Le Club Africain vient de perdre son premier match de la saison. Une défaite qui ne nous étonne guère malgré les trois premiers succès enregistrés au tout début de l'actuel exercice. Les coéquipiers de Atef Dkhili n'ont jamais convaincu se contentant à chaque fois d'une petite victoire, toujours par la plus petite des marges et sur le même score. Ils se sont à chaque fois imposés en comptant beaucoup plus sur un exploit individuel qu'autre chose. Les victoires enregistrées après trois journées de championnat ne nous ont pas empêchés de dire que le Club Africain ne convainc pas et que son rendement collectif est en deçà de ses moyens humains. La défaite concédée face à l'A.S. Gabès est venue confirmer nos appréhensions. A Gabès, les protégés de Koster furent amorphes et incapables de changer de rythme. Ils n'ont que rarement inquiété l'arrière-garde de l'équipe adverse. Les actions collectives dignes de ce nom se comptent sur les doigts d'une seule main et ce n'est certainement pas de cette façon que les clubistes arriveront à renouer avec les sacres. Pourquoi la mayonnaise tarde-t-elle à prendre et qui en est responsable ? Quelle est la part de responsabilité du staff technique et des joueurs ? Et enfin les responsables ont-ils des choses à se reprocher ? Autant de question qui ne resteront pas longtemps sans réponses puisque le président du club Slim Riahi devait se réunir hier avec son staff technique pour discuter des raisons de la défaite concédée face à l'A.S.Gabès. A l'ordre du jour devait figurer, entre autres, la mise à l'écart de Mohamed Ali Yakoubi, de Zouheir Dhaouadi et de Khaled Korbi. Les choix de Koster sont-ils remis en question et cherche-t-on à s'immiscer dans sa façon de gérer le groupe ? Tout porte à le croire et il n'est pas exclu de voir Korbi et Dhaouadi refaire surface. Quant à Yâakoubi, il n'est en rien responsable de sa situation. Le joueur a été écarté et prié de s'entraîner avec les élites parce qu'il n'a pas accepté les termes qu'on a essayé de lui imposer et concerne le règlement financier du contrat qu'il devait signer pour prolonger son bail avec le club de Bab-Jedid. Et c'est donc un choix des responsables et non pas du staff technique… Aveu d'impuissance Tout juste après la défaite de dimanche dernier Koster a reconnu que le niveau de jeu affiché par ses joueurs était loin d'être bon. Il a, en outre, affirmé qu'en jouant de la sorte, il est difficile de s'imposer. Il a clairement affirmé que : « le Club Africain d'aujourd'hui (dimanche) n'a pas été bon. On ne s'est pas crée des occasions de but. On ne peut pas gagner des matches en jouant comme on l'a fait ». Voila de quoi couper court à toutes les spéculations. Sans le dire explicitement, Koster reconnait que son équipe ne joue pas bien et que le rendement collectif laisse à désirer. Maintenant, il lui reste à changer son fusil d'épaule et corriger ce qui peut l'être pour ne pas avoir à regretter quoi que ce soit par la suite. Le Néerlandais doit trancher définitivement et arrêter le plus tôt possible son équipe-type. Il tergiverse un peu sur le choix des joueurs qui doivent être alignés chaque dimanche et a tendance à céder à la pression de ses responsables. Il ne s'agit pas là d'une simple impression, mais d'un constat puisqu'il a dû mettre sur le banc le jeune Dridi qui ne fait pas l'unanimité sans avoir été plus mauvais que les autres… La défaite de dimanche dernier ne devrait pas tout remettre en question. Koster, qui n'est peut-être pas exempt de tout reproche, a besoin de temps pour proposer un Club Africain qui soit convaincant. Il peut compter sur un effectif, certes, de qualité, mais composé de joueurs, du moins certains d'entre eux, qui ont tendance à oublier que le football est un sport collectif. Sur le réseau social, j'ai pu lire une publication d'un supporter clubiste dans laquelle il dit qu'Agrebi et Hadded se croient les propriétaires du ballon. Et il n'a pas complètement tort.