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A l'approche de l'Aïd, ruée sur le poisson salé, quitte à l'importer ! Signes des temps: Les sacro-saintes habitudes culinaires des Sfaxiens s'assouplissent
* Pour le reste, une petite évolution dans les us et coutumes : à Sfax, le « congelé » se taille une place dans le marché Dans le marché aux poissons de Bab Jebli, véritable baromètre des prix à Sfax, la tendance est globalement à la stabilité après la légère hausse enregistrée avec l'avènement du mois de Ramadan. Cependant, si les prix sont abordables concernant le petit poisson, avec toutefois de légères fluctuations, le poisson destiné au salage quant à lui , est en train de flamber. Il faut dire que pour certaines espèces, la hausse notable des prix n'est pas conjoncturelle puisqu'elle ne date pas d'hier. La hausse est due aux ravages que subissent nos ressources halieutiques dans le Golfe de Gabès, dont résulte la dégradation continue de la faune et de la flore sous l'effet des multiples formes d'agressions et de la surexploitation peu scrupuleuse aggravée par le recours à des pratiques de pêche tout aussi intensives qu'illicites. C'est ainsi que le mérou se vend de 15 à 25d, le muge ( Oummila) de 08 à 15 d, la dorade, de 12 à 17d et la sole, de 08 à 20d. Ce sont là des fourchettes courantes, voire banalisée par l'habitude donc qui ne surprennent plus le consommateur moyen, forcé de se rabattre sur les espèces les plus communes, encore plus ou moins à la portée de sa bourse. Par contre la hausse des prix des espèces destinées au salage est tout simplement conjoncturelle. Parmi ces espèces se placent la roussette ( gtat ) dont le prix grimpe de 04 à 08d, la baliste ( far) dont le prix passe de 06 à 15d, le mérou dont le prix oscillait entre 07 et 15d , varie désormais entre 12 et 25d, le mulet ( bouri) qui se vendait de 10 à 15d et qui est proposé à des prix allant de 15 à 22d ainsi que la liche dont le prix atteint les 30d le kg, sachant que le poids d'un poisson varie entre 04,5 et 10 kg, c'est-à-dire que le prix de l'unité pourrait atteindre les 300 dinars. Heureusement que le poisson congelé est là pour jouer son rôle de régulateur des prix. Des quantités de 600kg de rouget,(mellou), pageot ( hamraya), coryphène (biy) , dorade, mérou, corbeau (ghrab ) et de liche sont injectées quotidiennement sur le marché. La majeure partie de ces importations proviennent d'Oman, à l'exception du mulet qui provient d'Italie, en attendant le mérou marseillais. Vu le rapport apprécié, qualité / prix du poisson congelé,on constate une forte demande. Les prix sont en effet alléchants, soit 04d la liche, 06d le mérou et le pagres (jaghali), 05d le corbeau et la liche de grande taille,et 08d la dorade et le rouget. Pour sa part, le « bakalaou » norvégien a fait vendredi son apparition sur les étals de certains poissonniers. Selon les connaisseurs le rapport qualité/ prix est à l'avantage du consommateur, sachant que le kilo, « net », vaut 18d. les quantités introduites au marché de Bab Jébli seraient de l'ordre de 210 kg ce qui laisse prévoir un total dépassant les 02 tonnes d'ici la fin de Ramadan. Le mérou national, congelé, vient d'être exposé pour la première fois sur les étals. De qualité appréciable, dit-on, cettte espèce est vendue à 08d le kilo, ce qui n'est pas pour déplaire aux consommateurs qui préfèrent et de loin, le poisson « beldi ». Signalons que la vente à la criée du poisson salé vient de démarrer, quoique timidement , le vendredi, en attendant de s'intensifier dans les jours à venir.
Fraude sur la nature de la marchandise Nous avons eu vent d'une fraude sur la nature de la marchandise, certains poissonniers , proposant des quantité de merlu ouvert pour du « bakalaou », c'est-à-dire à 18d le kg. Notre source appelle à une présence plus remarquée des membres de l'Organisation de Défense du Consommateursaux marchés aux poissons : « L'ODC est appelée à une vigilance accrue. Sa présence aux marchés aux poissons est d'autant plus indispensable que l'intérêt du consommateur se porte, au cours de la seconde moitié du mois saint, davantage sur l'achat du poisson , surtout salé, que sur la consommation des autres denrées comme les fruits et les légumes, et puis, il y a un manque d'information quant aux coordonnées de cette organisation », fait-on remarquer. Tout en appréciant les efforts fournis par l'ODC, nous pensons qu'elle devrait mieux se faire connaître auprès du commun des citoyens. Outre la distribution des dépliants sur les lieux publics les plus animés, il serait judicieux de recourir à un affichage plus conséquent sur des supports bien visibles et plus particulièrement sur les lieux même de concentration des commerces.