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La police entre diabolisation et victimisation !
Publié dans Le Temps le 17 - 09 - 2013


Par Khaled Guezmir
C'est archi connu que le Ministère de l'Intérieur (niveau sécuritaire), constitue une véritable usine du renseignement
. Il fut un temps où l'on désignait l'agent de police par ce mot magique : « Oustoufida » (on apprend que), qui reflète l'abc primaire de l'homme du renseignement, qui doit « informer » sans se soucier, d'abord, si l'information est totalement vérifiée et juste.
C'est un peu la matière première de l'usine (d'ailleurs, en France, les policiers nomment leur commissariat « l'usine »). Puis, c'est au tour des services et des cellules spécialisées de faire le traitement approprié, pour distinguer le vrai du faux. Enfin, troisième étape, la prise en charge par les cellules d'intervention après décision exécutoire des chancelleries avec au sommet, la Direction générale de la Sûreté et le ministre de l'Intérieur, lui-même. Comme vous le voyez, la base du renseignement, c'est l'accumulation des données puis le tri et, enfin, la prévention ou l'intervention qui doit motiver la décision.
Il faut remonter au Protectorat français avec qui la Tunisie est entrée par la grande porte, à l'ère de « l'instruction » écrite, pour trouver dans nos archives les premières « listes » des « gens à surveiller » parce qu'ils peuvent poser problème pour « l'ordre public », entendez l'ordre établi.
Mais, il faut rendre, quand même, justice à cette police tunisienne « francisée » parce que souvent les rapports sur les leaders nationalistes sont d'une grande perspicacité et parce qu'ils relatent leur grande influence sur les masses populaires. Bien mieux, nous autres historiens de la politique, puisons dans ces rapports une multitude de connaissance fort utiles, pour situer ces hommes qui ont traversé le siècle dernier, leurs formations, leurs alliances idéologiques etc…
C'est une véritable mine d'informations qui permet la réécriture de l'Histoire vécue de notre peuple et ses élites à diverses époques.
De nos jours, rien ou presque, n'a changé sauf l'apport de la technologie du renseignement et la célérité dans le traitement des données qui auraient pu aider les autorités compétentes à prévenir les assassinats politiques des martyrs, feu Lotfi Nagguedh, Chokri Belaïd et Haj Mohamed Brahmi.
Le mauvais traitement d'une donnée essentielle véhiculée par un service étranger (la CIA américaine) et qui a mis la puce à l'oreille des cellules actives du ministère de tutelle, s'est avéré un véritable désastre en la matière, puisque le crime n'a pas été empêché à temps et le mal est irréparable !
Maintenant, qui est responsable ! Nous pourrons répondre qu'au vu des réactions des uns et des autres, par cette phrase mythique de Jean Paul Sartre : « L'enfer, c'est les autres ! » Chacun tente de se dérober à ses responsabilités comme il le peut, et pire encore un « analphabète » politique va jusqu'à demander une enquête pour déterminer l'origine de la fuite du document « accusateur » de la CIA !
Mon Dieu, qu'y a-t-il d'autre à avaler avec ces charlatans politiques des temps transitoires et qui, au lieu de chercher le vrai, poussent à pénaliser ceux qui s'y attachent !
Mais, soyons sérieux, à notre humble avis, la responsabilité est largement commune et partagée par tous les acteurs politiques, sans exception. La première c'est celle de tous ceux et celles qui ont voulu culpabiliser la police tunisienne après le 14 janvier 2011.
La seconde, c'est celle de ceux qui ont voulu détruire l'Etat national moderne pour nous rattacher de fait à la nébuleuse islamiste et terroriste internationale avec ce projet d'islamiser, à leur manière, la terre entière, même contre le gré de ses peuples et ses élites.
Enfin, la troisième, c'est celle de ceux qui veulent ménager la chèvre et le chou, et essayer de traiter le « terrorisme » aveugle comme une question « culturelle » en mitigeant le recours à la répression. D'où les hésitations et l'amalgame dans l'attitude de notre police qui a peur de réprimer un « terroriste islamiste » alors que les islamistes (même modérés) sont au pouvoir !
Pourtant, il va falloir un jour se décider à trancher cette question essentielle : L'Etat doit être… ou disparaître !
La sécurité de la nation doit transcender les projets idéologiques des uns et des autres, faute de quoi c'est l'anarchie primaire et le retour à la loi du Talion où le citoyen sera obligé de faire sa propre police, prendre en charge sa propre sécurité, et se rendre justice soi-même.
Relisons Thomas Hobbes ! Son « Léviathan » montre que l'origine de l'Etat lui-même c'est cette acceptation de l'individu, de se soumettre à une autorité hiérarchiquement supérieure, à condition de lui assurer la sécurité et la justice !
C'était la naissance du « contrat social ».
Aujourd'hui, et plus que jamais, nos idéologues et « prédicateurs » doivent choisir entre transformer l'Etat et la société à leurs goûts, ou être modernistes et réalistes et se changer eux-mêmes !
That is the question pour l'homme d'Etat.
Au fait, on ne naît pas « homme d'Etat », on le devient, en acceptant ses exigences !


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