou à laisser. Aujourd'hui et face aux barrières tous azimuts, la Tunisie est dans l'impossibilité de se détacher de ce lien pyramidale avec les institutions de Bretton Woods, elle continue de jouer le jeu de la mondialisation. Ainsi et en attendant le versement de la deuxième tranche de l'appui budgétaire approuvé par le conseil d'administration du FMI en faveur du gouvernement tunisien, les pourparlers se poursuivent entre les deux parties pour la mise en place d'une feuille de route destinée à affiner le programme d'assistance technique prévu par l'institution de Bretton Woods , entre autres dans le domaine de la finance publique. Une réunion de travail a été tenue mercredi entre Elyes Fakhfakh, ministre des Finances et une délégation du FMI. « Le programme de l'assistance technique concerne la réforme et la rationalisation de la gestion des finances publiques, outre la nécessité de conférer davantage de flexibilité à la gestion des dépenses publiques. Les équilibres généraux du budget, les réformes structurelles mises en place au niveau de la maîtrise des dépenses de l'Etat, la limitation du taux du déficit et l'amélioration des recettes fiscales sur la base des mécanismes de simplification et de la transparence des procédures ont également figuré parmi les questions évoquées au cours de la rencontre», rapporte l'agence TAP. D'ailleurs les réformes fiscales en gestation et examinés hier en hui clos lors du conseil national de la fiscalité sont au fin fond des commandements prescrits par le FMI.